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Les musulmans à l'épreuve
UNE AGRESSION PLANETAIRE
Publié dans L'Expression le 07 - 02 - 2006

Les caricatures du prophète Mohammed publiées dans un quotidien danois suscitent une polémique d'ampleur internationale.
On assiste depuis plus d'une quinzaine d'années à un phénomène d'insultes et de provocations envers une religion qui rassemble un milliard de fidèles. Les télévisions qui n'arrêtent pas à partir de Malte et surtout de Chypre de donner une image volontairement fausse de l'Islam par une interprétation fausse, tendancieuse et voulue des versets du Coran. Les chaînes telles que AOL ont pignon sur rue, l'affaire des caricatures est la partie visible de l'iceberg de la haine d'une partie de l'opinion occidentale travaillée par une presse partiale, envers l'Islam. Il existe, en effet, des milliers de sites qui ne s'arrêtent pas à longueur de web de dénigrer certaines fois d'une façon honteuse l'Islam, les Arabes, le Coran. Naturellement on trouve dans ces sites, en bonne place les «bons intellectuels musulmans» ceux qui font dans le dénigrement de l'Islam, tentant de ce fait et en échange de leur allégeance, de s'attirer les bonnes grâces des «biens pensants» qui les invitent à la télévision en leur faisant au préalable la leçon.
Les caricatures du prophète Mohammed publiées dans un quotidien danois suscitent une polémique d'ampleur internationale. La Croix analyse les relations toujours mouvementées entre le sacré et les caricatures publiées le 30 septembre dernier par le quotidien danois Jyllands-Posten, reprises le 10 janvier par le magazine norvégien Magazinet et depuis par plusieurs journaux européens, douze caricatures du prophète Mohammed - dont l'une le montre la tête surmontée d'un turban en forme de bombe - provoquent, depuis quelques jours, de vives réactions dans l'ensemble des pays musulmans.
Le délit de blasphème
Selon les Pandectes belges, les canonistes définissent le blasphème comme un crime énorme qui se commet contre la Divinité par des paroles ou des sentiments qui choquent sa majesté ou les dogmes enseignés par la religion. (1). Le blasphème consiste en paroles injurieuses ou outrageantes envers la Divinité, la religion et ses dogmes. On lit dans l'Ancien Testament : « Celui qui blasphémera le nom de l'Eternel sera puni de mort, toute l'assemblée le lapidera. Qu'il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu.» (2).
L'église catholique commença à persécuter les hérétiques à partir du règne de l'empereur Constantin, cela s'aggravera encore avec l'installation du Tribunal de l'Inquisition à partir du 12/13e siècle, et le fameux bûcher sur lequel les hérétiques et les sorcières ont été brûlés vifs. L'inquisition espagnole prendra fin en 1834. En Alsace-Lorraine- région de France où ne s'applique pas la laïcité- l'article 166 du code pénal prévoit trois ans de prison pour «blasphème public contre Dieu» ; celui qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants, ou aura publiquement outragé un des cultes chrétiens ou une communauté religieuse établie sur le territoire sera puni d'un emprisonnement de trois ans au plus. Le code pénal autrichien punit celui qui ouvertement humilie ou ridiculise une personne, un objet de culte d'une église existant dans le pays, un dogme religieux, une coutume autorisée par la loi ou un usage de telle église ou société religieuse et qui, par sa conduite provoquerait de l'irritation, d'une peine de prison jusqu'à six mois ou d'une amende
L'article 140 du Code pénal danois stipule: celui qui publiquement raille, ou fait outrage aux doctrines de foi ou aux cultes d'une communauté religieuse légalement établie dans ce pays, est passible de prise de corps. Le Danemark punit ainsi toute moquerie publique d'une religion, et il en est de même en Finlande. S'agissant des caricatures, une plainte a été déposée, on peut se poser la question ; pourquoi le journal par qui le scandale arrive n'a pas été condamné. Y a-t-il deux poids deux mesures ?
L'article 198 du Code pénal grec punit celui qui, en public et avec malveillance, offense Dieu de quelque manière que ce soit, et celui qui manifeste en public, en blasphémant, un manque de respect envers le sentiment religieux. En Angleterre, les musulmans ont voulu faire condamner Salman Rushdie pour blasphème pour son livre «Les versets sataniques», mais par jugement du 9.4.1990, la Cour rejeta la requête. La Cour devait se prononcer si le blasphème était punissable à l'égard d'une autre religion que la religion chrétienne. La Cour a répondu par la négative. On peut donc blasphémer les autres religions, mais pas la religion chrétienne. Même si on se hasarde sur le terrain du droit, cela nous semble contraire à la Convention européenne des droits de l'homme. C'est à se demander aussi, pourquoi, malgré ces interdits, la justice danoise a cru bon débouter les plaintes des musulmans danois en novembre-décembre 2005. C'est d'ailleurs de guerre lasse que ces musulmans ont saisi la Ligue arabe, et l'OCI. En vain, au nom de la sacro-sainte liberté de la presse, la plupart des journaux ont cru bon emboîter le pas au journal France soir journal en perdition et qui a vu là une occasion de redorer un blason bien terni sur le dos d'une communauté qui n'en peut plus de subir des avanies.
