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Combien ça coûte...
LES FOLLES DEPENSES DU MARIAGE : BEJAIA
Publié dans L'Expression le 16 - 08 - 2018


Quand on aime, on ne compte pas
La saison d'été n'est pas seulement synonyme de villégiature et de repos, mais elle est également celle des fêtes de mariage, tellement nombreuses ces dernières années qu'elles sont célébrées même les jours de semaine.
Autres temps autres moeurs, la célébration d'un mariage en Kabylie devient de plus en plus coûteuse. De la joie il y en a toujours mais à quel prix? De la réception du prétendant, jusqu'à la cérémonie proprement dite, il y a toute une préparation onéreuse. Des gâteaux, une salle des fêtes, à réserver à l'avance, les tenues vestimentaires pas seulement pour le marié ou la mariée, mais aussi les membres de la famille, les frais n'arrêtent pas. Une moyenne d'un million de dinars est à prévoir si l'on ne veut pas être pris au dépourvu. L'époque où même le marié ou la mariée mettait la main à la pâte avec tous les membres de la famille est révolue. C'était autrefois, autre ambiance qui n'existe désormais que dans quelques villages de la Kabylie. Le charme de la fête de mariage kabyle n'y est plus. La tendance est à la modernité. Une modernité qui, non seulement efface les traditions, mais implique également des dépenses colossales. A commencer par les gâteaux, dont le business connaît le succès. Une moyenne de 200.000 DA est à prévoir. La salle des fêtes est cédée entre 10.000 et 300.000 DA, c'est selon le choix. Sans compter les approvisionnements. Pour 600 convives et 4 variétés de gâteaux, un budget de 1000 000 DA est largement nécessaire avec bien sûr les petits fours et les salés distribués durant les pauses jus et café, le DJ et l'équipe de photographes chargés d'immortaliser tous les moments de la cérémonie. A Béjaïa, le mariage est devenu un véritable business autour duquel gravitent de nombreux acteurs aussi bien dans l'organisation de la cérémonie que lors de sa préparation. Si la dot à sa future épouse n'est pas de mise dans la région. On se contente d'une somme symbolique, qui n'inclut pas la parure en or et les alliances. La flambée de ces dernières années oblige un budget d'entre 100 à 200.000 DA. A cela il faut ajouter, l'équipement de la chambre nuptiale. Entre le téléviseur, le démodulateur, la chambre à coucher, on atteint facilement une moyenne de 200.000 DA. Le temps de l'animation traditionnelle étant révolu, les services d'un DJ coûtent entre 10.000 à 20.000 DA pour une prestation avec la présence d'un chanteur, c'est encore bien plus cher avec une moyenne de 100.000 DA. La prestation d'immortalisation à travers un pack, quelque 300 photos avec des albums, des books, des supports électroniques, des DVD et sur flash-disk, s'établit entre 30.000 et 60.000 DA. La location de la salle de fête oscille entre 80 000 et 400 000 DA. Les effets vestimentaires de la future épouse valent 300.000 DA supportés par la famille de la mariée. Cette dernière doit porter pas moins de cinq tenues, en plus de la robe blanche. Un simple caftan coûte environ 45.000 DA sans parler d'un «karakou» à pas moins de 70.000 DA. Le prix d'une robe kabyle va jusqu'à 40.000 DA. La coiffure et le maquillage à pas moins de 10.000 DA. C'est le prix de la modernité qui devient de plus en plus insupportable induisant souvent une forte hésitation chez les jeunes pour le mariage. Ce qui explique le nombre élevé de célibataires. Sans soutien de la famille on n'est pas prêt d'y arriver. Certains, refusant de verser dans cette «folie des grandeurs» se contentent de simple cérémonie, regroupant la famille au sens propre du terme. D'autres pour le retour aux sources. La fête de mariage célébrée dans la tradition kabyle se présente comme la solution pour éviter la «ruine» et permettre à tous de se marier et fonder des foyers. Il va de soi pour les sensations de bonheur et du respect voués a la cérémonie et au mariage en tant qu'acte d'union pour la vie entre deux individus. Autant de valeurs perdues sur l'autel de la modernité si ruineuse.


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