Comme chaque vendredi et à l'instar des autres wilayas, Constantine n'a pas raté le rendez-vous et la mobilisation contre le système semble intacte. Le pouvoir en place semble quant à lui, attaché à rester au sommet malgré les nom-breux appels lancés contre lui. Au même titre que Noureddine Bedoui Premier ministre, le chef de l'Etat Abdelkader Bensalah tiennent à leurs postes et a priori ils insistent pour maintenir le calendrier électoral, avec une présidentielle programmée pour le 4 juillet prochain. Les manifestants, descendus, encore plus nom-breux que vendredi dernier dans la rue, ne reculent pas et exigent le départ de ces deux-là, comme on pouvait le lire sur les pancartes ou l'entendre dans les slogans. Ils, (les manifestants), refusent ces élections sous la coupe de ces deux anciennes figures du «système». Les manifestants, tout en rendant hommage à l'ANP, ont exprimé chacun à sa façon leur attachement à une justice indépendante. En ce vendredi 17 les Algériens et dans tout le pays ont fait preuve de leur capacité de résister et sont aussi déterminés que le premier jour, où ils ont su dissiper toutes craintes et incertitudes. Ils refusent de voir leur révolution volée, notamment sur le fait que certains partis politiques ou certaines personnalités tentent de se faire passer pour les porte-paroles du peuple. Ce mouvement populaire, qui a ébloui le monde entier par son caractère pacifique, restera dans les annales de l'histoire et après plus de trois mois de protestation, les manifestants tiennent avec force à ce changement, sans émeutes. Cette maturité est aussi éblouissante qu'elle est admirée à sa juste valeur. En tout cas, les Algériens ont marqué les esprits et continuent leur lutte contre ce qu'ils ont qualifié de mafia et exigent le départ des 3B sans exception et le départ de toute personne qui symbolise le système.
