La rue ne gronde plus. Elle attend le départ pour se défaire une bonne fois de ces élus qui, selon plusieurs citoyens, ont dénié avoir trôné et pris les commandes des municipalités et des commissions. Plus que convaincus du bienfait du départ de ces «représentants» du peuple, ces mêmes Oranais en ont ras le bol d'une gestion hasardeuse marquée par des irrégularités et très souvent ayant trait à la corruption. C'est à l'exemple de l'ex-maire d'El Karma, ce dernier et sa femme ainsi que le secrétaire général et quatre autres élus locaux de la même commune, condamnés à 7 ans de prison ferme, n'ont rien trouvé de mieux à faire que de construire un empire de corruption au sein même de l'APC. Des peines de 5 ans d'emprisonnement ont été prononcées à l'encontre de cinq entrepreneurs et 3 ans de prison ferme prononcés contre une employée du service des marchés publics. Dans cette affaire, 13 personnes, en majorité constituées des cadres municipaux, ont été citées et accusées dans cette affaire portant le sceau de la corruption dont association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, violation de la législation régissant l'octroi de marchés publics, faux et usage de faux. Les populations de cette contrée si riche de par son aéroport et ses zones d'activités n'ont rien vu venir hormis la indigence et l'ombre à telle enseigne que cette municipalité couve tous les faits jugés par ses habitants de «méprisables». Idem pour les habitants de la commune de Hassi Bounif, située à l'est d'Oran. Leur maire a été écroué une année après son élection. Ce dernier a été poursuivi dans une affaire liée à un larcin de 40 millions de dinars alors qu'il était postier. Hilarante est cette affaire ainsi que son acteur qui sont devenus la risée des habitants ne trouvant rien de mieux à dire pour décrier leur ras-le-bol que de verser dans la plaisanterie indiquant d'un ton plaisant que les «communes sont, des années durant, gérées comme les grottes d'Ali Baba». À Aïn El Türck, les tiraillements de ces élus a fait de cette commune, abritant la plus grande station balnéaire du pays, un petit douar sans vie. En raison de la zizanie inter-élus l'ayant bloquée pendant une longue durée, ses habitants ont, à plus d'un titre, crié à l'abandon. Bir El Djir, Es Senia, et tant d'autres mairies, des affaires de corruption sont devenues monnaie courante à telle enseigne que «le citoyen a perdu toute confiance devant le lier avec son représentant». Un peu partout dans plusieurs des 26 autres communes, dés élus locaux ont été emprisonnés pour des affairés liées à la corruption. Des populations locales ne cessent de se demander si «ces élus représentants du peuple, représentent réellement leurs petites personnes». Rassurés par la dernière sortie du président de la République, ces populations n'attendent que le feu vert pour voir ces «zélés» du pouvoir local partir et voir venir des compétences portant l'Algérie dans le sang, qui coule dans leurs veines. En attendant, ces élus sont, eux aussi, aux aguets. Ils ont bien digéré la dernière sortie de Tebboune. Leurs jours sont, contre toute attente, comptés. Tout comme d'ailleurs ces députés n'ayant pas donné signe de vie depuis avoir siégé en 2017 dans l'hémicycle Zighoud-Youcef.