Dans l'optique de remettre sur les rails de façon efficiente, le train de la transition énergétique, le dernier remaniement ministériel donne à cet axe primordial pour le gouvernement, toute l'indépendance avec la création d'un ministère de la Transition énergétique et nommant à sa tète, une figure emblématique du domaine, en l'occurrence le professeur Chemseddine Chitour. Il faut dire que la mission ne sera pas de tout repos, du fait que les précédentes tentatives d'axer les stratégies de l'Etat, pour sortir de la dépendance des hydrocarbures, ont accusé des retards considérables sur les programmes de réalisation des mégas projets dans les énergies renouvelables. Pour y remédier, le professeur Chitour est devant le défi de mettre en place une stratégie à même de conférer aux énergies renouvelables, le mérite d'impacter fondamentalement la relance de l'économie nationale. Pour l'expert pétrolier et ancien P-DG de Sonatrach, Nazim Zouiouèche, « la création d'un département ministériel dédié à la transition énergétique et aux énergies renouvelables, à la tête duquel a été désigné le professeur Chems Eddine Chitour, impulsera une dynamique à la concrétisation du programme des énergies renouvelables tracé par le gouvernement dans le cadre de la mise en oeuvre des engagements du président de la République. Ce nouveau ministère, dont le premier responsable compte parmi les compétences nationales, mettra fin au problème de la définition des prérogatives en termes de gestion du dossier de la transition énergétique et des énergies renouvelables». Il s'agit d'une multitude de programmes, qui avaient besoin d'être dépoussiérés et pour lesquels l'avenir et le développement économique sont engagés. Dans la mesure où le gouvernement a tracé, dans le cadre de la mise en oeuvre d'un programme de développement des énergies renouvelables prévoyant la production de 15 000 MW d'électricité à l'horizon 2035, dont 4 000 MW d'ici à 2024 et ce en plus de la démarche du gouvernement qui vise, selon les services du Premier ministère à «la généralisation des procédés d'isolation thermique dans les nouvelles constructions, la mise en place d'un programme national pour la conversion des véhicules au GPLc, le développement du GNC pour les véhicules de transport collectif, l'équipement du réseau d'éclairage public et des administrations publiques en dispositifs à basse consommation ainsi que la mise en place d'un cadre réglementaire interdisant l'importation et la production d'équipements énergivores». Par ailleurs, Il est question également d'«élargir le dispositif incitatif à l'investissement aux filières permettant la localisation de l'activité de production d'équipements et de composants dédiés à l'efficacité énergétique. Autant d'axes et de réalisations, qui ont longtemps ravalé ses objectifs à des échéances ultérieures, sous la gestion despotique de l'ancien régime, qui s'est limité en majorité du temps à des effets d'annonces grandioses et prometteuses. Pour bon nombre d'experts, la nomination du professeur Chitour à la tête de ce département acte, justement, la fin et la rupture avec les anciennes pratiques et l'orientation vers les compétences nationales pour la garantie de meilleurs résultats. C'est en toute vraisemblance, ce que visait le dernier remaniement ministériel, à savoir redresser les manquements flagrants en matière de gestion des dossiers névralgiques, en les remettant entre les mains de gestionnaires compétents et reconnus. Seule alternative pour éviter de faire revivre à l'Algérie, les souffrances, les inquiétudes et les moments de doute qui ont marqué les dernières décennies.