Des machines pour épauler, voire remplacer les magistrats et désengorger les tribunaux: l'émergence de l'intelligence artificielle inquiète en France, qui s'apprête à confier certains «petits» dossiers à des robots. «C'est un danger pour la justice, un robot n'a pas d'humanité, rien ne remplacera l'humain», affirme Marie-Aimée Peyron, bâtonnier de Paris. Le concept de «robot-juge» vient d'Estonie - reconnue de longue date comme un pays pionnier des technologies numériques - est probablement le plus avancé en matière d'intelligence artificielle (IA) appliquée au monde judiciaire. «Nous sommes partis du constat que la justice prenait trop de temps à traiter les petites affaires», explique Ott Velsberg, qui pilote ce projet novateur au sein du ministère estonien des Affaires économiques et de la Communication.