L'AFC veut investir en Algérie    Les dockers du port de Marseille refusent de les embarquer !    La victoire était à la portée des Fennecs !    Cherki entre dans une nouvelle dimension à Manchester City    «Ce que nous voyons à Ghaza est tellement douloureux, ça me fait mal dans tout le corps»    Comment la diplomatie peut-elle être une solution à l'immigration clandestine ?    La Protection civile lance un appel urgent à la vigilance    Faire du baccalauréat 2025 un succès    Mascara rend un hommage vibrant au martyr Ali Maâchi    Biskra: le moudjahid Messaoud Lounissi inhumé au cimetière de Laazilat    Moula salue l'élection de l'Etat de Palestine comme membre observateur de l'OIT    L'Algérien Mohamed Meridja réélu à l'exécutif de la Fédération Internationale de Judo    Le Directeur général de la Sûreté nationale reçoit l'ambassadeur de Mauritanie en Algérie    Décès de la moudjahida Meriem Ben Mohamed    Ministère de l'Intérieur: réunion de la Commission nationale chargée de la préparation de la saison estivale 2025    ONU/C-24: des défenseurs sahraouis des droits de l'homme documentent les "graves exactions" de l'occupation marocaine au Sahara occidental    L'expérience du Ksar de Tafilelt mise en lumière à l'Expo-2025 au Japon    Finances: l'Algérie, un modèle de soutenabilité extérieure dans une Afrique sous pression    Mascara: Inhumation du moudjahid Mohamed Aniba    Para-athlétisme: l'Algérie avec 13 para-athlètes pour briller au Grand Prix international de Tunis    ANP: reddition d'un terroriste et arrestation de 3 éléments de soutien aux groupes terroristes en une semaine    ONU/C-24: plaidoyers en série en faveur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui    Ghaza: le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'élève à 55.104 martyrs    Port d'Alger : Le navire "Sedrata" accoste après la levée des réserves en Belgique    Accidents de la route: 46 morts et 2006 blessés en une semaine    29 millions de personnes vivent l'instabilité    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    Une nouvelle ère de rigueur pour l'investissement    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    Les conséquences pour le monde    Témoin des atrocités coloniales dans les zones rurales    Unité des rangs et actions héroïques ancrées dans la mémoire nationale    Oran: la revue "Afak Sinimaïya" met en lumière le rôle du cinéma algérien dans la dénonciation du colonialisme français    Foot/ CHAN-2024 (reporté à 2025) : Madjid Bougherra reconnaît la difficulté de trancher sur la liste finale des joueurs    La baguette normale devient un luxe    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le roman en tamazight en plein essor
DEPUIS LE LANCEMENT DU PRIX ASSIA DJEBAR
Publié dans L'Expression le 18 - 02 - 2019


La romancière Assia Djebar
L'écriture romanesque en langue amazighe connaît une importante et indéniable évolution depuis cinq ans. Cette progression est remarquable aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. En effet, alors qu'il y a un peu plus de cinq ans, la parution d'un nouveau roman en tamazight était un événement qui se produisait une fois toutes les quatre ou cinq années, ces derniers temps une profusion de nouveautés est constatée. Ce regain d'intérêt pour l'écriture de romans en langue amazighe n'est guère étranger à l'engouement qu'a suscité le lancement du grand Prix Assia Djebar du meilleur roman dans les trois langues amazighe, arabe et française.
Le meilleur roman en tamazight
Le fait qu'il y ait une version amazighe de ce prix a permis aux auteurs amazighophones d'avoir plus de volonté pour produire davantage et mieux. Il y a, en plus de cet élément, d'autres facteurs qui ne sont pas étrangers à ce sursaut qualitatif de la production de romans en tamazight depuis au moins 2014. La tenue régulière du Salon international du livre d'Alger permet aux auteurs en tamazight de s'extirper de l'anonymat en l'espace d'une dizaine de jours. Mais il n'en demeure pas moins que c'est le prix Assia Djebar qui a donné un véritable coup de fouet à l'édition de romans en tamazight. On en veut pour preuve le fait que la période choisie par les auteurs et les éditeurs pour la publication des nouveautés est la veille du dépôt des manuscrits postulant au prix en question. Depuis l'attribution de la première édition de ce prix à Rachid Boukherroub pour son roman «Tislit N ughanim» (éditions «El Amel»), chaque année, des dizaines de romans en tamazight sont déposés sur le bureau du jury du prix Assia Djebar. Ce qui a permis par la suite l'émergence de nouvelles plumes en tamazight dont le talent a été confirmé à l'unanimité par la critique et les universitaires des départements de langue et culture amazighes.
à titre postume
C'est le cas de la romancière Lynda Koudache qui a été primée pour son roman «Tamachauts tanegarut» édité à compte d'auteur. Elle qui avait déjà publié, 10 années auparavant, son premier roman: «Aâchiw n tmes». Il est à rappeler ici que Lynda Koudache est la première écrivaine, dans l'histoire, à avoir écrit un roman en tamazight en Algérie. Après elle, de nombreuses autres femmes se sont mises à l'écriture de romans en tamazight dont deux ne sont plus de ce monde aujourd'hui malheureusement. Il s'agit des regrettées Dihia Louiz et Kaysa Khalifi. Cette dernière est décédée avant de se voir décerner récemment, à titre posthume, le prix Yamina Mekachra du meilleur roman en tamazight pour sa fiction «Ihulafan» (éditions Achab).
Malheureusement, à l'instar de la regrettée Dihia Louiz, le parcours d'écrivaine de Kaysa Khalifi a été écourté par son décès précoce. Kaysa Khalifi est décédée le 25 juillet 2018 à l'âge de vingt-sept ans. En plus du roman «Ihulfan», Kaysa Khelifi avait déjà publié un recueil de nouvelles intitulé: «Tabrats». Pour revenir au prix Assia Djebar, il faut rappeler que deux autres romanciers en tamazight ont également reçu le grand Prix Assia Djebar du meilleur roman en tamazight, en l'occurrence Mustapha Zarouri pour son roman «D wagui i dasirem-iw» ainsi que Mhenni Khalifi pour son roman «Imehbal» (édition 2018).
Regrettée Dihia Louiz
En plus des romanciers primés lors de l'attribution du prix Assia Djebar, il faut aussi noter que chaque année, la version amazighe du prix Mohamed Dib décerné par l'association culturelle la «Grande maison» de Tlemcen récompense un écrivain ayant fait le choix d'écrire dans la langue de Jugurtha. Pour l'édition 2018 du prix Mohamed Dib, c'est l'écrivain Fahim Messaoudène qui en a été le récipiendaire pour son roman «Anza» publié aux éditions «Richa-Elsam». Lors de l'édition 2017 du même Prix, c'est la regrettée Dihia Louiz qui l'avait reçu. En plus de tous ces romans qui ont occupé le devant de la scène médiatique grâce à différents prix littéraires obtenus, il faut souligner qu'il existe aussi des dizaines de romanciers ayant publié un ou plusieurs romans en tamazight ces cinq dernières années. Certains sont connus et d'autres moins médiatisés à l'image de Amar Mezdad, Boualem Rabia, Aomar Oulamara, Brahim Tazaghart, Tahar Ould Amar, Salem Zénia, Ahmed Nekkar, Mohand Arkat, Djamel Benaouf, Youcef Achouri, etc. Amar Mezdad reste l'écrivain en tamazight le plus prolifique et surtout le plus lu. Ses romans ont fait l'objet de plusieurs rééditions et certains sont même introuvables dans les librairies malgré plusieurs rééditions.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.