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Combien ça coûte
RECONCILIATION NATIONALE
Publié dans L'Expression le 23 - 03 - 2006

Les bureaux de recensement commencent à être assaillis par les bénéficiaires ou leurs ayants droit.
Comme pour la guerre, pour la paix aussi l'Etat aura besoin d'argent, de beaucoup d'argent, afin de mener à son terme ce qui semble être le plus vaste, mais aussi le plus douloureux de tous les projets du président Bouteflika. Selon des avis de spécialistes, les autorités auront besoin de 10 à 12 milliards de dollars pour dédommager tous les citoyens touchés par les effets du terrorisme et de la guerre. Ce chiffre représente une première estimation globale faite par les autorités et concerne pratiquement toutes les catégories d'Algériens «indemnisables»: membres des services de sécurité, tués ou handicapés à vie, familles des disparus, indemnisation des travailleurs licenciés, familles de terroristes abattus, etc.
Les structures mises sur pied pour superviser, contrôler et baliser le processus de la réconciliation nationale sont très impressionnantes, les moyens humains, matériels et financiers mis en jeu sont énormes, et renseignent, en fait, sur la volonté du président de la République d'en finir avec un dossier qui ressemble à une grosse épine plantée dans le pied de l'Etat.
Il y a une semaine, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a procédé à l´installation de la commission nationale de suivi de l´application de l´ordonnance et des décrets présidentiels portant mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Cette commission est composée du ministre d´Etat, ministre de l´Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, du ministre d´Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, du ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaizia, ainsi que des ministres de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, des Finances, Mourad Medelci, du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, de l´Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès. Le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Boustila, et le directeur général de la Fonction publique, Djamel Kherchi, sont également membres de la commission. L´installation de cette commission a été décidée par le président de la République lors du conseil des ministres du 27 février dernier. Les trois décrets présidentiels avaient arrêté les mesures relatives à l´indemnisation des victimes de la tragédie nationale, à l´aide des familles démunies éprouvées par l´implication d´un de leurs proches dans le terrorisme, et à la déclaration exigée des repentis. Les structures chargées de la mise en oeuvre de ces dispositions, qui auront à travailler sur le sujet et seront en contact direct avec les citoyens et avec les textes de loi, ont au moins ceci de positif : l´ordonnance et les décrets présidentiels l´accompagnant «se distinguent par une grande clarté quant aux mesures arrêtées au profit des bénéficiaires de celle-ci mais aussi concernant les procédures à suivre». Cette relative clarté permettra aux walis de préparer leurs administrations locales à répondre aux démarches des ayants droit de disparus, une fois les jugement des dossiers les plus pointilleux, tel celui des décès, obtenus auprès des tribunaux. Concernant, par exemple, les terroristes abattus, les listes élaborées également au niveau central, avaient été transmises aux walis le 15 mars, chacun en ce qui concerne sa circonscription. Sur la base de ces états, les walis sont tenus d´engager sous leur responsabilité, les enquêtes sociales à même d´identifier les familles concernées qui sont démunies et donc éligibles à l´aide de l´Etat au titre de la solidarité nationale. Les administrations et autorités centrales concernées par la mise en oeuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale ont, de leur côté, installé à leur niveau une cellule de suivi de ce dossier, pour répondre aux interpellations des administrations locales et pour les assister dans l´accomplissement de cette importante mission qui est l´application de la volonté du peuple souverain. Afin de rectifier, expliquer ou contrôler, la commission nationale se réunira deux fois par mois, pour aussi évaluer les étapes de sa mission et rendre compte périodiquement au chef de l´Etat. La nouveauté, cette fois-ci, est que les premiers imprimés commencent à être distribués aux victimes de la tragédie nationale, tous volets confondus. Certaines brigades mobiles de la police ont été prises d'assaut depuis deux ou trois jours, avant d'orienter les citoyens intéressés par les indemnités vers les services de daïra spécialement mis sur pied pour ce genre de demandes. Les brigades de gendarmerie établissent aussi soit des PV de constatation, soit une attestation pour les victimes de la tragédie nationale. Cependant, tout reste entre les mains des services de la wilaya afin de contrôler, vérifier et éventuellement faire appel aux services de la justice et des corps de sécurité pour approfondir les recherches sur des cas litigieux. Les premiers imprimés mis en circulation concernent la constitution du «dossier de victime de la tragédie nationale», celui «disparu de la tragédie nationale» et celui de la famille de la victime et ses ayants droit.
Dans les «zones-crises», où on recense le plus de cas de victimes, comme Baraki, Bentalha, Larbaâ, Bougara, Boufarik, Meftah, Les Eucalyptus, Médéa, Blida, etc. les choses sont plus avancées, mais pas encore suffisamment claires pour les citoyens qui semblent noyés dans l'administration et les procédures de prouver la mort dans les maquis d'un proche ou ses séquelles et incapacités. Encore une fois, c'est le dossier des disparus qui sera le plus douloureux, car beaucoup de familles refusent le principe d'indemnisation et estiment qu'il s'agit là d'un dédommagement qui pourrait se faire, mais après que tous les efforts soient accomplis et toute la lumière faite sur les disparitions forcées. Il y a deux jours, Ahmed Ouyahia estimait que «les listes exactes des personnes disparues sont connues depuis 1994, soit 10.000 cas, dont deux à trois mille récusés, qui ont été communiqués aux walis qui gèrent les dossiers», ajoutant à propos de l'indemnisation des travailleurs, que «le projet de texte portant réintégration et/ou indemnisation des travailleurs licenciés, durant la tragédie nationale, sera soumis au conseil du gouvernement et, la semaine prochaine, au Conseil des ministres».


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