La dernière sortie médiatique du président de la FAF, montre parfaitement l'incohérence en matière de gestion entre les deux responsables du football algérien. Evoquant le cas du derby algérois MCA - USMA, Zetchi a, lors de son passage dans une émission sportive sur la Radio nationale, indiqué, entre autres, que « l'USMA avait plusieurs joueurs en Equipe nationale militaire, en plus de l'international libyen Ellafi, qui était également retenu avec la sélection de son pays. Donc, le club était en droit de demander à ne pas jouer contre le MCA ». Or, l'USM Alger, a été sanctionnée par la commission de la Ligue de football d'un match perdu sur tapis vert et d'une défalcation de trois points pour avoir refusé de disputer ce grand derby algérois. Par contre, Abdelkrim Medouar a défendu la décision de la commission de sa LFP dans ces dernières sorties médiatiques tout en faisant remarquer qu'il « fait l'objet d'un acharnement contre sa personne ». Ce dernier problème de la programmation de la LFP témoigne, si besoin est, que le courant ne passe toujours pas entre lui et le président de la FAF, qui enfonce la Ligue dans ce cas du derby algérois. Mais, en réalité, la mésentente entre le président de la FAF et le président de la LFP date de la fin de l'année dernière (année et pas saison, NDLR). On se rappelle que Zetchi a bien défendu Medouar lorsqu'il a eu des problèmes lors du début de la saison passée avec notamment l'affaire du retrait des trois points du CRB et au refus de la Ligue d'octroyer les licences aux nouvelles recrues de certains clubs. Puis, arrive l'affaire du report très tardif de la 12e journée, intervenu la veille à 22h, qui a suscité la grosse colère des présidents de clubs, sans oublier l'affaire du match USMA-JSK et le bras de fer entre Medouar et le président kabyle, Mellal. Mais, par la suite, la mésentente entre le président de la FAF et celui de la LFP a été plus claire lorsque Medouar s'est absenté des réunions du BF. Il y a eu aussi le cas de la critique de Medouar envers la Commission d'organisation de la coupe d'Algérie, qui dépend pourtant directement de la FAF: « C'est une commission qui n'a pas de mécanisme pour bouger. Il n'y a aucune coordination, ce qui provoque une cacophonie dans la programmation et donne l'occasion aux clubs pour protester », avait d'ailleurs déclaré Medouar à ce moment- là. Il ne faut pas, non plus, oublier les piques que lançait Medouar à la FAF, en révélant que cette dernière lui avait enlevé la gérance du dossier relatif à l'interdiction de recrutement des clubs endettés et qu'elle l'avait transféré à la CRL (Chambre des résolutions des litiges) qui dépend directement de la FAF. Ce ne sont que des faits à rappeler, au passage, pour constater que la gestion de la Ligue par Medouar a été critiquée par ses propres membres de ladite instance. Les membres du BE de la Ligue sont entrés en rébellion contre leur président en boycottant deux réunions exigent désormais la tenue d'une assemblée générale extraordinaire de la LFP au cours de laquelle ils comptaient présenter leur démission. Une manière comme une autre de forcer le départ de Medouar qui ne fait plus l'unanimité. Des griefs retenus contre le président de la LFP sont entre autres, sa gestion unilatérale des affaires de la Ligue, mais aussi ses absences remarquées sur la scène publique, alors que des observateurs constatent que le président passe plus de temps à l'étranger qu'en Algérie. Ces entrefaites, montrent très bien que Medouar est devenu indésirable à la LFP. Certains observateurs s'attendaient à une démission de sa part, en vain. Le président de la FAF ne veut pas provoquer directement le départ de Medouar pour des raisons justement relatives à la gestion, pour éviter toute ingérence. Mais, la FAF est la responsable de la LFP sur le plan purement légal. Les deux responsables se doivent de ne plus se cacher. Ils doivent nécessairement se réunir et régler cette histoire de gestion définitivement. Les dernières décisions de la CAF avec le nouveau programme des compétitions, des clubs, compliquerait parfaitement la tâche de la LFP de Medouar en matière de programmation. Or, ces programmes de la CAF interviendront vers la période des décantations des championnats professionnels et de la coupe d'Algérie avec tous les enjeux qui en découlent.