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Deby pointe du doigt Khartoum...
TCHAD-SOUDAN
Publié dans L'Expression le 20 - 04 - 2006

... Et critique la politique de l'autruche, selon lui, de l'Union africaine.
Une semaine après l'attaque manquée de la rébellion du Front uni pour le changement (FUC) contre N'Djamena, la capitale du Tchad, la situation -quoique le calme soit revenu- demeurait confuse alors qu'accusation et contre- accusation fusaient entre N'Djamena et Khartoum. Tout au long de la semaine, le président tchadien Idriss Deby Itno n'a cessé d'accuser Khartoum -et plus précisément le président soudanais Hassan Omar El-Béchir- d'être derrière les événements sanglants qui ont endeuillé le Tchad le week-end dernier. Sur sa lancée, le président tchadien a tancé l'Union africaine laquelle, selon M.Deby, s'est complue dans une politique de l'autruche en ne «condamnant pas fermement l'agression de Khartoum». De fait, tous les dirigeants politiques tchadiens avaient pointé le doigt sur Khartoum dès les premières heures de l'attaque du FUC contre la ville de Mongo le 9 avril dernier. Prenant le relais de son chef de la diplomatie, Ali Ahmat Allami, qui s'est exprimé lundi, le président Deby avait affirmé mardi dans une conférence de presse qu'«au moment où je vous parle, le régime de Khartoum est en train de rafler des jeunes du Darfour (...) pour les enrôler de force et les diriger contre le Tchad».
M.Allami avait, de son côté, affirmé lundi que Khartoum avait entrepris «de reconstituer une nouvelle armée», après la défaite subie jeudi par les rebelles aux portes de N'Djamena, et «de préparer une nouvelle boucherie». Toutefois, non satisfait de dénoncer le Soudan qui serait, selon N'Djamena, derrière les malheurs actuels du Tchad, le président Deby s'en est également pris à l'Union africaine qui se serait montrée, selon lui, timorée en ne condamnant pas clairement Khartoum suite aux événements du jeudi à N'Djamena, tançant mardi la «politique de l'autruche» de l'Union africaine (UA) dans le conflit qui l'oppose au Soudan, critiquant l'organisation africaine pour ne pas avoir condamné comme il se devait «l'agression» dont le Tchad a été victime de la part de Khartoum. «Je regrette que l'UA fasse une politique de l'autruche qui ménage la chèvre et le chou», a déclaré M.Deby qui ajoute; «L'UA doit condamner l'agression du régime de Khartoum (...) de la manière la plus ferme, la plus claire et la plus dynamique possible». Et Idriss Deby Itno d'apostropher ses pairs de l'UA «Si mes frères ne sont pas capables de dire la vérité (au président soudanais Omar El-Béchir, qui est un traître et un génocidaire (...) alors le continent sera une fois de plus mal parti». Le chef d'Etat tchadien a par ailleurs réaffirmé que «la situation est sous contrôle sur l'ensemble du territoire» indiquant: «Nos unités à la frontière de la Centrafrique et du Tchad poursuivent les fuyards. Nous sommes à la fin de notre opération. D'ici demain, (hier) les fuyards seront rattrapés (...), le calme et la stabilité vont revenir dans le pays». Toutefois, un nouvel élément semble s'être dégagé en cours de semaine avec la conviction affichée par des diplomates en poste à N'Djamena, et diverses ONG travaillant au Tchad, selon lesquels il ne ferait plus de doute que Khartoum ait une part de responsabilité dans les évènements qui ont marqué récemment le pays. Le lien entre la rébellion du FUC et Khartoum serait le chef du Front uni pour le changement -alliance hétéroclite regroupant plusieurs mouvements anti-Deby- le capitaine Mahamat Nour Abdelkerim, (de l'ethnie tama). Celui-ci serait, selon les observateurs internationaux à N'Djamena, l'homme lige du président El-Béchir. Le capitaine Mahamt Nour, un ex-militaire, aurait ainsi combattu, selon les mêmes sources, dans les rangs des Djandawids, ces fameuses milices arabes proches de Khartoum qui ont semé la terreur au Darfour dont l'ethnie majoritaire, l'ethnie zaghawa, est celle dont est issu le président Deby. De fait, depuis le début de la guerre civile au Darfour, Khartoum en avait, à plusieurs reprises, fait porter la responsabilité au Tchad et particulièrement au président Idriss Deby Itno lequel, selon Khartoum, encouragerait la province du Darfour à faire sécession avec le Soudan. Il semble avéré, selon les témoignages, y compris ceux d'opposants au président Deby, que le capitaine Nour sous-traite pour Khartoum, comme l'affirme, entre autres, un opposant de toujours au régime Deby, Ngarleji Yorongar, selon lequel «le Soudan aide matériellement le Fuc, ça saute aux yeux», et d'appuyer «Mahamat Nour est une création des Soudanais, et aujourd'hui il est suffisamment armé et soutenu pour prendre le pouvoir à N'Djamena». En réalité, au Tchad et au Soudan (Darfour) semble se reproduire le syndrome ivoirien où plusieurs ethnies, séparées artificiellement par la colonisation, chevauchent les frontières entre la Côte d'Ivoire, le Libéria et la Sierra Léone, ce qui fait que de nombreuses familles vivent des deux côtés des frontières, séparées par des bornages imposés par la colonisation.
C'est le même schéma qui se retrouve dans cette vaste Afrique de l'Est, où plusieurs ethnies et tribus se partagent entre le Soudan, le Tchad, le Kenya, et la Centrafrique notamment. C'est encore là, l'une des retombées -négatives et souvent sanglantes voire les cas du Burundi, du Rwanda, du RD Congo entre autres- du dépeçage en 1881 de l'Afrique entre la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, le Portugal et l'Espagne et dont les répercussions se poursuivent encore au XXIe siècle.


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