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Le tournant décisif
LE DIALOGUE POUVOIR-ARCHS A REPRIS HIER
Publié dans L'Expression le 26 - 04 - 2006

Grippé depuis le 13 septembre dernier, le dialogue a connu un arrêt qui ne disait pas son nom.
Le dialogue a repris officiellement hier à 16 heures entre la délégation du mouvement citoyen des archs et les représentants de l'Etat. Il s'agit d'un comité de suivi dont la date de réunion a été fixée conformément aux mécanismes de fonctionnement retenus par les deux parties dès le début du processus de dialogue, la veille de la commémoration du double anniversaire du Printemps noir et du Printemps amazigh.
Grippé depuis le 13 septembre, date de la dernière rencontre entre les deux parties survenue juste après la déclaration du président de la République à Constantine concernant le statut de la langue amazighe, le dialogue a connu par la suite un arrêt qui ne disait pas son nom. Il avait même failli connaître un clash n'eut été la clairvoyance de la majorité des délégués qui ont préféré temporiser. Le temps a fini par leur donner raison puisque les contacts de coulisses qui se sont poursuivis entre les chefs des deux parties, d'un côté Abrika et de l'autre le chef du gouvernement, ont été vraisemblablement concluants. Mais c'est la dernière rencontre, tenue à Azazga, sanctionnée par la saisine écrite du gouvernement qui semble être à l'origine de l'accélération des événements aboutissant à la nouvelle amorce du dialogue qui prend forme, depuis hier. En effet, c'est en réponse à cette saisine que le chef du gouvernement a rencontré le porte-parole de la délégation, débouchant sur une entente autour de la tenue d'un comité de suivi et la fixation de la date.
Par rounds successifs, les points contenus dans la plate-forme d'El Kseur, explicités dans le document de synthèse, ont été épluchés par les membres de la délégation des archs, au nombre de 20, et les représentants de l'Etat depuis janvier 2005. Au tout début du dialogue, les deux parties s'étaient entendues sur les mécanismes de fonctionnement. Deux comités ont été installés. Il s'agit du comité de mise en oeuvre et du comité de suivi. C'est ce dernier, représentant le sommet entre les deux parties, qui a repris ses travaux hier.
La genèse
Au printemps 2001, la Kabylie s'embrasait à la suite de l'assassinat de Guermah Massinissa dans les locaux de la gendarmerie de Beni Douala. Les événements qui ont succédé ont donné naissance à un mouvement qui, très rapidement, s'est constitué en une structure dénommée l'interwilayas. Ce cadre représentatif a continué à diriger la contestation avant de nouer les contacts avec les pouvoirs publics. Après une première tentative en 2002, qui a débouché sur l'impasse, le dialogue est devenu une réalité en 2005. Les premiers mois ont été consacrés au règlement des six incidences, avant de déboucher sur un protocole d'accord portant sur la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur.
L'effacement des ardoises fiscales au profit des commerçants et la dissolution des assemblées locales, le contentieux de la Sonalgaz et bien d'autres préalables ont été concrétisés par les pouvoirs publics permettant ainsi au dialogue d'avancer. Le protocole d'accord sur lequel s'est engagé le chef du gouvernement, désigné à cet effet par le président Bouteflika, a connu aussi un début d'application en matière, notamment, des indemnisations des victimes et bien d'autres chapitres.
Les discussions sur la mise en oeuvre des revendications contenues dans la plate-forme d'El Kseur, c'est-à-dire sur les questions politiquement importantes, n'ont commencé sérieusement qu'après la dissolution des assemblées locales issues des élections locales controversées du mois d'octobre 2002. Mais il aura fallu, d'abord, aux deux parties, dépasser la divergence existant autour de l'opportunité de dissolution des assemblées locales telle que préconisée par les archs, pour que la confiance se réinstalle, donnant lieu à une nouvelle accélération des événements.
Aucun droit à l'échec
La délégation de 20 membres sera aussi soutenue par un juriste spécialisé en droit constitutionnel, une représentante du collectif du Printemps noir, un parent de martyr et deux personnalités historiques. Ainsi donc, le dialogue reprendra dans les prochains jours afin d'achever les pourparlers autour de la mise en oeuvre des revendications de la plate-forme d'El Kseur. Il s'agit en fait du paraphe du document final sanctionnant les différents rounds de dialogue. Les deux points d'achoppement, à savoir l'officialisation de tamazight et l'allocation-chômage, connaîtront-t-ils une solution? La question se pose d'elle-même. Mais le temps d'arrêt, assez long, connu par le processus, a peut-être permis aux uns et aux autres d'apporter des solutions, sachant qu'aucune partie ne voudrait d'un échec du dialogue avec toutes les conséquences que cela impliquerait. En effet, pendant toute la période d'arrêt des pourparlers, la délégation continuait à se concerter pour peaufiner sa stratégie et les structures du mouvement citoyen entreprenaient la réflexion concertée avec les populations.
Le forum de la citoyenneté de la Cicb était un exemple allant dans ce sens. La célébration du double anniversaire a constitué autant d'occasions aux archs pour réaffirmer leur intention de parvenir à un accord qui satisferait les deux parties. Tout en estimant que «dans un même Etat il ne saurait y avoir de vainqueur et de vaincus», les archs se sont montrés plus explicite sur la question de l'officialisation de tamazight en soulignant que celle-ci «au-delà des moyens que l'Etat doit mettre en place pour sa promotion, tamazight a besoin d'une protection politique en la consacrant comme langue officielle au côté de l'arabe dans la Constitution algérienne».


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