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Des actions radicales s'imposent
FLEAUX SOCIAUX EN KABYLIE
Publié dans L'Expression le 26 - 03 - 2006

Les actes de violence se font de plus en plus signaler et souvent avec acuité.
En effet, depuis le violent séisme qui a atteint cette région en avril 2001, séisme dont les répliques se sont étalées sur au moins trois années amenant aussi bien mort d'hommes que destructions, un vent mauvais alimente la colère des habitants de la région. Aujourd'hui, une fois que le séisme est passé et que la population a tendance à regarder vers le futur, la Kabylie enregistre un autre phénomène, sans doute issu en droite ligne de l'atmosphère qui accompagne toujours ce genre de situation. En effet, les vols, les agressions et autres dérapages sont légion et la sécurité des personnes et des biens semble précaire en cette région qui a connu d'autres temps ! Les moeurs ont certes changé mais ce changement semble être trop rapide pour une Kabylie qui, jusqu'à récemment, ignorait certaines déviances.
Un phénomène en progression: les vols
Il ne se passe pas de semaine en effet, sans que les sûretés de daïra, ne mettent le holà aux activités malsaines de certains. Le vol est sans doute la déviance la plus présente dans les actes présentés devant la justice. Les bandes de délinquants souvent jeunes et sans emploi font florès, tant dans les villes que dans les villages et hameaux. Dans les marchés, ce sont les portables et surtout les portefeuilles bien garnis. A ce propos, il semble bien qu'il faille toucher du doigt cette pratique répandue chez nous et qui fait que le paiement par chèque n'est guère utilisé au profit de l'argent liquide. Les commerçants sont donc dans l'obligation de transporter avec eux des fortes sommes d'argent et cela constitue une invite au vol ! Par ailleurs, le chômage de plus en plus important chez notamment la frange juvénile fait que devant les vitrines débordant de produits les plus sophistiqués et les plus alléchants, ces jeunes sont sollicités, attirés et devant l'impossibilité matérielle d'acquérir ces produits, les déviances se font jour. Devant les chaînes de voyageurs dans les gares routières et les stations de fourgons de transport de voyageurs des «spécialistes» du vol à la tire font les poches des distraits alors que les femmes et les filles se sont fait une raison de ne plus porter d'objets en or et notamment de chaînes au cou afin de ne pas attirer de convoitises. II n'y a pas si longtemps et pour exemple, sur le marché de Aïn El Hammam, les marchandises étaient laissées sans surveillance durant la nuit au marché, aucun vol n'a jamais été signalé ! Mais il semble bien que cette période heureuse soit du passé ! Par ailleurs, et dans les villages et les hameaux, ce sont les maquignons ou encore des riches propriétaires qui sont la cible de monte-en-l'air. Les bestiaux sont ciblés et les moutons et les boeufs n'échappent pas aux convoitises. Les maisons isolées sont également visitées et certaines proprement déménagées surtout en l'absence des propriétaires qui découvrent le lendemain ou les jours d'après, la catastrophe.
L'autre fléau: la drogue
Un autre phénomène et des plus graves se fait jour en Kabylie, un peu comme dans tout le pays certainement, sauf que dans les montagnes les gens étaient habitués à une autre atmosphère. Certes, depuis la nuit des temps les «hachaichines» existent. Cependant depuis quelque temps, des jeunes gens et de plus en plus nombreux s'adonnent à la drogue. Il se trouve aujourd'hui des jeunes et même des moins jeunes qui sont attirés par ces drogues et autres euphorisants. Le kif, la chira et la zetla font des ravages dans les milieux juvéniles alors que dans les milieux défavorisés et surtout chez les adolescents, la colle fait des dégâts certains. Dans les villes de l'intérieur de la wilaya tout comme d'ailleurs à Tizi Ouzou la drogue, semble être proposée à ciel ouvert. Il se trouve même des jeunes femmes qui, dit-on s'adonnent à cette pratique surtout en certains lieux qui commencent à «prospérer» dans la wilaya, tels les bars et autres lieux de débauche. La Kabylie a certes, été toujours un lieu de tolérance et les mosquées et les bars sont ouverts à tous et chacun est libre. Cependant, et c'est là ou le bât blesse, ces lieux qui prospèrent dans certaines régions de la wilaya sont généralement des clandestins et souvent le contrôle de ces endroits est quasi impossible. C'est dans ces bars et autres lieux de débauche que les jeunes fréquentent quand ils en ont les moyens et pour cela il semble que le vol est l'une des façons de se procurer ces moyens, donc en ces lieux de débauche, les jeunes font des connaissances pour le moins dangereuses. C'est là que les grosses opérations se montent et que les jeunes sont entraînés dans les chemins du vice et de la déviation. Outre l'ivresse publique et la consommation de drogues les fréquentations de ces lieux sont une porte ouverte à toutes sortes de maux sociaux. Déjà, des élus depuis quelques années s'attaquent apparemment en vain à ce genre d'endroits et semblent mener un combat non pas par intolérance mais surtout avec le souci de protéger la jeunesse contre ces fléaux.
Des villes que nous ne voulons pas citer ici, sont connues de tout un chacun pour «leur permissivité» et bien des citoyens ont pris attache avec les journalistes pour leur demander de crier leur désarroi face au phénomène qui semble prendre l'ascenseur.
La Kabylie, une région assez prude, est-elle en train de perdre son âme? la question vaut d'être posée et aussi bien les citoyens que les élus et les autorités doivent se donner la main afin de cerner la problématique.
Des observateurs disent que l'essentiel est aujourd'hui de trouver des emplois à ces jeunes et de multiplier par exemple l'apprentissage afin de soustraire le maximum de jeunes aux affres de la rue!


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