C'est une affaire qui secoue le monde du football depuis plus d'une semaine maintenant et le PSG pourrait ne pas s'en sortir aussi facilement. Jeudi 8 novembre, Mediapart puis France 2 révélaient que les recruteurs parisiens utilisaient des cases définissant l'origine ethnique des jeunes joueurs supervisés en province. La réaction du club ne s'était pas fait attendre et ce dernier expliquait que c'était une initiative personnelle de Marc Westerloppe (aujourd'hui à Rennes). Entre-temps, un rendez-vous était prévu avec Roxana Maracineanu, la ministre des Sports, et une enquête interne a été diligentée par le club francilien. Jeudi dernier, son explication concernant l'initiative personnelle a été mise à mal par des révélations de L'Equipe, qui prouvaient ce que Le Parisien avait dit plus tôt: ce fichage était aussi utilisé pour la région Île-de-France, cellule qui n'était pas sous la responsabilité de Marc Westerloppe. Mais ce n'est pas tout. Lundi, le parquet de Paris a ouvert une enquête après la plainte contre X déposée par la Ligue des droits de l'homme (plainte pour discrimination et pour collecte et traitement de données à caractère personnel faisant apparaître les origines raciales ou ethniques). Mais une nouvelle fois, tout ne devrait pas en rester là. Plusieurs personnes citées devraient comparaître devant le Conseil national de l'éthique (CNE). Ce sera le cas d'Olivier Létang, alors dirigeant du Paris SG, Marc Westerloppe et Jean-Claude Blanc. Nasser Al-Khelaïfi, qui se montre discret en ce moment, ne répondra pas à la convocation du CNE, puisqu'il ne sera pas en France d'après L'Equipe. Ensuite, le CNE pourrait renvoyer tous les hommes mentionnés ci-dessus devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), qui pourrait ensuite décider de sanctions à l'encontre du PSG. En pleine bourre sportivement, le club de la capitale se serait probablement passé de cela.