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12e vendredi de protestation antirégime à l'Ouest : Les manifestants rejettent les élections supervisées par les symboles de l'ancien système à Oran
Publié dans El Watan le 11 - 05 - 2019

Le jeûne et la chaleur estivale n'ont pas freiné l'élan des manifestants à Oran qui ont, pour ce premier vendredi du mois de Ramadhan, tenu encore une fois à faire entendre leur voix. Tous ne veulent pas entendre parler de l'élection présidentielle du 4 juillet, tant que ce sont les symboles de l'ancien système, à leur tête Abdelkader Bensalah et Nouredine Bedoui, qui la supervisent.
Le ton est donc monté d'un cran pour rejeter la proposition qui consiste à s'en tenir à une solution dans le cadre strict de l'actuelle Constitution et qui a été formulée par le vice-ministre de la Défense Gaïd Salah.
Celui-ci a été interpellé, car, pour certains, «l'article 102 n'est que la moitié de la solution et la bande doit partir». Brandie par certains manifestants, des pancartes proposent «une période de transition, une instance présidentielle, un gouvernement formés de technocrates et, enfin, pas de symboles de la ‘‘bande''.»
Aucun nom pour mener la transition n'a en revanche été avancé ou proposé par les manifestants. L'attachement du peuple à l'ANP en tant qu'institution de la République a été rappelé à maintes reprises. Ailleurs, tenant compte du changement (taghyir) revendiqué, des slogans en faveur d'un «Etat civil» par opposition à un «Etat militaire» ont également été scandés parmi tant d'autres, appelant à l'instauration de la démocratie et d'un véritable Etat de droit.
Le caractère pacifique de la manifestation mais aussi l'attachement à l'unité nationale ont été réitérés encore une fois dans cette marche partie de la place du 1er Novembre où un rassemblement a d'abord été organisé pour ensuite longer la rue Larbi Ben M'hidi. L'itinéraire étant déjà connu, en cours de route, d'autres groupes se sont joints à la marche qui s'est poursuivie jusqu'à atteindre le rond-point attenant au pont Zabana pour un autre rassemblement.
Là, en plus de la reprise des slogans, une pensée pour les martyrs palestiniens a été prononcée, sans doute à la vue de la statue représentant Ahmed Zabana, rappelant les martyrs algériens.
L'attachement à l'histoire du mouvement national est une des constantes du hirak. Globalement, comme à l'accoutumée, toutes les tranches de la population étaient présentes, des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes ou même des familles avec enfants ont pris part à cette énième journée de contestation. Djamel Benachour

«Gaïd Salah dégage», scande la foule à Sidi Bel Abbès
En dépit de la chaleur et des effets de l'abstinence en ce jour de jeûne, des milliers de manifestants ont encore battu le pavé hier pour exiger le départ de tous les symboles du pouvoir. Sous un soleil mordant, des manifestants de tous âges ont défilé à travers plusieurs artères du centre-ville arborant des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire : «Wallah mana habsine, koul djemaa machyine (Nous ne nous arrêterons pas, nous marcherons tous les vendredis)», «Le pouvoir a des problèmes, le hirak a des solutions», «Jich dialna, mais El Gaid khana» (l'armée est la nôtre, mais El Gaid nous a trahis).
En ce premier vendredi du mois de Ramadhan, les manifestants ont ouvertement fustigé l'attitude du chef d'état-major de l'ANP Ahmed Gaid Salah et son obstination à «maintenir» Abdelkader Bensalah et Nouredine Bedoui aux commandes de l'Etat. Sur la mythique place du 1er Novembre (ex-Carnot), les slogans hostiles aux symboles du régime Bouteflika ont commencé à résonner à partir de 14h, juste après la prière du vendredi. «Tetnahaw ga3», «Bensalah rayeh rayeh (tu partiras), prends avec toi Gaid Salah», «Makanch intikhabat ya issabat» (Il n'y aura pas d'élections avec les clans fraudeurs), ont scandé des milliers de manifestants déterminés à poursuivre la protesta jusqu'au changement radical du système politique en place. M. Abdelkrim
Manifestation sous un soleil de plomb à Chlef
Ni le Ramadhan ni la chaleur torride qui règne à Chlef (elle est connue pour ça) n'ont dissuadé les manifestants de marcher hier, premier vendredi du mois sacré et le 12e depuis le début du mouvement populaire de contestation pacifique. Des femmes étaient aussi présentes scandant les mêmes slogans clamés depuis près de trois mois.
