La réunion de la fondation a eu lieu, hier, à la Maison de jeunes Aïssat Idir à El Harrach (Alger), Nordine Boulfelfel, retraité du domaine de la recherche scientifique dans le secteur de l'énergie était aux commandes pour accueillir les invités venus. L'idée est née à partir des commentaires des retraités qui se plaignaient, dans leurs commentaires, sur la page de la Caisse nationale des retraites (CNR). «C'est à ce moment-là que l'idée d'agir s'est fait sentir et nous avons avec un groupe d'amis retraités décider de réfléchir sur les voies et moyens de s'entraider», raconte notre interlocuteur. L'impôt sur le revenu global (IRG), le pouvoir d'achat, la santé et d'autres préoccupations toutes aussi légitimes les unes que les autres sont une réalité amère que vivent les retraités algériens, ces femmes et hommes qui ont donné toute leur vie au service du pays et ses différents secteurs de développement. Boulfelfel et d'autres retraités ont donc décidé d'agir. Ils ont jugé utile de doter cette catégorie de travailleurs d'un cadre à même de leur permettre de lutter pour arracher les droits et mettre fin aux insuffisances qui rendent leur vie de retraités amoindrie. Des contacts ont été alors entrepris en direction des différentes wilayas du pays. Une idée qui a vite reçu un accueil favorable, qui s'est manifestée depuis 2019 pour une adhésion de plus en plus accrue. Les assises de cette organisation qui devaient se tenir en novembre 2019 ont dû être ajournées en raison de la crise sanitaire qui frappait alors de plein fouet le pays. Malgré la recrudescence des contaminations, les organisateurs ont tenu à concrétiser le rendez-nous de création de cette organisation en prenant bien sûr les mesures nécessaires pour éviter toute contamination. C'est d'ailleurs pour cette raison que la rencontre d'hier n'a pas trop duré. Le bureau provisoire a été installé. Il est présidé par Fatma Zohra Haribi, ancienne directrice de la Cnas. Elle est secondée par Nordine Boulfelfel, qui s'est attardé sur les objectifs de cette organisation, créée sur la base des statuts d'une association. Cette organisation aura pour mission de prendre en charge les préoccupations des retraités et d'améliorer leurs conditions de vie. Plus précisément, il s'agit de la revalorisation des pensions de retraites alléger ou carrément supprimer l'impôt sur le revenu global (IRG). S'agissant de personnes âgées en général, «l'organisation se veut un cadre qui mettra en oeuvre toutes ses forces pour la prise en charge de la santé des retraités à travers des soins adéquats et organisés de manière équitable et efficace», a indiqué Boulfelfel. L'Onra compte se déployer à travers tous les pays pour mobiliser les retraités algériens de différents secteurs d'activité. Dans un premier temps, l'organisation compte lancer des bureaux régionaux. «Nous fonctionnons actuellement avec les dons des membres créateurs, puis nous comptons sur les cotisations de futurs adhérents. «Le bureau provisoire est chargé de poursuivre l'élargissement de la base de l'organisation par l'installation des bureaux à travers toutes les wilayas de pays, afin de rassembler les retraités des différents secteurs et surtout fédérer les différentes associations existantes.» La rencontre s'est achevée, hier, sous la supervision d'un huissier de justice, en l'occurrence, Me Assaïd Boudjelida, établi dans la commune d'El Harrach à Alger.