La croissance du PIB hors hydrocarbures a été tirée par celle du secteur agricole qui a atteint 8,9% durant le premier semestre 2018. L'Algérie aurait pu prétendre à mieux, s'il n'y avait pas eu cette fausse note inattendue du secteur des hydrocarbures. La croissance du secteur des hydrocarbures s'est caractérisée par une baisse de 8,2% au 2ème trimestre 2018 comparativement à la même période de 2017», souligne le rapport de l'Office national des statistiques rendu public hier. Les experts de l'ONS ne donnent pas de détails sur cette contreperformance de ce secteur qui représente plus de 95% des exportations globales du pays. Les ventes de pétrole et de gaz à l'étranger lui assurent par conséquent l'essentiel de ses revenus en devises. Avec des prix du pétrole qui se sont sensiblement améliorés, au-dessus de la barre des 80 dollars avant de repiquer du nez pour terminer la semaine qui s'est achevée vendredi dernier à plus de 77 dollars à Londres, on aurait pu espérer beaucoup mieux. On attendra les prochaines statistiques pour en savoir davantage. Ce n'est pas pour autant qu'il faudra faire la fine bouche car dans un contexte de conjoncture morose de l'économie mondiale et de guerre commerciale que se livrent les plus puissantes économies de la planète (américaine, chinoise, européenne...), l'économie nationale s'en tire plutôt à bon compte. Surtout lorsque l'on voit que le secteur des hydrocarbures frémit, on a toutes les raisons d'espérer des lendemains sans grabuge. Que disent les chiffres et ceux qui ont été chargés de les élaborer? «La croissance du secteur des hydrocarbures s'est caractérisée par une baisse de 8,2% au 2ème trimestre 2018 comparativement à la même période de 2017», indiquent les rédacteurs du document de l'Office national des statistiques, relayé par une dépêche de l'APS datant d'hier. Le rapport précise que le taux de croissance du Produit intérieur brut hors hydrocarbures a été de 2,8% au cours du second trimestre de l'année en cours comparativement à la même période de l'année 2017. Et ce n'est pas le seul motif de satisfaction. En effet, le secteur du bâtiment et les travaux publics, indicateur de la bonne santé de l'économie se porte plutôt bien. L'ONS confirme. «D'autres secteurs ont également participé à cette performance du PIB hors hydrocarbures. Il s'agit, en premier lieu, du secteur du bâtiment, travaux publics et hydraulique (Btph y compris services et travaux publics pétroliers) qui a réalisé une croissance de 3%» affirment ses enquêteurs qui ont annoncé dans la foulée une croissance de 2,1% pour l'industrie, 2, 6% pour les services marchands et 1,7% pour ceux non marchands. Les services marchands sont les transports et communications, le commerce, les services fournis aux entreprises et aux ménages, ainsi que les hôtels-cafés-restaurants.