Les manifestants ont scandé des slogans montrant leur soutien à l'institution militaire Nous sommes avec l'armée comme tous les Algériens, ainsi qu'avec le peuple qui demande le départ du système et de tous ses symboles. Un groupe de retraités et de radiés de l'Armée nationale populaire (ANP) a investi avant-hier, jeudi, la Grande Poste comme signe de soutien à l'armée et au chef d'état-major de l'armée, Gaïd Salah. Les manifestants ont scandé des slogans montrant leur soutien à l'institution militaire. Ils ont aussi pris pour cibles des personnalités politiques, en usant de propos, pour le moins, insultants. En effet, le groupe des retraités et de radiés de l'ANP s'est attelé à proférer des insultes et des propos offensants à l'égard de Me Bouchachi et aussi Karim Tabbou. Les deux animateurs du Hirak n'ont pas été épargnés. Le président de l'UDS, Karim Tabbou en l'occurrence, à été fortement apostrophé: «Tabbou l'agent, il est temps de partir», craient les manifestants. C'est dire que ce groupe n'était pas dans une logique revendicative qui se reconnaît dans la dynamique du mouvement populaire où les mots d'ordre sont le reflet d'un contexte et d'une situation politique globale loin de la personnalisation et des attaques frontales contre des personnes parce que ils ont exprimé leur démarche et leur approche quant à l'issue et la solution à la crise dans laquelle est embourbé le pays. C'est la première fois qu'un groupe s'est scindé de sa structure initiale, c'est-à-dire, un mouvement qui a revêtu un caractère catégoriel et socio-revendicatif représentant une frange de l'institution militaire qui a connu une situation particulière lors de la décennie rouge et ses conséquences sur le pays en général et cette couche des militaires en particulier. Les éléments de ce groupe détaché de sa structure-mère, qui dépend de son chef «emblématique», Amar Berri, a risqué une dislocation du mouvement revendicatif des droits socioprofessionnels de cette frange de la société. Il faut savoir, à ce propos, que Amar Berri a réagi à cette manifestation en pointant du doigt un groupe qui «voulait utiliser notre mouvement dans le but de porter atteinte à d'autres Algériens. Nous sommes avec l'armée comme tous les Algériens, ainsi qu'avec le peuple qui demande le départ du système et de tous ses symboles. Le groupe qui a pris l'initiative de se rassembler en notre nom, ne nous représente pas», a-t-il déclaré.