Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, dont la candidature aux élections du Conseil de la Fédération internationale (FIFA) avait été rejetée par l'instance internationale avant d'être réhabilitée par le Tribunal arbitral de sport (TAS) de Lausanne (Suisse), a décidé, hier, de retirer sa candidature. La décision a été prise dans la matinée, et ce, après que le président de la FAF a été convaincu que les jeux étaient déjà faits et qu'il n'avait aucune chance d'être élu. À rappeler que pour arracher l'un des deux sièges libérés en fin de mandat de 4 ans par le Tunisien Tarek Bouchamaoui et l'Egyptien Hani Abo Rida, trois autres candidats: Fawzi Lekjaâ (Maroc), Gustavo Ndong Edo (Guinée équatoriale), et Abo Rida, étaient en course, hier. Zetchi qui s'est déplacé, mercredi dernier, au Maroc, avec le secrétaire général de la FAF, Mohamed Saâd, et Amar Bahloul, membre du Bureau fédéral, a eu des discussions, jeudi dernier, avec ses collègues africains, voire même les deux candidats, le Marocain Fouzi Lekjaâ et l'Egyptien Abou Rida, et avait donc, déjà constaté de visu que les dés étaient déjà jetés. C'est ainsi qu'il a choisi la voie de la sagesse en décidant de retirer sa candidature au poste de membre du Conseil de la FIFA. Entre le rejet de sa candidature, le 26 janvier 2021, par l'organe chargé de l'examen des candidatures de l'instance du football internationale, et sa réhabilitation, par le TAS de Lausanne le 5 mars 2021, Kheireddine Zetchi n'a pu effectuer sa campagne électorale convenablement et défendre ainsi les chances de l'Algérie de figurer au sein du Conseil de la FIFA. En effet, après sa réhabilitation par le TAS, Zetchi a déclaré: «Dieu merci, mon recours déposé au niveau du TAS a été accepté et je suis de nouveau candidat pour un siège au Conseil de la FIFA. Je regrette le temps perdu depuis le refus de mon dossier, qui aurait pu me permettre de réaliser un grand travail pour promouvoir ma candidature. Maintenant, je vais reprendre ma campagne, quitte à travailler 24h24 pour mettre tous les atouts de mon côté en vue de ces élections», a indiqué Zetchi. Celui-ci avait entamé sa campagne en janvier dernier, au Cameroun lors du CHAN-2021 (réservé aux joueurs locaux, Ndlr), mais elle a été interrompue après le rejet de sa candidature. Il a repris contact avec les présidents de Fédérations depuis, mais n'a pas du tout été surpris de constater à Rabat, lieu des élections, qu'il n'avait aucune chance de pouvoir accéder à l'un des deux postes au Conseil de la FIFA. Là encore, il faut signaler que le Maroc ne veut en aucun cas que l'Algérie obtienne une des deux places et ce, d'autant que les élections se déroulent au Maroc, sachant que la «politique» pèse de tout son poids dans de telles circonstances et que la faiblesse des responsables de la CAF permet ce genre d' «ingérence». Ceci, bien qu'Abou Rida, l'Egyptien ne soit pas le président de la Fédération égyptienne de football, mais tout de même il a son mot à dire avec Lekjaâ qui est le 2e vice-président de la CAF et président de la commission des finances: ce qui veut dire qu'il est une personne très influente au sein de la FAF pour répondre aux demandes du Palais royal marocain de barrer la route à tout ce qui est algérien. Mais, lorsqu'il sera élu au comité de la FIFA, il n'aura plus cette influence au sein de la CAF avec le nouveau président le Sud-Africain Motsepe qui n'est pas aussi influençable qu'Ahmad Ahmad. Et là, l'Algérien, aura bel et bien sa place à la CAF dans des commissions. C'est pourquoi la FAF continuera avec la même passion à contribuer au développement du football continental à travers les commissions de la CAF où l'Algérie est fortement représentée.