Dans le judaïsme primitif, rappelle le philosophe Armand Abécassis, il existait un «interdit absolu de représenter Dieu». Interdit qui s'est ensuite étendu aux représentations de l'être humain, comme le prescrit la Torah : « Tu ne feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre » (3). Par crainte de l'idolâtrie, le judaïsme a même interdit, jusqu'au Moyen Âge, tout art pictural, sacré ou profane. Encore aujourd'hui, dans les synagogues, il est rare de voir représentés des êtres humains « Parce que l'homme est à l'image du Dieu unique dont on ne peut voir la face». (4).
Peut-on se moquer de Dieu, du Christ, de ce qui est au coeur de la foi des croyants ? Pas de position unique et définitive chez les chrétiens. Pour le P. Michel Evdokimov, Dieu ne peut pas être sujet de dérision et objet de caricature. «Au lieu d'élever l'homme vers Dieu, ils abaissent Dieu vers l'homme. On peut être joyeux avec Dieu, mais on ne peut pas se moquer de lui. Lorsque quelqu'un se moquait du Christ, Dostoïevski devenait blême et quittait immédiatement la salle où il était. Notre époque a perdu le sens du sacré.»
« Toute liberté doit se donner ses propres limites. On ne peut pas traiter n'importe comment ce qui constitue le fondement de la foi de millions de croyants. En 1996, elle a créé une association “Croyances et libertés” pour mettre un frein à toutes ces manifestations agressives. C'est normal et légitime. » Pour Jean-Luc Mouton, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire protestant Réforme, va plus loin : « Le Christ ne nous appartient pas. Nous ne sommes pas propriétaires de son image. Les représentations caricaturales peuvent nous blesser parce qu'elles nous touchent au plus profond, tant pis ! Les croyants qui aiment le Christ n'ont pas à s'inquiéter de ceux qui le méprisent. Nous sommes invités à être ses témoins, pas ses défenseurs.»(5).
Dans l'Islam, il est permis de faire de l'humour mais en posant des limites. «Allégez les coeurs instant après instant, car quand les coeurs sont las, ils s'aveuglent. » Rejetant les plaisanteries et les expressions grivoises, le prophète Mohammed ne condamnait pas le rire. ...Humour qui revêtira au cours de la période abbasside, à partir de 750, « une forme littéraire à travers des jeux de mots, des énigmes, des traits d'esprit, des anecdotes savoureuses sur des grammairiens, des hommes de droit et de la religion », poursuit encore l'anthropologue. Le prophète, en revanche, non représentable, n'est pas caricaturable. (5).
Peut-on en définitive, dire tout et n'importe quoi ? A titre d'exemple, en France, il est permis de tout dire sur les religions, on n'a cependant rien vu d'aussi provocateur concernant le judaïsme. Si le Christ a fait l'objet de toutes les provocations, l'état d'esprit dans lequel cela a été fait n'est pas le même que celui des caricatures. Par contre, si on dépasse le « fil rouge invisible », tous les déluges s'abattent sur vous. Savons-nous que le film « La Passion du Christ » pourtant tout à fait anodin, mais surtout profondément réaliste et ... fidèle aux récits des 4 évangiles a fait l'objet d'une vindicte qui a fait que personne n'a voulu le distribuer en France pour ne pas se mettre à dos les « offensés » par ce film. On l'aura compris, les rares salles qui l'ont programmé ont été l'objet d'un producteur tuniso-français.
De même, il s'est trouvé en 2005, un juge qui a interdit une caricature du repas de la cène montrant les apôtres dans des positions...peu catholiques. L'Eglise a porté plainte contre le groupe de presse et de communication et a eu gain de cause, sans pour autant qu'il n'y ait tollé au nom de la liberté de la presse. Le silence des médias fut en l'occurrence... religieux. Pourquoi alors ce qui n'est pas permis pour les autres religions l'est-il pour l'Islam ? De qui veut-on se moquer ?
Les caricatures par qui le scandale est arrivé
Comment un petit pays connu surtout pour la permissivité des moeurs s'est-il permis de porter atteinte délibérément à l'imaginaire d'un milliard d'individus ? La publication des caricatures de Mohammed par le journal danois puis par France Soir est donc «une vraie provocation», a lancé, jeudi 1er février, Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris «C'est odieux, nous désapprouvons totalement cela, c'est une vraie provocation vis-à-vis des millions de musulmans en France.» Quand on écoute cette déclaration pathétique on comprend sa détresse, obligé de louvoyer entre des interdits d'interdire, la presse quelles que soit ses mauvaises intentions qui n'ont rien à voir avec le souci d'une information objective et le scandale de la représentation du Prophète.
