La Nouvelle-Zélande prendra une décision sur la reconnaissance officielle d'un Etat palestinien en septembre    Les enfumades de Sbih à Chlef: un génocide révélé par les archives de la France coloniale    Le projet de l'entité sioniste d'occuper Ghaza met davantage d'enfants en danger    France: pour provocation à la haine, une avocate dépose plainte contre Retailleau    Foot/ qualifs-Mondial féminin U20 : la sélection algérienne en stage à Sidi Moussa    JAS-2025: L'Algérie écrit une nouvelle page dans l'histoire du sport scolaire africain    Oran : mise en service prévue de 51 nouvelles cantines scolaires à la prochaine rentrée    Constantine : 3 morts et 43 blessés dans un accident de la route à Beni H'midène    Pluies orageuses lundi et mardi sur plusieurs wilayas du pays    Financement des PME: les garanties accordées par la CGCI atteignent 35 mds DA en 2024    Guelma : coup d'envoi du Festival culturel national de musique actuelle    Compétitions africaines interclubs 2025-2026 Les clubs algériens connaissent leurs adversaires    Des matchs, des objectifs et de la sportivité    Les véritables enjeux énergétiques et géopolitiques de l'opération de nettoyage ethnique    Le Canada continue d'envoyer massivement des armes à l'occupant sioniste    Près d'un million de signatures pour décerner le prix Nobel de la paix à Francesca Albanese et aux médecins de Ghaza    Saidal et Madar Holding s'engagent dans la santé stratégique    Détérioration de la balance commerciale de l'Algérie durant le premier trimestre 2025 : une situation inquiétante    La rue d'un village italien pavée de 3000 livres    In-Salah: le moudjahid Ahmed Chegga inhumé au cimetière d'In-Ghar    Quatre terroristes abattus au niveau des frontières sud-est du pays    FOOT/CHAN 2024 (décalé à 2025)/Algérie : match d'application pour les remplaçants samedi    BDL : résultat net en hausse de 31% à près de 23 milliards Da en 2024    Lancement d'une session de formation pour les chargés de l'enquête nationale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages    Festival Culturel National de la Chanson Raï : une exposition d'arts plastiques en hommage à l'artiste défunt Ahmed Zergui    La cohésion entre les Algériens et leur armée, une épine dans la gorge des ennemis de l'Algérie    Dans les relations internationales, ils n'existent pas de sentiments mais que des intérêts    Gemini invente les contes du soir    La lutte anti-feux de forêts montre son efficacité    Réunion de coordination sur la santé publique et l'environnement    Souk El Tenine refait ses surfaces urbaines en peau neuve    350 nageurs annoncés à la 3e édition    Il y a 68 ans, le commando Ali Khoudja menait une farouche bataille à Bouzegza    Boudjemaa met en avant les réformes structurelles et la modernisation du système judiciaire    Abdelmadjid Tebboune préside la cérémonie    Le président de la République honore les retraités de l'Armée et leurs familles    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



"Le danger vient des spéculateurs"
DR. MUSTAPHA ZEBDI, PRESIDENT DE L'APOCE, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 09 - 08 - 2018

Dans cette interview, le président de l'Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce), nous parle de l'Aïd El Adha et de spectres qui hantent cette fête religieuse, à savoir la fièvre aphteuse, la viande bleue et les prix. Pour la fièvre aphteuse, le docteur Zebdi se veut rassurant, mais pour les deux derniers il renvoie la responsabilité au ministère de l'Agriculture. «On risque d'assister à l'un des plus chers Aïd el Adha de l'histoire du pays», met-il en garde...
L'Expression: L'épidémie de fièvre aphteuse qui sévit actuellement à travers le pays inquiète au plus haut point les Algériens à la veille de l'Aïd el Adha. Qu'en est-il exactement?
Mustapha Zebdi: Je tiens à rassurer les consommateurs algériens: la fièvre aphteuse ne représente encore aucun risque pour les moutons, et encore moins pour les humains. Il y a plusieurs types de fièvre aphteuse, celle qui sévit actuellement ne touche pas les ovins. Et même si c'était le cas, les bêtes touchées sont automatiquement abattues afin d'éviter qu'elles ne contaminent le reste du troupeau. Même dans le cas où un mouton est touché par la fièvre aphteuse, la consommation de sa viande ne représente aucun risque. Il faut juste éviter de manger les abats (tête et pieds). Je tiens également à préciser que la transmission à l'humain est très exceptionnelle. Même dans le cas où il y a eu transmission, l'humain a été longuement en contact avec les bovins atteints, cela reste sans risque, c'est seulement une petite fièvre qui ne laisse pas de séquelles. Donc que les Algériens soient rassurés, la fièvre aphteuse est sans danger pour eux. Le danger vient pour moi des spéculateurs qui risquent d'utiliser cette «excuse» afin de faire flamber le marché.
- Justement, les prix sont en train de flamber, comment s'explique cette situation alors que le ministère de l'Agriculture avait promis de mettre fin à la spéculation?
-Il n'y a aucune mesure concrète qui a été prise. C'est l'anarchie totale! La campagne de vente des moutons de l'Aïd risque d'être des plus catastrophiques et ce sont les citoyens qui le paieront très cher. Nous sommes en contact permanent avec la Fédération nationale des éleveurs afin de trouver ensemble une solution pour éviter que les citoyens soient «sacrifiés» pendant l'Aïd. Mais nous ne pouvons rien faire sans le soutien des autorités. Or, aucune démarche concrète n'a été faite pour organiser les marchés de vente de bétail. Il faut obligatoirement qu'il y ait une coordination étroite avec les vrais éleveurs et les associations de consommateurs. Il faut organiser les marchés de proximité ou encourager les éleveurs à descendre dans les grandes villes pour vendre directement leurs moutons. Rien de cela n'a été fait! Ce qui laisse libre la voie aux spéculateurs qui dicteront leur loi. Il faut ajouter à cela, les craintes et les rumeurs sur la santé des moutons tels que la fièvre aphteuse ou la viande qui devient bleue. Les «pros» de la spéculation se frottent déjà les mains. Si la situation reste comme elle est, nous allons assister à l'un des plus chers Aïd el Adha de l'histoire du pays...
Après la fièvre aphteuse et les prix, c'est le spectre de la viande bleue qui hante les Algériens. L'inquiétude est d'autant plus grande du fait que les résultats de l'enquête sur la putréfaction de la viande du mouton de l'Aïd n'ont pas été rendus publics. Que cache ce silence des autorités concernées?
Malheureusement, j'insiste sur ce mot, car on est à la veille d'un nouvel Aïd El Adha et aucun résultat n'a été communiqué par les services vétérinaires du ministère de l'Agriculture. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Nous leur avons adressé plusieurs correspondances, en vain! Nous espérions qu'un échange se fasse pour connaître les vraies raisons de ce problème, surtout que nous avons rassemblé une grande base de données, mais nos réclamations sont restées lettre morte. Comme nous ne cessons de le réclamer, la tutelle doit communiquer à l'opinion publique les résultats des enquêtes et des analyses effectuées l'année dernière sur la viande des moutons de l'Aïd. Nous avons certes mené notre propre enquête, qui a révélé des causes exogènes liées à l'alimentation et à la vaccination, mais nous voulions avoir la version officielle pour le bien des citoyens. Les Algériens ont peur. Non seulement pour leur poche, mais aussi pour leur santé. Ils sont en droit de demander des explications et d'avoir des réponses...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.