Le député de Adala «Hassan Aribi a fait un grand travail dans le cadre de la médiation qu'il a entreprise avec ceux qui, à l'époque, étaient dans les maquis, et la relation s'est nouée à ce jour.» On ne sait plus sur quel pied danser chez les islamistes. Après les tirs croisés entre le président du MSP, Adderezzak Makri, et le député de Adala, Lakhdar Benkhellaf place aux règlements de comptes internes et aux guerres intestines. En fond d'intrigue, l'affaire Saïd Bouteflika, Tartag et Toufik, et la fameuse rencontre secrète, et ceux qui y ont participé. Les accusations sont de la plus grande gravité, puisqu'il s'agit de complot contre l'autorité de l'Etat, et de l'Armée. Une panique qui peut se comprendre, car, passant de l'ère de l'impunité à celle de la facture, en un temps record, d'aucuns n'auraient, dans le plus atroce de leur cauchemar, pu entrevoir un tel retour de manivelle. Dans ce sens, Lakhdar Benkhellaf, qui n'a pas fait dans la retenue lors de son passage sur Beur.TV ce jeudi, a tiré à boulets rouges sur son camarade Hassan Aribi et s'indigne du fait que ce dernier ne cachait nullement, sa relation étroite avec le général Toufik, et le rôle de médiateur, qu'il a joué, entre les groupes armés et les services du DRS, dans le cadre de la Concorde civile «Hassan Aribi a fait un grand travail dans le cadre de la médiation qu'il a entreprise avec ceux qui, à l'époque, étaient dans les maquis, et la relation s'est nouée à ce jour. Cette relation se limite à cette affaire, et il entretient des contacts avec Toufik, Sellal et d'autres sans jamais s'en cacher» précise Benkhellaf. Dans son élan, Lakhdar Benkhellaf, recadre ses tirs sur Toufik et lui fait porter la responsabilité de l'éclatement du parti de Djabbalah, parce qu'il avait refusé de se soumettre à ses ordres, affirmant, à ce sujet, qu'aucun membre du FJD n'avait participé la rencontre de Saïd Bouteflika, Tartag et Toufik. Il est clair, que la violence de la chute du clan Bouteflika, notamment l'arrestation de Saïd Bouteflika et des deux généraux de l'ex-DRS, a eu un effet dévastateur sur les partis islamistes, qui n'ont pas hésité par le passé, à combiner et composer avec le pouvoir, quand cela leur était bénéfique, et ont su garder un pied dans l'opposition, avec le même opportunisme, quand le vent changeait de direction. Autant pour le MSP de Makri, que pour le FJD de Djaballah, ces manoeuvres qui devaient redonner un semblant de crédibilité à ces partis, ne servent plus à grand-chose. Car aujourd'hui, l'opportunité pour les islamistes est dans le Hirak, que ces derniers tentent de convaincre, et de se faire accepter, mais en vain. Trop versatiles pour inspirer confiance, le mouvement populaire les considèrent comme tous ceux qui ont fait partie du système, ou l'ont approché. Résultats des courses, la redistribution des cartes, qui s'est enclenchée depuis le 22 février, a apporté de nouvelles règles, basées essentiellement, sur la transparence, la liberté, et surtout l'honnêteté et l'intégrité. Les partis islamiques pataugent dans les magouilles, et les combines sibyllines pour se repositionner, mais se retrouvent finalement, comme des SDF de la politique, dans l'impossibilité de convaincre et se refaire une crédibilité, perdue par morceaux, lors des guerres qui devaient les innocenter de quelques allégeances, qui au demeurant, peuvent leur coûter très cher, car par les temps qui courent, qui s'y frotte, s'y pique.