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Le 1er artiste à chanter sur Amirouche et la JSK
Moh Saïd Oubelaïd
Publié dans L'Expression le 10 - 08 - 2020

Chanter, pour eux, pendant la lutte contre le colonialisme français commençait d'abord par prendre part, à leur manière, à ce combat libérateur contre le joug colonial. Sur cette liste d'artistes dont le nom restera gravé avec des lettres d'or dans cette catégorie, Moh Saïd Oubelaïd en fait incontestablement partie. Qui ne connaît pas la célèbre et immortelle chanson «Ayithbir siwed-asen slam»?
Un véritable hymne au combat libérateur du peuple algérien contre le colonialisme français.
Dans cette chanson mythique, Moh Saïd Oubelaïd évoque le courage des maquisards de l'ALN dans leur lutte contre l'armée française. Il s'agit d'ailleurs de la chanson phare de Moh Saïd Oubelaïd.
L'air musical sur lequel est bâti ce texte poétique d'une verve patriotique extraordinaire est aussi un chef-d'oeuvre, faut-il le rappeler.
Destinée à une carrière d'artiste
Moh Saïd Oubelaïd naquit le 19 février dans un petit village de Kabylie: Amalou. Ce dernier est situé sur le territoire de la commune de Bounouh, à l'extrême sud de la wilaya de Tizi Ouzou, près de Boghni. Dès son enfance, Moh Saïd Oubelaïd a pris conscience du mal qui frappait son pays et son peuple. D'ailleurs, c'est suite à une querelle avec un fils de caid que Moh Saïd Oubelaïd a été exclu de l'école.
Tout comme une bonne partie des Algériens de l'époque, il se convertit naturellement en berger. Mais compte tenu de la rudesse de la vie au village, il quitta ce dernier pour aller à Alger et y chercher un travail. Il avait la chance inouïe de rencontrer un ténor de la chanson algérienne: Dahmane El Harrachi. Il avait 15 ans et toute la vie devant lui pour mener une carrière d'artiste à laquelle il était indéniablement destiné. Au contact de l'un des géants de la chanson algérienne, le talent de Moh Saïd Oubelaïd s'aiguisa. Moh Saïd Oubelaïd part en France en 1946 car la vie devenait de plus en plus difficile. Et c'est en France que son talent d'artiste explosa réellement. Mais avant cela, il s'impliqua corps et âme dans le combat des Algériens pour leur libération en adhérant au Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques.
Ses engagements nationalistes ont, en quelque sorte, retardé son éclosion artistique car ce n'est qu'en 1953 qu'il enregistra ses premiers disques dont la célèbre chanson «Barka-k tissit n crab».
Moh Saïd Oubelaïd a été le premier chanteur algérien à avoir été produit par la prestigieuse maison d'édition Philips.
Quand la guerre pour l'indépendance a été déclenchée par nos maquisards, en 1954, Moh Saïd Oubelaïd est rentré au pays et dans sa tête, il était évident qu'il allait monter au maquis pour se battre à côté de ses frères.
Mais Krim Belkacem lui signifia que sa place était en France et qu'avec son don de chanteur-poète, il devait repartir en France où il pouvait se déplacer librement pour sensibiliser les Algériens et les faire adhérer à la cause nationale.
Un apport qui pouvait être celui de Moh Saïd Oubelaïd aussi bien par le verbe que par l'argent.
La cause nationale
Moh Saïd Oubelaïd suivit la consigne de Krim Belkacem et repartit en France.
Il acheta un café qui servit, pendant longtemps de vrai refuge sûr pour les militants nationalistes du Front de Libération nationale. Mais son rôle dans le combat du FLN-ALN contre le colonialisme a été découvert et il fut arrêté en 1958. Il resta incarcéré pendant deux années.
Il fut même expulsé de France où il ne fut autorisé à y revenir que bien plus tard.
Une fois l'indépendance conquise, Moh Saïd Oubelaïd se consacra enfin entièrement à sa passion. Il chanta sur plusieurs thèmes en décrivant les maux qui frappaient de plein fouet sa génération.
Moh Saïd Oubelaïd a été le premier artiste à chanter sur le club mythique de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK). Non seulement, il cite ce club dans sa chanson-phare,
«Ayithbir siwdhasen slam»,mais il lui a consacré même une chanson tout entière.
Moh Saïd Oubelaïd nous a quittés le 3 mars 2000. Il a été enterré le 5 mars 2000 dans son village natal à Bounouh.


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