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Plus de 10.000 logements à l'arrêt
LANCES DANS LES ANNEES 80 À ALGER
Publié dans L'Expression le 04 - 12 - 2005


Relever le défi
Au moment où les autorités au plus haut niveau de l'Etat ont déployé d'énormes moyens pour gagner le pari de réaliser un million de logements d'ici à la fin 2009, plus de 10.000 unités lancées dans les années 80 sont à l'arrêt faute de financement.
Les logements en question financés par la Cnep au profit des APC de la wilaya d'Alger, étaient exactement au nombre de 13.000 il y a seulement quelque temps, avant que l'Eplf de Béjaïa ne décide de reprendre le chantier des 2 038 logements de Bab Ezzouar.
A l'instar de Birkhadem et de Dar El Beïda, ce programme de logements APC-Cnep lancé en 1989 à Bab Ezzouar censé atténuer la crise du logement, est l'exemple type de l'échec de la politique en matière de logement dans notre pays la décennie écoulée. Attribués par les APC et plus particulièrement par les DEC avant même l'achèvement des travaux, les appartements étaient estimés en ce temps-là à 300.000 DA (30 millions de centimes). Aujourd'hui, ils sont évalués à 2 millions de dinars, mais la problématique est de savoir qui va prendre en charge ce surcoût?
La Cnep, banque publique qui était dans les années 80-90 beaucoup plus une caisse de l'Etat où l'on puise de l'argent pour financer les «projets socialistes» du gouvernement, ne peut plus faire face à ce genre de projets où elle ne gagne rien, pire, elle a perdu énormément d'argent dans des programmes de construction qui ne sont jamais arrivés à terme. En 1989 par exemple, un camion de sable de 2,5 tonnes se vendait à 4500 DA Aujourd'hui, il se négocie autour de 12.000 DA. C'est dire que le décalage est énorme. L'Eplf de Béjaïa, en reprenant le chantier des 2 038 logements à l'abandon depuis un peu plus d'une décennie, a engagé ses propres fonds et a su relever le défi puisque les appartements sont fin prêts. Cependant, cette entreprise publique bute sur un énorme problème, à savoir le recouvrement de ses créances auprès des bénéficiaires dont la majorité ont vendu déjà leurs logements (LSP) sur simple décision délivrée par l'APC.
Il faut savoir que le projet de 2038 logements de Bab Ezzouar s'inscrit dans l'initiative des programmes de construction et de redynamisation prise par l'Etat, dans le but d'améliorer sensiblement le rythme de réalisation et de livraison des logements.
Personne ne peut contester aujourd'hui que les autorités, à leur tête le président de la République, veulent en finir avec la gabegie et l'inertie qui ont prévalu dans la gestion des programmes de construction.
Les différents discours du chef de l'Etat sur la réalisation du million de logements ont suscité d'énormes espoirs au sein des citoyens. Des sommes astronomiques ont été dégagées pour atteindre le but fixé. Aujourd'hui, force est de constater que le problème n'est pas d'ordre financier quoique les caisses n'ont jamais été aussi pleines. Les experts s'accordent tous à dénoncer une législation dépassée par les événements. Peut-on faire du neuf avec du vieux et une réglementation qui a montré ses limites? Peu probable! Sinon comment expliquer que 13.000 logements entamés en 1989 se retrouvent dans une situation qui frise le ridicule? Combien d'argent l'Etat a perdu dans ces programmes qui ne sont jamais arrivés à terme?
Il faut savoir qu'en 2004 par exemple, l'Etat a perdu 157 milliards de centimes à cause du retard dans l'affectation des logements sociaux. Le chiffre est beaucoup plus important les années précédentes. Cette somme qui est tout de même assez importante représente les charges engendrées par le gardiennage mais aussi le manque à gagner concernant les loyers. Les loyers ne sont perçus que si le logement est occupé. Les Opgi ont dû faire face à un grave déficit.