«Sortir chaque vendredi est devenu pour nous un devoir pour une cause nationale qui en vaut la peine», ont souligné des manifestants dont certains étaient accompagnés de leurs enfants drapés de l'emblème national.
Cela en dit long sur la ténacité de la population qui ne cesse de réclamer le départ du régime et le libre exercice de la souveraineté populaire pour l'instauration de la IIe République. Des heures durant sous le soleil tapant, les citoyens ont battu le pavé par une température supérieure à 35° à l'ombre, exigeant la rupture avec le système et la mise en place d'une transition politique dirigée par des compétences nationales consensuelles. Ahmed Yechkour
«Pas d'élections», exigent les manifestants à Tlemcen
Ni le jeûne ni la chaleur n'ont eu raison des Tlemcéniens sortis hier, toujours aussi nombreux, pour exprimer, comme chaque vendredi, leur refus de ce régime mafieux. Et même si le parcours a été quelque peu rétréci, la résistance de la population demeure tenace.
«Nous sommes en colère, mais nous n'avons pas peur !» scandaient les manifestants, toujours disciplinés, mais déterminés à ne pas lâcher prise face à un pouvoir mafieux qui s'obstine à se maintenir coûte que coûte et par tous les moyens.
La riposte populaire est cinglante : «Voleurs, vous avez vendu l'Algérie. Partez tous !» «Mafia, pas d'élection le 4 juillet, on veut un gouvernement de transition !» Et de s'adresser sans détour au chef d'état-major, vice-ministre de la Défense : «Non au régime militaire, Gaïd dégage !» «Nous ne ferons pas marche arrière, c'est une affaire nationale».
Et comme chaque vendredi, les marcheurs ont marqué un temps d'arrêt en face du siège de la wilaya, antre de l'injustice, du clientélisme et du pouvoir mafieux, pour signifier au commis de l'Etat, maître des lieux, leur colère : «Wali dégage !»A Maghnia, même ferveur chez les manifestants, même détermination avec des revendications toutes aussi expressives : «Nous refusons la mafia au pouvoir, Voleurs, dégagez !» C. Berriah
Le combat pacifique continue à Mascara
Ni le jeûne ni la canicule n'ont empêché les citoyens des différentes localités de la wilaya de Mascara de sortir, ce 12e vendredi, dans la rue pour dire, haut et fort, au chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah : «El Djazair djoumhouria machi cazerna (L'Algérie est une République et non pas une caserne).»
Au chef-lieu de la wilaya, juste après la prière du vendredi, la place de l'Emir Abdelkader, en plein centre-ville, s'est remplie du monde. Des femmes et des hommes accompagnés de leurs enfants, drapés pour un grand nombre d'entre eux de l'emblème national, brandissent des slogans hostiles à tous les représentants du pouvoir en place, notamment au chef d'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, au gouvernement de Noureddine Bedoui et au général-major Ahmed Gaïd Salah.
Sous un soleil de plomb et tout le long de la marche qui s'est étalée sur plusieurs kilomètres, les manifestants ont réitéré leur rejet de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain: «La nourid intikhabat, hata tarhel el issabate» (Nous ne voulons pas d'élection, jusqu'au départ de la bande) et «Ida rakom baghyine el hal, lazem el issaba tarhal» (la solution est dans le départ de la bande).
