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Si Muhend U M'hend revient cette semaine
1ÈRE RENCONTRE POETIQUE D'EXPRESSION AMAZIGHE À AKBOU
Publié dans L'Expression le 27 - 12 - 2005

Une statue d'une hauteur de 3,40 m du poète Si Muhend U M'hend a été inaugurée hier à la place d'Akbou.
Après avoir honoré Taos Amrouche, Chérifa, Youcef Ebedjaoui, Omar Ouartilane, A/Rahmane Farès, Mohamed Iguerbouchène, l'association Etoile culturelle d'Akbou organise depuis hier un hommage à Si Muhend u M'hend, un poète illustre d'expression amazighe.
«L'hommage à ce grand maître des mots est une reconnaissance envers toutes les grands-mères et tous les grands-pères qui ont su préserver le patrimoine culturel amazigh en transmettant les poèmes de Si Muhend U M'hend, de génération en génération», déclarait Mouloud Slahi, président de l'association lors d'un point de presse tenu récemment à Béjaïa.
Placée sous le slogan: Si Muhend U M'hend, le poète de tous les temps, cette manifestation, dont l'ouverture a eu lieu hier à Akbou en présence de nombreuses personnalités du monde culturel, sera rythmée par des conférences portant d'abord sur «la biographie, parcours et regards sur la production poétique de Si Muhend U M'hend», animée par Younès Aïdli (auteur du livre Si Muhend U M'hend) et Ould Ali El Hadi (directeur de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri et président de l'association Si Muhend U M'hend), puis sur le thème «Si Muhend U M'hend, à travers la chanson de l'exil» qui sera animée par Kamel Bouamra (enseignant de tamazight à l'université de Béjaïa) et Rachid Mokhtari (journaliste-écrivain).
Réalisée par M.Aftis Hamid (artiste peintre-sculpteur, diplômé de l'Ecole des beaux-arts d'Azazga -Tizi Ouzou), une statue d'une hauteur de 3,40 m du poète Si Muhend U M'hend a été inaugurée hier à la place d'Akbou.
Au programme de cette manifestation figure également un concours poétique auquel prendront part plus de 100 poètes d'expression amazighe venant des wilayas berbérophones.
Si Muhend U Mhend Ath Hamadouche est venu au monde à Icheraïouen, un village de Tizi Rached, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Il est né probablement entre 1843 et 1850, selon différents témoignages.
Tout enfant, Si Muhend U M'hend connaîtra les premières exactions du colonialisme; son village natal sera rasé par les troupes du général français Randon.
Les Ath Hamadouche s'installeront alors à Sidi Khelifa, dans la région de Larbaâ Nath Irathen, non loin d'Akbou (petit village dans la wilaya de Tizi Ouzou).
Dans la région d'Illoullen, Si Muhend U M'hend aura la chance de fréquenter la zaouia de Sidi Abderrahmen des Illoulen, près d'Azazga, où il recevra l'essentiel de son instruction, après avoir eu une formation élémentaire à Sidi Khelifa.
Malheureusement, la stabilité ne durera pas longtemps, le père de Si Muhend U M'hend sera exécuté, et son oncle déporté en Nouvelle Calédonie, tous deux accusés d'avoir participé activement à l'inssurection de 1871, initiée par les Cheikhs Aheddad et El- Mokrani.
Les Ath Hamadouche connaîtront alors l'exode qui les éparpillera sévérement. La mère de Si Muhend U Mhend retournera à Icheraïouen en compagnie du jeune frère.
Le frère aîné s'exilera en Tunisie. Si Muhend U Mhend, lui, entamera alors la vie de troubadour et, par moments, de misère, de va-nu-pieds.
Toute son existence durant, le poète gagnera sa vie en s'exerçant à divers métiers, et le soir venu, au rythme de la vie du berger, Si Muhend U Mhend dépensera toute la rente du jour.
Il connaîtra de façon excessive le vin, l'opium et autres filles de joie. Mais ses joies ne seront qu'éphèmères; toutes les déceptions de la vie, la trahison, le complot..., feront grand cas dans sa thématique.
Ainsi donc, tous les vices collés au poète comme son ombre, consumeront sa santé et auront raison de sa vie. Muhend U Mhend quittera ce monde à l'hôpital des Soeurs Blanches, près de Michelet (actuel Aïn El-Hammam), en 1906. Il sera enterré au cimetière Asqif n Tmana et il continuera toujours à être un témoin potentiel de son époque.
Une époque marquée par une tentative d'acculturation de la popualation kabyle, après surtout l'insurrection de 1871.
Si Muhend u M'hend préférera l'errance de ville en ville à la stabilité sous l'autorité de l'administration coloniale.
Après ce qu'il a vécu comme exactions et humiliation en compagnie des siens, il restera toujours rebelle au nouvel ordre.
Un ordre qu'il dénoncera à travers un nombre inestimable de poèmes forgés par sa force du verbe, plus de trente-cinq ans durant
Comme il apparaît à travers ces quelques lignes, il n'est pas adéquat de conjuguer la biographie de Muhend U M'hend au passé, car les poètes de sa trempe ne meurent jamais!


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