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«Mon roman évoque la métamorphose de l'Algérie...»
Nadia Agsous, écrivaine et journaliste, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 09 - 02 - 2021


L'Expression: De quoi parle «L'ombre d'un doute»?
Nadia Agsous: «L'ombre d'un doute» est mon premier roman. Il parle de la mémoire collective historique, de la transmission et de la réception de cette mémoire. Il parle également de renouveau. Le roman pose deux questions fondamentales: que léguons-nous à nos enfants? Et que font nos enfants de ce que nous leur léguons?
Le roman raconte l'histoire d'une mémoire collective historique sclérosée, figée, ankylosée. C'est l'histoire de Bent'Joy (Fille de joie), Ville enfermée dans un passé vieux de plusieurs siècles, époque qui correspond à la gouvernance de la ville par Sidi Akadoum (Seigneur Visage), personnage sacralisé à outrance et élevé au rang de prophète par les habitants de Bent'Joy. «L'ombre d'un doute» est aussi le roman de la remise en cause de cette mémoire collective historique sclérosée et largement dépassée. C'est l'histoire d'une tentative de désacralisation et de «défatalisation» de cette mémoire imposée aux Bent'Joyiens qui s'enlisent dans les sables mouvants du passé.
Qui va opérer cette entreprise de désacralisation et de «défatalisation»?
C'est le protagoniste du roman. Je ne l'ai pas nommé car son nom n'a pas d'importance. C'est plutôt son action, sa réflexion constructive, sa remise en question qui vont avoir un rôle essentiel dans le récit. C'est lui qui structure l'ensemble de la trame narrative qui oscille entre le style indirect (3ème personne du singulier), et le style direct (première personne du singulier). Le protagoniste est un jeune homme qui, tout au long du récit, va jouer un double rôle. Il est à la fois narrateur et personnage. Il est narrateur car c'est lui qui raconte, qui dit, qui retransmet l'histoire de sa ville. Il est un précieux témoin. C'est un narrateur qui a une présence très marquée. Il est personnage car on le voit observer, écouter, questionner, douter et évoluer tout au long du récit. On le suit dans ses pensées, ses songes, ses rêves. Il nous invite à nous immiscer dans son voyage onirique et il nous rend témoins de son affranchissement des spec-tres du passé, de ses peurs existentielles et de ses démons. ll va donc jouer un rôle actif dans la prise de distance avec le passé sclérosé et sclérosant de Bent'Joy, et il va mettre en lumière le début d'un mouvement vers le changement et le renouveau qui s'opère à Bent'Joy.
Bent'Joy, la ville millénaire où se passe l'histoire, est-elle la métaphore de Béjaia?
«L'ombre d'un doute» met en scène un espace imaginé et créé de toutes pièces à des fins de fiction. Il y a, cependant, un clin d'oeil à Bougie, ma ville natale, à travers trois éléments: la mer, la montagne sacrée qui peut être assimilée à Yemma Gouraya, et une double évocation historique. Comme Béjaïa au Moyen âge, Bent'Joy est une ville qui a inventé les bougies. Elle était également un centre de rayonnement intellectuel et culturel.
Quels sont les messages véhiculés à travers votre roman?
«L'ombre d'un doute»est la métaphore de l'Algérie et de son enfermement dans un passé sacralisé et glorifié à outrance. C'est le refus d'un repli sur le passé. C'est un hymne au renouvellement et au renouveau. C'est une invitation à la reprise de soi, de son histoire et du destin de son pays. C'est un hommage aux milliers de jeunes Algériennes et Algériens qui ont joué un rôle essentiel dans la révolution du Sourire ou le Hirak. C'est un clin d'oeil à leur courage, à leur volonté et à leur détermination de changement, de renouveau, de liberté, de justice. C'est un hommage à leur soif et à leur joie de vivre.


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