Ce collectif se présente comme une nouvelle alternative qui pourrait faire sortir la Tunisie d'une crise telle qu'elle n' en a jamais connue au fil de l'histoire. Une nouvelle initiative politique, progressiste et sociétale, baptisée «Collectif Qadiroun» a été lancée, hier, à Tunis, regroupant des partis politiques, des associations et des personnalités nationales, alors que les forces politiques ont été appelées à se réunir autour d'un «front électoral unifié» en prévision des prochaines échéances électorales, a rapporté l'agence de presse TAP. Selon ses fondateurs, ce collectif se distingue de «l'aspect statique» des partis politiques, qui ont opté pour la centralisation du pouvoir.D'après sa charte, Qadiroun est une initiative qui cible toutes les régions du pays et vise à former une large coalition politique et démocratique», apte à réussir les prochaines échéances électorales» en misant sur une action différente au sein de ses structures. «La prise de décisions sera exercée d'une manière démocratique, loin des tractations politiques, sur la base d'un pouvoir décentralisé afin de permettre à chaque région de choisir son propre candidat aux législatives» selon cette charte. Mohamed Ben Romdhane, coordinateur général du collectif, a indiqué que cette initiative a pour objectif de faire sortir le pays de la crise actuelle, précisant que «hormis le mouvement Ennahdha, le seul parti politique organisé et structuré, toutes les forces démocratiques sont dispersées». «Il faut admettre que le paysage politique actuel se caractérise par un déséquilibre», a-t-il lancé, ajoutant que ce collectif se présente comme une nouvelle alternative qui pourrait faire sortir la Tunisie d'une crise telle qu'elle n' en a jamais connue au fil de l'histoire. Ben Romdhane a affirmé que cette initiative regroupe actuellement entre 150 et 200 fondateurs, dont le parti Al Mostakbal (l'Avenir) présidé par Tahar Ben Hassine et le Mouvement démocratique conduit par Néjib Chebbi. Le parti Al Massar décidera de son intégration à cette coalition, après la tenue de son congrès prévu le 6 avril prochain, a-t-il ajouté. M. Chebbi a en outre indiqué que le choix du candidat du collectif à l'élection présidentielle sera effectué à travers l'organisation d'élections préliminaires au sein de ses structures de l'initiative. De son côté, Fathia Saidi, représentante du parti Al Massar au sein du collectif a souligné que cette initiative, contrairement aux précédentes, telles que l'Union pour la Tunisie et le Front du salut, a été élaborée dans le cadre d'une approche participative dont l'action émerge de chacune des bases des formations adhérentes. D'autre part, le président du parti El Badil Ettounsi, Mehdi Jomâa a exhorté «les forces politiques modernistes et progressistes à se réunir autour d'un front électoral unifié, qui constitue une alternative à la dispersion actuelle des partis». Lors d'un meeting populaire organisé dimanche à Sidi Bouzid, M. Jomâa a fait porter la responsabilité aux parties concernées, n'ayant pas réussi à établir des consensus sérieux et rapides».