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La «main rouge» de Ghannouchi
LEGISLATIVES EN OCTOBRE ET PRESIDENTIELLE EN NOVEMBRE EN TUNISIE
Publié dans L'Expression le 07 - 03 - 2019

Des élections très attendues malgré un climat inquiétant
Faut-il rappeler que le Parlement (ARP) a fini, après plusieurs mois de retard, par compléter la composition de l'ISIE en élisant Nabil Baffoun à la présidence de l'Instance, lors d'une plénière tenue in extremis fin janvier?
Annoncées, hier, par l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), les dates officielles du scrutin législatif et présidentielle en Tunisie sont désormais connues, de sorte qu'on peut imaginer sans peine un emballement accéléré des états-majors politiques dont les ambitions sont plus ou moins ouvertement affichées depuis de nombreux mois. Les élections législatives en Tunisie devraient avoir lieu au mois d'octobre prochain, et la présidentielle au mois de novembre selon le calendrier établi par l'ISIE, conformément à la loi, et publié au Journal officiel de la République tunisienne. Outre la date effective des deux scrutins, le calendrier comprends les dates relatives au processus d'inscription et d'adoption des candidatures, la période de la campagne électorale et les dates de la proclamation des résultats. Le président de l'ISIE Nabil Baffoun, avait confirmé à la faveur d'une réunion, lundi, avec le président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, au palais du Bardo, le lancement effectif du processus des élections législatives et présidentielle, affirmant en outre la volonté de l'Instance de garantir le succès des prochaines élections, «grâce à la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes». C'est en tout cas ce qui ressort du communiqué du Parlement repris par des médias tunisiens.
Baffoun, a également eu un entretien avec le chef du gouvernement Youssef Chahed, pour souligner ensuite que l'organisation des deux scrutins «est une question de souveraineté et exige la participation de la direction exécutive de l'Instance en coordination avec les différents ministères et appareils de l'Etat afin de réunir les conditions de réussite de cette importante échéance électorale». Enfin, le président Béji Caïd Essebsi a bien évidemment reçu, au palais de Carthage, le président de l'ISIE, pour passer en revue les «préparatifs de l'instance afin de réunir les conditions de réussite des deux échéances électorales et assurer une grande affluence des électeurs». «Le défi le plus important pour l'Instance est de lancer le processus d'enregistrement, étant donné la présence d'un grand nombre de Tunisiens non enregistrés et que l'ISIE est tenue de prendre en compte pour prendre part aux prochaines élections». Faut-il rappeler que le Parlement (ARP) a fini, après plusieurs mois de retard, par compléter la composition de l'ISIE en élisant Nabil Baffoun à la présidence de l'Instance, lors d'une plénière tenue in extremis fin janvier, renouvelant un tiers des membres de cette instance?
Inutile de dire que la scène politique tunisienne va s'enflammer de plus en plus comme en témoignent quelques signes précurseurs tels que l'information, démentie mais non écartée, de l'arrivée à Nidaa Tounes de Mondher Zenaïdi comme secrétaire général du parti (cf encadré). La formation de Béji Caïd Essebsi devait tenir son congrès début mars mais elle a du le reporter au 6 avril prochain, faute de consensus et de sérénité et par suite de nouvelles défections.
Quant à Ennahdha, Rached Ghannouchi n'est pas resté insensible à l'arrivée de Tahya Tounes, le tout nouveau parti attrape-tout du Premier ministre Youssef Chahed dont la montée en puissance a de quoi inquiéter le camp islamiste. C'est pourquoi il a couru, voici quelques jours, au palais de Carthage pour s'entretenir avec le chef de l'Etat avant de rencontrer lundi dernier, au siège de Nidaa Tounes, son fils Hafedh, directeur exécutif du parti. Du coup, il n'est plus question à Ennahdha que de mobilisation autour des intérêts de «la patrie avant les partis», le slogan devenu étendard de Béji Caïd Essebsi.
Ghannouchi a mis sur les réseaux sociaux les raisons de cette réconciliation surprenante, après la décision unilatérale de rupture par le clan Essebsi qui exigeait le départ du chef du gouvernement soutenu par Ennahdha. Insistant sur les vertus du «dialogue», Ghannouchi opère un inattendu rapprochement avec Béji Caïd Essebsi, en quête d'une coalition que rejettent un grand nombre de Nidaaistes. Mais a-t-il un autre choix? Après les soubresauts de l'affaire des dossiers compromettants sur les assassinats politiques et l'existence d'une «main rouge» du parti islamiste tunisien, dossiers promptement évacués du ministère de l'Intérieur au moment où le deal avec Youssef Chahed était encore de mise, Ennahdha peut craindre le pire. Son implication dans les filières jihadistes en direction de Syrie et d'Irak, son allégeance à une sombre confrérie supra tunisienne et d'autres scandales ont mis à nu sa nature mafieuse et le danger qu'elle représente par son infiltration dans les rouages les plus névralgiques de l'Etat tunisien. Partant de là, il lui faut, pour survivre, gagner coûte que coûte les prochaines législatives et c'est donc un bis repetita que Ghannouchi propose à Béji Caïd Essebsi, comme en 2014!
A propos de Mondher Zenaïdi
L'ancien ministre du gouvernement Ben Ali, Mondher Zenaidi, a publié un communiqué pour informer l'opinion publique de sa «grande surprise» après que son nom a été cité dans «des informations contradictoires et incorrectes, l'impliquant dans deux partis politiques», à savoir Nidaa Tounes et Tahya Tounes qui l'ont, c'est un fait, tous deux approché. Dans sa mise au point, Zenaidi a affirmé son engagement à ne pas «contribuer de près ou de loin dans l'approfondissement des blessures de la Tunisie», se disant affligé par «l'insistance de certaines machines à alimenter les conflits et à attiser les divergences ainsi qu'à contrecarrer toutes les tentatives de réforme». L'annonce de Mondher Zenaidi (69 ans), au poste de secrétaire général de Nidaa Tounes, suite au départ de Slim Riahi vendredi dernier, avait soulevé une vague de commentaires favorables. Zenaidi qui fut ministre de la Santé de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali jusqu'en janvier 2011, a rappelé qu'il avait entamé, plus d'un an auparavant, des consultations avec plusieurs personnalités politiques, lesquelles «sont toujours en cours et ouvertes sur plusieurs possibilités, même si elles n'ont pas encore abouti à un accord».


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