C'est la guerre de l'oxygène. La 3e vague de la pandémie de Coronavirus a pris de cours toutes les franges de la société, mettant les pouvoirs publics dans la complexité d'une situation inédite, où le point tragique de cette déferlante, est sans conteste l'approvisionnement des hôpitaux en oxygène. Devant les capacités foudroyantes de contamination du variant Delta, il y a lieu de croire que la période d'accalmie, et de faibles taux de contamination, n'était qu'un silence qui précédait la tempête. Ce que pas mal de spécialistes avaient annoncé, sur une vague dévastatrice, est finalement arrivé. Les hôpitaux sont saturés et on déplore, chaque jours, des décès parmi les malades, souvent par manque d'oxygène. Une grande mobilisation s'est organisée autour de ces failles, pour l'approvisionnement de cet élément vital, qui est devenu le point névralgique de la lutte contre la pandémie. Entre les efforts de l'Etat à fournir les complexes de production d'oxygène et l'élan de solidarité des citoyens, le secteur privé à largement contribué à cette mobilisation et continue de le faire. À cet effet, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc), Mohamed Sami Agli, a annoncé lundi à Alger, que «Des mem-bres de notre organisation travaillent d'arrache-pied pour fabriquer des concentrateurs d'oxygène en Algérie et nous leur apportons soutien et accompagnement.» Forte d'une représentation importante d'opérateurs économiques, et constituant une force de frappe importante, dans les actions de mobilisation, la Capc apporte à l'édifice de lutte, son expérience en organisation et création de projets, en vue de mettre en place des solutions objectives et durables. À ce sujet, Agli a tenu à préciser que «Pour concrétiser ces projets, une coordination est actuellement en cours avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de la Santé pour l'homologation finale et la conformité des produits aux normes en vigueur afin de les adopter définitivement et commencer à les produire localement». C'est précisément à ce niveau que le concours des pouvoirs publics pourrait s'avérer déterminant pour l'efficacité des actions. Dans le mesure où la facilitation des procédures administratives serait l'élément accélérateur pour la concrétisation de ces projets, et l'aboutissement avec célérité, à des moyens opérationnels de lutte contre les complications de pandémie. Cela étant, la solidarité demeure l'axe fédérateur de toutes les bonnes volontés susceptibles de générer des résultats énormes sur le terrain. Les actions de collecte de fonds, pour le financement de différents appareils et équipements se sont multipliées ces derniers jours, confirmant la nature de la société algérienne en cas de crise, et conférant aux efforts des pouvoirs publics un soutien, des plus précieux. Agli a expliqué que «les différents membres ont mobilisé toutes les ressources financières et humaines disponibles pour apporter le soutien aux patients et aux hôpitaux, en termes d'oxygène, de masques et autres. Plus de cinq millions de masques sanitaires ont été livrés». Cependant, si la solidarité, la mobilisation des forces vives de la nation, sont incontournables, et l'application de mesures de confinement rigoureuses, représentent des armes redoutables contre la Covid-19, Il n'en demeure pas moins, que le vaccin, demeure l'unique solution radicale, pour briser la vitesse de contamination du virus, réduire considérablement le taux de contamination. De ce fait, l'accélération de cette campagne s'impose, et ce avant qu'il ne soit trop tard. Autrement dit, avant que les établissements de santé ne soient plus en mesure de prendre en charge les malades.