Les Européens ont annoncé la création d'un système de troc afin de préserver leur commerce avec l'Iran tout en échappant aux sanctions américaines, une décision-camouflet au moment d'un discours, hier à l'ONU, de Donald Trump visant à mobiliser contre Téhéran. Cette initiative vise à sauver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. «Concrètement, les Etats membres de l'Union européenne vont instaurer une entité légale pour faciliter les transactions financières légitimes avec l'Iran», a expliqué la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini dans une déclaration conjointe avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif. «Ce système permettra aux compagnies européennes de continuer à commercer avec l'Iran conformément au droit européen et pourrait être ouvert à d'autres partenaires dans le monde», a-t-elle ajouté. Les représentants des six pays signataires encore membres de l'accord - France, Grande-Bretagne, Chine, Russie, Allemagne et Iran - étaient présents à cette réunion, organisée en marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies. Ce «véhicule dédié» (Special purpose vehicle - SPV) fonctionnera comme une bourse d'échanges ou un système de troc sophistiqué.