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Près de 3000 cas de faux disparus
NOUVELLE REVELATION DE FAROUK KSENTINI
Publié dans L'Expression le 08 - 12 - 2005

Le chiffre annoncé laisse planer de lourdes interrogations concernant la prise en charge de ces faux dossiers.
Le premier responsable de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, a fait, hier sur les ondes de la radio Chaîne I, une révélation fracassante sur l'épineux dossier des disparus. Ainsi, selon Ksentini, l'examen opéré par le mécanisme ad-hoc, institué pour le traitement de la question, a mis en exergue l'existence de faux disparus. «Ils sont beaucoup, peut-être une bonne moitié de l'ensemble des dossiers qui sont au nombre de 6146», a révélé le président de la Cncppdh. Ce qui veut dire que près de 3000 personnes déclarées comme disparues ne le sont pas en réalité.
Même si les propos de Ksentini semblent manquer d'exactitude, ils sont néanmoins révélateurs des pratiques douteuses qui entourent le dossier des disparus en Algérie. L'on peut supposer que les quelque 3000 faux disparus ont pris le chemin du maquis durant les années du terrorisme. «Il faut faire la part des choses, il existe bel et bien une différence entre un terroriste et un disparu», dira M.Ksentini.
Vrais ou faux disparus, l'Etat s'est engagé à prendre en charge leurs familles dans le cadre de ce que stipule la charte pour la paix et la réconciliation nationale, laissera entendre l'invité de «Tahaoulat». Est-ce que l'Etat algérien est appelé à retirer l'indemnité dans le cas où le disparu s'avère être impliqué dans des actes terroristes? A cette question, Farouk Ksentini répond que de pareils cas de figure ne seront pas nombreux. Il dira même que l'argent de l'Etat ne doit pas être dépensé à tort et à travers. Les choses doivent être minutieusement étudiées. En clair, il faut appeler un chat par son nom, ce qui veut dire qu'un «disparu» qui a les mains entachées de sang ne peut être classé que dans le registre des faux disparus, explique M.Ksentini. Sur cette affaire, sa commission travaille sans relâche pour trouver une solution équitable, a-t-il expliqué. Et de préciser que pour le principe des indemnisations la plupart des familles, représentant un taux de l'ordre de 77%, se déclarent favorables. Pour ce qui concerne les autres, l'orateur les invite à faire valoir leur droit constitutionnel et saisir la justice qui statuera au cas par cas. Il pourrait y avoir un recours au tribunal des affaires criminelles, a-t-il supposé. Cependant, Ksentini demeure partisan de l'option des indemnisations comme meilleure solution pour juguler le problème. Il a, sur sa lancée, exclu le fait que le recours au tribunal international, menace brandie par certaines organisations des familles de disparus, soit une bonne idée. Car, d'après lui, il n'existe aucune cour internationale spécialisée dans ce genre d'affaires. Et, après tout, a-t-il renchéri, «l'affaire des disparus est une question algéro-algérienne».
Fidèle à ses convictions, le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme reconnaît «la responsabilité civile de l'Etat algérien dans l'affaire des disparitions». De ce fait, il incombe à l'Etat de prendre en charge cette question et de trouver des solutions équitables pour toutes les victimes, estime-t-il. Quant au montant des indemnités proposées, M.Ksentini dira que la chose n'est pas encore discutée, mais son organisme propose des montants admissibles qui ne peuvent être symboliques d'un côté, et colossales de l'autre. L'invité de la Chaîne I de la Radio nationale paraît convaincu que l'année 2006 sera l'année de prise en charge des familles de disparus. Car, de son avis, l'Etat algérien ne doit plus accuser de retard en la matière.
S'agissant de la situation des droits de l'homme en Algérie, Farouk Ksentini, tout en reconnaissant certaines insuffisances en dépit des efforts consentis, relève qu'«un grand pas a été fait dans le sens de promouvoir et protéger les droits de l'homme en Algérie. Il s'explique surtout par la réforme de la justice, le code de la famille et la loi de novembre 2004 condamnant la torture».
Selon le président de la Cncppdh, ces grandes réalisations constituent indiscutablement un pas en avant qui démontre une situation plus développée des droits de l'homme en Algérie. Il se dit persuadé que d'ici cinq années l'Algérie deviendra un Etat de droit au sens propre du terme. Car, d'ici là, beaucoup d'insuffisances seront comblées à travers les grands chantiers de réformes et la résolution de plusieurs questions épineuses à l'instar de celle des disparus.
Concernant la torture, Farouk Ksentini, reconnaît l'existence de certains dépassements, mais, d'après lui, la loi contre la torture de novembre 2004, a mis fin à cette pratique et des agents de l'Etat ont été condamnés par le tribunal militaire pour avoir commis des dépassements.
Sur la question des harkis, l'orateur qualifie ce dossier de problème franco-français, tandis que «l'étrange» loi du 23 février sur la glorification du colonialisme ne peut être que contraire aux principes des droits de l'homme qui condamnent toute forme de colonialisme, conclut M.Ksentini.


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