L'année «2021 sera l'année de la digitalisation de l'Algérie!». C'est la promesse faite, jeudi dernier, par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-up. Quelques jours après avoir présidé les Assises nationales sur l'Economie de la connaissance, Yacine El -Mahdi Oualid, est revenu au Centre international des conférences (CIC) pour donner le coup d'envoi de «l'Algeria 2.0». Il ne s'agit pas du début de la transformation digitale du pays, mais d'un événement qui tente de lancer, depuis 10 ans, cette révolution. «J'ai déjà participé à plusieurs éditions de l'événement en tant que visiteur, ensuite en tant que jeune entrepreneur, aujourd'hui, je suis fier d'y revenir en tant que ministre», a-t-il fait remarquer. Yacine El -Mahdi Oualid met en avant le fait que ce salon a été un grand tremplin pour beaucoup de jeunes passionnés par le numérique dans la concrétisation de leurs projets. «Durant plusieurs années, c'est le seul événement qui a réussi à fédérer autour de lui tous les acteurs du numérique», a-t-il ajouté. Il estime qu'avec le développement de l'écosystème numérique qui est en train d'être mis en place, «pas à pas», cette édition ne peut être que bénéfique pour la concrétisation de l'Algérie numérique que veut mettre en place le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. «Le pays a les compétences nécessaires pour ce grand défi. Ce genre d'événements permet de les faire éclore pour construire les bases de cette Algérie, moderne et puissante», a-t-il souligné avant de rappeler qu'à l'aune de la pandémie de Covid-19, la digitalisation n'est plus une option mais une obligation. «C'est avec elle que l'on peut construire une économie forte, surtout qu'elle demeure notre seule arme contre la bureaucratie», a-t-il attesté avant de laisser la parole à son collègue de la Poste et des Télécommunications. Celui-ci a partagé l'avis du ministère de l'Economie de la connaissance sur le fait que la pandémie mondiale de Covid-19 a été comme un accélérateur de la transformation digitale du pays. «Cette crise sanitaire nous a obligés à passer à la numérisation», a attesté, Brahim Boumzar. Il a également insisté sur le fait que le nouvel ordre mondial se basait sur la révolution actuelle qui touche le monde, à savoir celle du savoir et de l'économie numérique. «L'Algérie n'est pas isolée du monde. Elle ne peut donc pas échapper à cette réalité. Elle attache une grande importance à la transformation numérique», met-il en avant. Pour atteindre cet objectif, le ministre estime qu'il est nécessaire de mettre en place un environnement sain et efficace. «Cela sans discrimination entre les secteurs public et privé», a-t-il insisté. Un grand défi qui, pour lui, ne peut passer sans ce type de rencontres. «Du fait qu'il fait office de plateforme qui permet de rapprocher les porteurs d'idées et les spécialistes du domaine pour en faire des entrepreneurs à succès», a-t-il noté. Néanmoins, le Mptic se montre très confiant pour l'avenir. «L'année dernière a été riche en enseignement et nous a montré que l'on pouvait faire de grandes choses. Nous avons réalisé de très grands défis», assure-t-il, en donnant l'exemple de l'augmentation de la bande passante internationale qui a été grandement sollicitée durant cette épidémie. Le ministre va plus loin en estimant que l'Algérie peut facilement se transformer en pôle régional dans le secteur des télécommunications et du numérique. «Cela grâce à ses infrastructures et ses différentes compétences dont elle regorge», a-t-il assuré. Toutefois, il met la chose au conditionnel en demandant à tous ceux qui sont concernés de redoubler d'efforts afin d'atteindre, vite, le but escompté. D'ailleurs, il s'adresse directement aux opérateurs de téléphone mobile et de l'Internet leur réclamant plus d'efforts dans la qualité de leurs services afin d'accélérer cette révolution tant attendue. La 9e édition de ce salon pourrait donc faire office de «Hirak numérique» pour le pays. Le rendez-vous est donc pris jusqu'à demain pour ce carrefour international des professionnels des TIC et du Web 2.0. Connectez-vous...