Quelque 55.000 logements sociaux réalisés et réceptionnés ces dernières années n'avaient pas été distribués, jusqu'à ce que les autorités administratives se rendent compte, tardivement, de l'énorme préjudice financier causé au Trésor public. Alors quel est le préjudice qui est causé au Trésor concernant les projets de Bab Ezzouar, Dar El Beïda et Birkhadem? Mais surtout qui est responsable? On pointe très souvent du doigt les élus qui ne sont certes pas tous sains et compétents, mais franchement les malheurs de l'Algérie se sont accentués lors du passage des DEC, du moins en ce qui concerne l'immobilier et le foncier.
Cette période particulière qu'a vécue l'Algérie dans les années 90, a été, constatent nombre d'observateurs, la source du mal qui ronge à ce jour le citoyen algérien. Beaucoup vous diront que les délégations exécutives communales ont permis à l'Etat de rester debout, mais d'autres vous diront au contraire que nombre de DEC ont juste continué le travail des élus du parti dissous, à savoir ruiner l'Etat en dilapidant ses biens et ses richesses, à la seule différence que cette fois-ci, tout se passe en toute «légitimité».
Un grave déficit
A Birkhadem, en face de Diar Errahma, le projet de construction de logements lancé en 1987, pareillement financé par la Cnep, a connu le même sort que celui de Bab Ezzouar. Arrêt brutal des travaux, ce qui avait suscité énormément de colère au sein des bénéficiaires. Après des années de patience, des citoyens ont décidé de prendre les choses en main et ont décidé de continuer eux-mêmes les travaux. Les règles urbanistiques les plus élémentaires n'ont pas été respectées, sans compter que les travaux engagés n'ont été autorisés par aucun organisme. Des experts en bâtiment nous ont affirmé que les logements finis par les véritables bénéficiaires ainsi que beaucoup de squatters risquent de tomber comme des châteaux de cartes si un fort séisme venait à frapper encore une fois l'Algérois. A l'instar de Bab Ezzouar, les logements ont été distribués avant même leur réalisation.
Comment peut-on imaginer aujourd'hui construire un million de logements d'ici à 2009 quand les autorités peinent à achever quelques milliers seulement lancés pourtant depuis plus d'une décennie?
L'optimisme du ministre de l'Habitat qui fait à chaque occasion une évaluation positive en ce qui concerne la réalisation du programme présidentiel, était-il suffisant pour autant?
Relever le défi
Un haut responsable de Cosider déclarait le mois dernier que l'environnement n'est pas propice pour la réalisation du million de logements. D'après lui, ce genre de projet demande avant tout des réflexions et des études approfondies, lesquelles inéluctablement aideront à préparer le terrain aux entreprises chargées de la réalisation. Même les Chinois, réputés pourtant pour leur rigueur et leur rapidité, ont du mal à respecter leurs engagements et à maintenir leur rythme de travail. En plus des entraves bureaucratiques classiques, le problème de la non-disponibilité des matériaux de construction se fait de plus en plus ressentir d'où les retards accumulés dans la réalisation des projets relevant notamment de l'Aadl. Des experts n'hésitent pas à souligner que la demande en matériaux de construction dépasse largement l'offre, principalement le sable qui se fait de plus en plus rare. Ce n'est pas l'avis du directeur des matériaux de construction au sein du ministère de l'Industrie. Intervenant en cours d'une émission organisée par la Chaîne III, ce dernier estime que la production a été augmentée ces dernières années, notamment en ce qui concerne le ciment qui a atteint, d'après lui, 11 millions de tonnes et les produits rouges (briques, etc.) sont en nette évolution, poursuit-il.
D'autres responsables n'hésitent pas, par contre, à accuser les entreprises-maître de l'ouvrage, d'avoir sous-estimé les projets et par voie de conséquence elles ont engagé peu de moyens sur le terrain et ainsi les travaux tâtonnent et toute sorte de difficultés commencent à apparaître. En fait, cet état des lieux, nous l'avions déjà soulevé lors de plusieurs enquêtes que nous avons publiées dans ce même espace.
Le président de la République, qui a incontestablement mis le «paquet» dans son projet d'atténuer la crise du logement en Algérie, aurait tout intérêt à regarder à gauche et à droite car il existe des hommes et des cadres algériens qui peuvent relever le défi. Il reste encore trois années et rien n'est encore impossible.


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