Les candidats à l'émigration, refoulés d'Espagne, présentaient toutefois des signes de violence perpétrée à leur encontre par la police ibérique. Le week-end n'a pas laissé de répit pour les unités de plongeurs des garde-côtes ayant déjoué jeudi six tentatives d'émigration clandestine par mer. Les opérations distinctes, menées dans la région de Mostaganem, ont abouti à l'arrestation de 83 personnes, parmi lesquelles figurent trois femmes dont une, enceinte. Toujours dans la capitale du Dahra, les éléments de la Gendarmerie nationale ont mis en échec une autre tentative d'émigration clandestine. Dans cette opération, les gendarmes ont lancé de vastes investigations suite à la découverte de deux embarcations de pêche ne portant pas de plaque d'immatriculation, aménagées pour une traversée clandestine. À Oran, les unités du groupement territorial des garde-côtes d'Oran ont intercepté, jeudi, 30 candidats à l'émigration clandestine. Les candidats à l'eldorado incertain ont été arrêtés dans deux opérations différentes large du cap Falcon. Lors de la première opération, 13 personnes, dont deux femmes et deux mineurs, ont été appréhendées. Elles ont été interceptées à bord d'une embarcation pneumatique à 7 heures du matin et à quatre miles au nord du cap Falcon, par une patrouille des garde-côtes. La seconde opération a eu lieu à 10 heures et à 17 miles au nord de cap Falcon. Dans cette offensive, 17 harraga ont été interceptés. Accusés du vouloir quitter clandestinement le territoire national, les mis en cause seront remis entre les mains de la justice pour trancher leur cas. La lutte contre l'émigration est implacablement menée, en Espagne, par la guardia qui utilise tous les moyens dont, l'humiliation des émigrants interceptés avant de les refouler. Dans la journée de mercredi, un bateau provenant d'Almeria a accosté au port d'Oran. Il transportait 30 harraga expulsés. Si ces 30 candidats à l'émigration ont eu la vie sauve en rentrant au pays, ils présentaient toutefois des signes de violence perpétrée à leur encontre par la police espagnole. Selon la procédure réglementaire ils ont, dès avoir rallié le sol algérien, fait l'objet examens médicaux ayant confirmé qu'ils ont été violentés. Un rapport sur la maltraitance de ces harraga a même été établi et sera transmis aux instances compétentes pour tirer au clair cette affaire. Leurs corps portent des traces bleues et d'autres traces de violence. Originaires de la wilaya d'Oran, les candidats à l'émigration clandestine ont quitté récemment le territoire national pour rallier la ville espagnole d'Almeria, où ils ont été arrêtés, puis violemment auditionnés avant d'être expulsés et remis aux autorités algériennes afin d'être jugés pour le chef d'inculpation lié à l'émigration clandestine.