En Europe on prétend apprendre aux autres ce que c'est la liberté, la démocratie et le libre arbitre, pourquoi ces généreux principes ne sont-ils pas appliqués d'une façon uniforme. « ...La lame de fond actuelle écrit Mouna Naïm, doit beaucoup à la conjoncture. Depuis les attentats anti-américains du 11 septembre 2001, les guerres d'Afghanistan et d'Irak, la dégradation de la situation en Palestine et la multiplication des attentats commis au nom de l'Islam, notamment par le mouvement djihadiste Al-Qaîda et ses alliés, les musulmans ont le sentiment d'être dans le collimateur de la lutte antiterroriste et victimes d'une distanciation agressive, sinon raciste, de l'Occident. A propos des caricatures, ils évoquent ce qui semble être à leurs yeux une politique du «deux poids, deux mesures» selon qu'il s'agit d'une offense au souvenir de la Shoah punie par les lois en Europe ou d'une offense à Mahomet à propos duquel, disent-ils, les gouvernements européens invoquent la liberté de pensée et d'expression. ». ( 6) Souvenons-nous, en effet, de la loi Gayssot en 1990, qui interdit la liberté d'expression s'agissant de la Shoah, l'abbé Pierre l'a appris amèrement à ses dépens-
Où est alors la liberté d'une presse qui s'autocensure en fonction de la cible ? C'est un fait, le monde occidental considère comme quantité négligeable le monde arabe et musulman. A défaut de crainte, le respect a disparu. Le monde musulman doit en prendre son parti. Ce que les musulmans appellent tolérance réciproque n'est pas payée de retour. Les musulmans ne sont plus tolérés en Occident. Les hommes politiques occidentaux pour des raisons électoralistes mais aussi et souvent par conviction profonde (le syndrome de la bataille de Poitiers étant toujours présent dans les imaginaires), n'ont pas de considération pour le monde musulman.
Au lieu de répondre par des rodomontades sans lendemain et qui ne font plus illusion, les musulmans devraient se mettre au travail, prouver qu'ils n'ont pas de leçons à recevoir, par la compétence et l'effort pour ne plus laisser cet Occident pour lequel le plaisir est la seule religion, dicter sa norme. Souvenons-nous d'une des rares décisions courageuses pour l'époque, celle de l'embargo pétrolier contre les pays qui soutenaient la politique expansionniste et agressive d'Israël. Nous avons vu les pays les plus chauvins tenter de revenir dans les bonnes grâces des Arabes. Ce que devraient faire les pays musulmans en attendant une hypothétique réponse appropriée dans le domaine du pouvoir scientifique et technologique, c'est de frapper ces pays qui nous donnent des leçons de tolérance à leur façon, là où ça fait mal, c'est-à-dire au portefeuille non pas d'une façon épisodique. Il devrait y avoir en toute logique une coordination pour porter un coup d'arrêt à ces dérives. Nous verrons comment les positions seront plus nuancées. Le monde musulman sera de plus en plus confronté à des situations de provocation, il est nécessaire qu'il prévienne les situations avant qu'elles ne se présentent.
A bien des égards ce genre d'électrochoc est salutaire, il montre au monde musulman que le feu est dans la maison. Indépendamment des positions officielles, du mythe du complot extérieur cher à tous les dirigeants arabes, il faut bien que le peuple musulman trouve des solutions intelligentes pour évoluer, pour exister en paix et pour ne plus subir des humiliations à la chaîne. Il nous faut aller vers la libération de la connaissance, de la compétence et surtout ne pas avoir peur de se remettre constamment en cause. L'Occident est en train de semer les graines de la discorde, il ne faut pas s'étonner qu'à un moment ou un autre il en récolte la tempête.
On nous dit que la Ligue arabe prévoit un programme visant à combattre la mauvaise image dans les médias occidentaux. Qu'une société transnationale va être créée pour repérer et répondre d'une façon appropriée aux sites Internet hostiles à l'Islam. En définitive, il faut espérer que la mobilisation du monde musulman ne soit pas un feu de paille. Rien n'est moins sûr, ce n'est pas cette génération de dirigeants qui tient sa légitimité de l'histoire des décolonisations ou mieux encore, d'une succession dynastique qui appartient à un autre âge, qui pourra avoir la force morale de contrer les dérives de l'Occident contre l'Islam. L'avenir est dans les élites qui se doivent d'offrir une alternative à cette Oumma en panne d'espérance.
C.-e. C.
* Ecole nationale polytechnique
1. Pandectes Belges 1884, Blasphème, p.710, 1.
2.Bible ; Lévitique, 24.10-16.
3.Bible : Exode : 20,4.
4. Bible :Exode 33, 20.
5.Bernard Jouanno, Pierre Schmidt et Claire Lesegretain. Les religions face à la dérision Journal la Croix du 3 février 2006.
6. Mouna Naïm : Caricatures de Mahomet : les protestations s'étendent dans le monde musulman Le Monde 03.02.06


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