Les membres du comité central du Parti des travailleurs(PT) ont décidé à la quasi-unanimité de boycotter les prochaines législatives anticipées. C'est ce qu'a affirmé, hier, la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune lors de la conférence de presse. «Le PT, particulièrement depuis l'éclatement de la révolution du 22 février 2019, s'est rangé du côté de la majorité du peuple et milite avec elle pour le départ de système et non pour son rafistolage», a-t-elle soutenu. Une décision motivée par différentes raisons. D'après elle, «les prochaines législatives programment la liquidation du multipartisme, les résultats sont connus d'avance étant donné que le jeu électoral a été fermé». Pour Louisa Hanoune, «les conditions sociales épouvantables, les atteintes continues aux droits et libertés, la fermeture médiatique, sont autant d'obstacles infranchissables, qui ne permettent pas la confrontation entre les idées et les programmes». De même qu'elle considère que la Constitution révisée consacre le maintient du même régime présidentialiste et contient des dispositions (...) controversées, notamment celle qui consiste à «impliquer la future Assemblée populaire nationale dans des décisions qui aboutiront à la participation de l'ANP dans des opérations militaires à l'extérieur du territoire national sous l'égide de l' ONU de l'UE et de la Ligue arabe». En outre, le parti a défini un plan d'action pour «soutenir et aider la mobilisation populaire pour qu'elle s'oriente vers l'auto-organisation à travers des comités d'unité d'action». Dans ce contexte, le comité central a conclu que «les législatives ne constitueront pas l'amorce du démantèlement du système(...), contre lequel la majorité du peuple s'est soulevée, bien au contraire ces élections font partie d'un processus électoral qui a été imposé au lendemain de la démission de Abdelaziz Bouteflika...». Deuxièmement, ce rendez-vous électoral, indique-t-elle «ne résoudra pas les problèmes socio-économiques, (...) et ne corrigera pas les politiques anti-populaires que le gouvernement a mises en oeuvre...». Par conséquent, selon elle, «ces élections ne permettront pas (...) l'arrêt de la souffrance de la majorité du peuple épuisé». Ces joutes, argue-t-elle «ne renforceront pas la démocratie, bien au contraire, partant du contenu du Code électoral (...) et du dispositif politique (...) mis en place pour caporaliser les institutions élues via une société civile fabriquée, ces élections sont porteuses d'étranglement du multipartisme, de l'indépendance des syndicats et des associations, (...) et de la légalisation de la corruption politique...». Quatrièmement, croit-elle savoir «ces joutes ne contribueront pas au renforcement de l'immunité de la nation, (...), bien au contraire ces élections(...) sont une autre consécration du déni du droit du peuple (...)». Cinquièmement, poursuit-elle sur sa lancée, «partant, des éléments que nous avons rassembles sur le territoire nationale, les élections ne sont pas une revendication populaire (...) qui puisqu'elles sont aux antipodes des aspirations de la majorité de la population, qui depuis deux années maintenant, a mis au centre de ses revendications, le départ de ce système, non réformable (...)». Par ailleurs, elle a affirmé que son parti n'a pas été invité par le chef de l'Etat dans le cadre des rencontres de consultations lancées récemment