L'armée syrienne poursuit son offensive dans la région d'Idlib contre les groupes terroristes et rebelles afin de concrétiser l'engagement des dirigeants du pays qui n'ont eu de cesse d'affirmer que le contrôle de tout le territoire sera rétabli. Patiemment et inexorablement, des villes et villages ont été libérés de l'emprise terroriste au cours des derniers mois, et l'avancée des forces gouvernementales a permis à ce jour de reprendre pas moins de 40 cités et bourgades rien que dans la province d'Idlib. Le Haut commandement de l'armée syrienne a indiqué, hier, que la marche vers la ville d'Idlib elle-même, toujours sous l'occupation du groupe terroriste Hayat Tahrir al Cham ( HTS ), ex- al Nosra, la branche locale d'al Qaïda, soutenu par des entités rebelles proches de la Turquie, est en bonne voie. Samedi dernier, selon la même source, HTS a essuyé un cuisant revers dans les zones d'Etah et Djedjenar qui ont vu un grand nombre de terroristes éliminés et leurs caches d'armes détruites. La traque des fuyards a, quant à elle été menée jusqu'aux alentours de Maarat Ennaaman, au sud de la capitale provinciale Idlib. Lors de sa visite aux forces armées dans la région, en octobre dernier, le président Bachar al Assad avait affirmé que « la bataille d'Idlib était la clé de l'élimination du terrorisme » dans le pays. Et pour cause, la présence de groupes multiples et extrémistes, autour de HTS et des rebelles pro Ankara constitue une plaie dont souffre le pays, confronté à des ingérences et des oukases qui visent à saper son intégrité et sa souveraineté. Al Assad le sait qui affiche une détermination totale en déclarant que « les forces loyales de l'armée syrienne triompheront à Idlib, comme elles ont su le faire dans les régions de Draa, El Ghota et Homs ». Pour conforter l'avancée militaire, la diplomatie syrienne est également sur plusieurs fronts. Soutenue par son allié à la fois dans l'engagement sur le terrain et dans le redéploiement diplomatique, la Syrie a engrangé d'importantes étapes comme l'accord conclu avec la Turquie pour sécuriser la zone frontalière où se trouvent les forces kurdes des FDS-YPG dénoncées par Ankara comme une menace terroriste. L'accord de désescalade conclu par les présidents russe Poutine et turc Erdogan n'a pas porté ses fruits, compte tenu des attaques récurrentes des groupes terroristes et rebelles qui tentent de freiner la progression de l'armée syrienne. En outre, les velléités d'occupation permanente du sol syrien ont fait l'objet de vives critiques aussi bien du côté de la Russie que de l'Iran, ce dernier ayant rejeté de manière catégorique toute tentative de spoliation d'une partie quelconque du territoire syrien par quelque partie que ce soit. Reste la question du pétrole exfiltré à partir de la région de Deir Ezzor par les forces américaines présentes en « soutien » des Kurdes des FDS-YPG. Moscou a condamné les propos de Donald Trump affirmant que le pétrole sera vendu et les profits « reversés » aux Kurdes alliés en qualifiant cet acte de « banditisme international ». Il appartiendra dès lors aux forces gouvernementales syriennes, le moment venu, de reprendre ce qui appartient, en vertu du droit international, à la Syrie.