L'Algérie a consacré une enveloppe de 300 milliards de dinars (2,6 milliards de dollars) du budget de l'Etat au projet de la route transsaharienne depuis le début de sa réalisation, a indiqué hier le ministre des Travaux publics et des transports, Kamel Nasri. Dans une allocution prononcée par visioconférence, lors de la réunion du Comité de liaison de la route transsaharienne (Clrt) avec les ministres des pays membres et les représentants d'institutions internationales de financement, Nasri a fait état du parachèvement du tronçon complet de l'axe principal de la Transsaharienne Alger-Lagos sur 2 400 km. Il a souligné que «la stratégie continentale de cet axe lui a valu la dénomination d'autoroute nord-sud jusqu'à la frontière algérienne», précisant que les travaux de réalisation d'un tronçon de 850 Km de cette autoroute ont été lancés (507 km parachevés et 71 km en cours de réalisation), alors que la réalisation d'un tronçon de 260 km est actuellement à l'étude. Afin de permettre un accès direct aux principaux ports algériens et de renforcer le commerce entre l'Afrique et l'Europe, la Transsaharienne a été reliée à la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen (Jijel) à l'autoroute est-ouest sur 110 km en cours de réalisation, a fait savoir le ministre. Il a également évoqué la réalisation prévue du grand port du Centre à Cherchell (Tipasa) qui sera un point d'accès pour les échanges entre l'Afrique et l'Europe. Le ministre a, par ailleurs, insisté sur l'importance de la mobilisation des financements et des investissements nécessaires pour la réalisation des infrastructures et la maintenance de ce qui a été réalisé de la Transsaharienne. À l'occasion de la réunion, une instance chargée de la gestion du passage de la Route transsaharienne a été créée. La décision de création de cette instance au niveau du ministère algérien du Commerce a été approuvée suite à une proposition des représentants du Clrt et des ministères des Affaires étrangères, des Finances, du Commerce, des Travaux publics et des Transports, afin de gérer ce projet qui se veut un facteur de développement du commerce, de l'investissement et de l'intégration africaine. Dans ce contexte, le ministre du Commerce, Kamel Rezig a souligné l'importance de ce projet sur lequel mise l'Algérie pour accéder avec force aux marchés africains. «La Route transsaharienne sera un axe principal pour le développement du commerce hors hydrocarbures et des activités économiques entre le nord et l'ouest de l'Afrique, en ce sens qu'elle contribuera à la réduction des coûts de transport et la captation des investissements étrangers», a-t-il ajouté.