Partout, dans toutes les régions de la wilaya où les citoyens ont marché, pratiquement la principale revendication était le départ de tous les symboles du système Bouteflika. «Avant tout autre chose, nous voulons le départ de la issaba (bande). Les comptes après», lancent les manifstants. Souag Abdelouahab
Le processus électoral rejeté à Témouchent
C'est à 14h45 que les manifestants réunis face au siège de la wilaya se sont ébranlés, soit une demi-heure plus tôt que vendredi dernier, ce qui a surpris les observateurs. Deux groupes étaient là, un à l'écart et l'autre devant le portail d'entrée. C'est ce dernier qui menait les slogans antisystème : «Makach lintikhabat, ya issabate » (Pas de vote, les bandits) «Ya chiyate el Imarat, echaab houa erraîs » (Larbin des Emirats, le peuple est le président) et «Gaïd Salah irhal» (Gaïd Salah, dégage). Ce dernier slogan répété a fait réagir des membres du groupe en retrait. Ils sont venus hurler contre le porteur du magaphone pour lui intimer de ne pas citer le nom du général-major. Ils le mettent en minorité en l'isolant.
Ce groupe comprend des islamistes notoirement connus. Faisant le rappel des leurs, ils prennent place devant le portail de la wilaya pour imposer des slogans sans réel contenu offensif, tels «Wali dégage !» ou encore «silmiya Silmiya». Sur une de leurs pancartes, il est écrit : «A l'adresse de la revue ElDjeich, khawa khawa. Nous différons avec vous politiquement.
Nous demandons le dégommage de la bande d'abord et ensuite la présidentielle, pourquoi pas le 1er novembre, sous l'égide de Taleb Ibrahimi.» Ils prennent le devant et engagent la marche de 300 à 400 personnes aux cris de «Bismillah ! Bismillah, yatnahaou bi idn Allah» (Au nom de Dieu, ils dégageront par la volonté divine». M. Kali
«Pour un Etat civil», réclament les marcheurs à Tiaret
Les Tiarétis, hommes, femmes, personnes âgées et moins jeunes ont battu le pavé sous un soleil de plomb pour dire leur ras-le-bol de ce pouvoir, Ahmed Gaïd Salah en tête, et rejeter l'élection que l'on veut maintenir. La réponse du peuple a été cinglante : «Makech intikhabat ya el issabat» (y a pas d'élections oh bandits) et «Djeich taana et Gaid khana» (l'ANP est notre armée, mais Gaid nous a trahis) furent les slogans cultes de cette 12e édition.
Il fallait être sourd pour ne pas comprendre l'attitude de ces personnes, certaines traînant des handicaps, marchant sous un soleil de plomb et en dépit de la fatigue et de la soif dévaler des kilomètres pour crier haut et fort «leur rejet du système». «Errahil Errahil, Rahil El Issaba» et «Ni Bedoui ni Bensalah» et «Djazair Horra Dimocratia» sont d'autres slogans lancés par les marcheurs. Amellal Fawzi
Mobilisation intacte à Mostaganem
En ce 13e vendredi, des centaines de citoyens ont manifesté à Mostaganem. Ils ont bravé la faim, la soif et la chaleur pour prouver encore une fois qu'ils ne reculent devant rien. «Ni la faim, ni la soif, ni la chaleur ne fragiliseront notre mouvement. On ne s'essoufflera guère et notre mobilisation ne baissera jamais, jusqu'à l'effondrement de ce système dans sa globalité», scandaient haut et fort les manifestants. Des milliers de citoyens se sont rassemblés au centre-ville. Une fois la mobilisation importante, le hirak a entamé la marche en sillonnant les principaux boulevards de la ville. Sur des banderoles ont pouvait lire «Bedoui dégage ! Pas de vote sous ce gouvernement.» Lakhdar Hagani
Le hirak se porte bien à Relizane
Rien ne semble arrêter le hirak enclenché depuis des semaines pour signifier le rejet de tous les symboles de l'ère bouteflikienne. En effet, en dépit de la forte chaleur qui sévissait sur la région, les Relizanais nullement perturbés par le jeûne, ont investi la rue pour confirmer leur détermination d'aller jusqu'à bout dans leur action pour la destitution du pouvoir. «Nos revendications sont populaires, légitimes et nous sommes décidés à les concrétiser» a affirmé un jeune marcheur. «Nous ne tolérons plus le règne de ces figures, nous rejetons leur feuille de sortie de crise, nous sommes pour une personnalité consensuelle pour diriger la transition et veiller sur la préparation et l'organisation de la présidentielle.» Issac B.


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