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Washington et Moscou se renvoient la balle
Les états-Unis enterrent le traité de désarmement nucléaire
Publié dans L'Expression le 03 - 08 - 2019

Le président américain considère que les Russes ne respectent plus le traité. «Nous allons y mettre fin et nous en retirer» a-t-il dit samedi soir, ajoutant: «Nous n'allons pas les laisser violer l'accord nucléaire et fabriquer des armes alors que nous n'y sommes pas autorisés.» Cela fait maintenant quatre ans que Washington soupçonne la Russie de déployer, en divers points de son territoire, un système de missiles, baptisé 9M729, dont la portée serait supérieure à 500 kilomètres, ce que prohibe le traité. La Russie se trouverait ainsi en capacité de toucher l'Europe occidentale avec une tête nucléaire.
Le secrétaire général de l'OTAN a récemment exprimé sa vive préoccupation. Jens Stoltenberg a dénoncé le fait que la Russie n'avait «pas fourni de réponse crédible sur ce nouveau missile». «L'hypothèse la plus plausible est que la Russie viole le traité», estime-t-il. Qu'en pensent les Russes ?
« Le 2 août 2019, à l'initiative américaine, cesse la validité du Traité signé le 8 décembre 1987 à Washington par l'Union soviétique et les Etats-Unis sur la liquidation des missiles de portée intermédiaire », a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le traité INF sur les Forces nucléaires intermédiaires, dont les Etats-Unis et la Russie ont acté la mort vendredi en se rejetant mutuellement la responsabilité, était un des grands traités de désarmement précurseurs de la fin de la Guerre froide. Au moment de sa signature à Washington le 8 décembre 1987 entre l'Américain Ronald Reagan et le Soviétique Mikhaïl Gorbatchev, le traité avait été salué comme « historique », ouvrant la voie à une nouvelle ère dans les relations entre les blocs Est et Ouest. Des accords avaient déjà été conclus, comme en 1972 (SALT I) et en 1979 (SALT II), pour limiter le nombre de nouveaux lanceurs de missiles balistiques, mais avec le traité INF les deux puissances s'engageaient pour la première fois à détruire une classe entière de missiles nucléaires. Les missiles dont la portée se situait entre 500 et 5.500 km devaient ainsi être détruits dans les trois ans suivant l'entrée en vigueur du traité INF (« Intermediate Nuclear Forces » ou « Forces nucléaires intermédiaires »). En tout, ce sont 2.692 missiles qui ont été détruits avant 1991, soit la quasi-totalité des missiles nucléaires de portée intermédiaire, et un peu plus de 4% de l'arsenal nucléaire total des deux pays en 1987. L'une des innovations du traité INF constituait en la mise en place de procédures de vérification des destructions par des inspecteurs de l'autre pays concerné. Parmi les missiles américains destinés à la destruction par le traité, figuraient les célèbres Pershing IA et Pershing II, au cœur de la crise des euromissiles pendant la décennie 1980. Cette crise, consécutive au déploiement par l'Union soviétique, de missiles nucléaires SS-20 tournés vers les capitales européennes, avait vu l'OTAN répliquer en déployant des missiles Pershing en Europe, tournés vers l'URSS.
En 1983, un an après son entrée en fonction, le président Reagan désignait l'URSS comme l'»Empire du mal». Après une décennie 1970 plutôt tournée vers la détente entre les deux blocs, la Guerre froide atteignait ainsi un nouveau point d'orgue. Mais l'arrivée au pouvoir à Moscou de Mikhaïl Gorbatchev en 1985 avait vu s'ouvrir une nouvelle ère, marquée par la mise en place des politiques de « Perestroïka », ou « restructuration », signalant l'ouverture du bloc soviétique à la discussion avec les états-Unis. Trois sommets entre Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan entre 1985 et 1987 avaient été nécessaires pour aboutir à la signature du traité INF. Les états-Unis en sont sortis officiellement, hier, accusant la Russie de violer le texte et d'être « seule responsable » de cet « échec ».
De son côté, Moscou a imputé la fin de l'accord « à l'initiative » de Washington, renouvelant sa proposition de ne pas déployer des missiles prohibés par le traité si Washington faisait de même.


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