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9 Africains arrêtés
CYBERCRIMINALITE
Publié dans L'Expression le 07 - 12 - 2005


Ce fléau prend de l'ampleur en Algérie.
Les éléments de la brigade de gendarmerie de Bouchaoui viennent de réussir un gros coup. Un réseau de trafic international a été démantelé en l'espace de trois semaines seulement, malgré la complexité de l'affaire relevant d'un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur, à savoir la cybercriminalité. Le réseau dans lequel sont impliquées près d'une dizaine de personnes d'origine africaine, s'étend jusqu'en Tunisie et en Egypte, voire dans plusieurs pays en Europe.
Tout a commencé le 7 novembre dernier quand un citoyen s'est présenté à la brigade de gendarmerie de Bouchaoui pour déposer plainte pour vol contre X. Après investigations, les gendarmes ne tardèrent pas à identifier l'auteur et à l'arrêter. Mais ce qui a suscité le doute dans l'esprit des enquêteurs c'est un certificat de résidence trouvé en possession du voleur présumé. En effet, le mis en cause qui habite la wilaya de Sétif était détenteur, en plus du certificat de résidence délivré par l'APC de Chéraga, d'une carte d'identité délivrée par la daïra de la même circonscription.
Après interrogatoire, le voleur présumé passe aux aveux. Le certificat de résidence, il l'avait acheté à 2000 DA chez une autre personne qui habitait le village socialiste de Chéraga. C'est ainsi que la gendarmerie, sans le savoir au départ, a mis la main sur une affaire qui dépasse nos frontières.
Une fois appréhendée, la personne qui a vendu le certificat de résidence ne tarde pas à son tour à passer aux aveux et à dénoncer ses complices qui sont au nombre de deux. Comment les comparses ont-ils réussi à trafiquer un document qui porte le sceau officiel de l'Etat? En poussant l'interrogatoire, les gendarmes réussiront à faire «craquer» les complices qui avouent enfin qu'ils reçoivent les documents falsifiés et les sceaux trafiqués par le biais de l'Internet. Après avoir soutiré le mot de passe, la gendarmerie découvre dans la boîte électronique du principal accusé une véritable «caverne d'Ali Baba». Extraits de naissance vierges signés et cachetés, carte d'identité, sceau officiel de la commune de Chéraga, certificat de résidence vierge, permis de conduire, carte grise, attestation de travail présumés délivrés par des entreprises privées, bail de location, fiche de paie, promesse de convention, relevé des notes du Bac, relevés bancaire en euros présumés délivrés par la BEA, titres de congé, contrats d'assurance, prêts et des sceaux appartenant à plusieurs entreprises.
Les trafiquants disposaient dans la boîte électronique de la quasi-totalité des documents officiels. Ils n'avaient qu'à scanner, imprimer et vendre.
Devant la gravité de cette découverte, le procureur de la République près le tribunal de Chéraga ordonne aux gendarmes d'approfondir les investigations. C'est ainsi également que le 2 décembre dernier, des informations sûres parviennent à la brigade de gendarmerie de Bouchaoui sur quelqu'un qui s'adonne à un trafic de documents au niveau de Chéraga. La personne en question a été arrêtée en flagrant délit dans un cybercafé en train de falsifier des permis de conduire, des relevés de notes et des certificats de passage au lycée de Aïn Benian et de Chéraga. Encore une fois les gendarmes sont intrigués par un détail qui va les conduire à découvrir le réseau international installé à Chéraga, spécialisé dans le faux et usage de faux. En effet, tous les permis de conduire découverts portent tous le même numéro, ce qui veut dire que la source du trafic émane des mêmes personnes.
Le premier trafiquant d'origine malienne sera ainsi arrêté au niveau d'un cybercafé en flagrant délit de trafic, pareillement au village socialiste de Bouchaoui. Après avoir accédé à la boîte électronique du mis en cause, les enquêteurs découvrent le trafic international qui s'étend en Tunisie et en Egypte. En tout neuf Africains seront arrêtés dans cette affaire : 4 d'origine du Libéria, 3 du Nigeria, 1 du Cameroun et un autre de nationalité malienne. Tous étaient lors de leur arrestation en détention de faux passeports, de faux visas et de fausses pièces d'identité. Les gendarmes en ouvrant les fichiers des sites électroniques lèvent le voile sur l'ampleur du trafic auquel s'adonnaient les jeunes d'origine africaine. Des faux billets en euros et en dollars, des cartes consulaires, des faux visas, des spécimens d'actes de mariage du Mali et du Cameroun, des actes notariés de Côte-d'Ivoire, des visas d'entrée en Afrique du Sud, des laissez-passer pour accéder à l'ambassade du Cameroun et des cartes d'accès à l'ambassade des USA en Algérie.
Pire, les gendarmes découvrent même sur les fichiers les cachets des Nations unies, de la Croix-Rouge internationale et des documents pouvant permettre à n'importe qui d'accéder à un statut de réfugié.
Dans un point de presse animé hier au niveau de la brigade de gendarmerie de Bouchaoui, le commandant de compagnie de Chéraga, M. Alliouat Zahi qui a mené les investigations nous dira que nous sommes face actuellement à une cybercriminalité de plus en plus complexe et compliquée. En étalant sur une table tous les documents falsifiés récupérés, le commandant a laissé apparaître quelques appréhensions sur cette nouvelle forme de criminalité.
Cependant, le colonel Abderrahmane Ayoub, responsable de la communication au niveau du commandement national de la gendarmerie, informera qu'une cellule de lutte contre la cybercriminalité a été installée pour faire face à ces crimes des temps modernes. Il révélera également que le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies a officiellement saisi la Gendarmerie nationale algérienne sur un trafic similaire qui se déroule à Tamanrasset. Bien évidemment des personnes d'origine subsaharienne sont à l'origine de ce trafic qui n'épargne aucun document, aucune institution et aucun Etat.
Il y a lieu de signaler que les neuf Africains arrêtés par la gendarmerie de Bouchaoui ont été présentés hier devant le procureur près le tribunal de Chéraga.
Les trafiquants ont déjà fait une victime d'origine algérienne. Un citoyen de la commune de Bouchaoui «appâté» par une valise pleine d'euros a déjà perdu plus de 50 millions de centimes. En effet, le groupe prétextant avoir besoin de dinars algériens pour acheter des produits chimiques a laissé une valise pleine de faux billets en euros à la victime, maçon de son état, et ont disparu avec plus de 54 millions de centimes, avant d'être arrêtés par la Gendarmerie nationale.


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