Près d'une trentaine d'oeuvres picturales d'art contemporain et des sculptures de l'artiste peintre Ahmed Mebarki sont exposées au niveau de l'établissement hôtelier «Zianides» de Tlemcen durant cette saison estivale. Du haut de ses 68 ans, Ahmed Mebarki, un des doyens actuellement à Tlemcen dans le domaine des arts plastiques, reste animé d'un dynamisme sans pareil et organise régulièrement des expositions dans les différentes structures de culture (Maisons de la culture, musées,...). Il est également le premier à exposer ses oeuvres en plein air (dans la rue) afin de rendre son art accessible au grand public. Influencé durant son parcours artistique par de grands noms algériens en sculpture comme Mellakh, Demagh et le peintre Mesli, Ahmed Mebarki s'est d'abord lancé, à l'image de nombreux artistes plasticiens, dans l'art du réalisme, puis dans l'impressionnisme, avant de se stabiliser dans l'art contemporain «qui donne, selon lui, beaucoup de marge de manoeuvre à l'artiste afin de traiter divers thèmes qui touchent notamment la société et la vie en général». Parmi les oeuvres dont il se dit fier et qui sont le fruit de longues années de pratique figurent «gravitation sédentaire», «composition 2011», «accumulation» et «symphonie», des oeuvres contemporaines à travers lesquelles il donne sa vision de la société, de ses problèmes et de son fonctionnement. Après une longue carrière d'animateur au sein de la Maison de la culture «Abdelkader Alloula» de Tlemcen, Ahmed Mebarki, autodidacte, a réussi à se forger un style particulier qui le distingue du reste des artistes plasticiens de la wilaya. Optant pour l'art contemporain, il découvre une technique qu'il appelle «technique du feu» dont il détient le secret et qui lui a valu de nombreuses distinctions dont la dernière en date remonte à 2017 lorsqu'il obtint, à Alger, le prix «Ahmed Asselah», organisé par l'Ecole supérieure des beaux arts. Ahmed Mebarki, qui participe à des expositions en Algérie et à l'étranger, souhaite voir le domaine des arts plastiques se développer davantage dans le pays et, à Tlemcen particulièrement. «En l'absence d'un marché de l'art qui permet aux artistes d'exposer leurs oeuvres et de les vendre, les arts plastiques ne peuvent se développer», a-t-il relevé. Le marché de l'art favorisera, selon lui, «la création d'une dynamique et un espace qui permettra à l'artiste d'avoir des ressources financières qui le motivent davantage dans la création».