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Le nouvel ordre énergétique en marche
La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP26
Publié dans L'Expression le 01 - 11 - 2021

La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP 26, accueillie par le Royaume-Uni, se tiendra du 31 octobre au 12 novembre 2021 au Scottish Event Campus (SEC) à Glasgow, où l'Algérie sera présente posant la problématique de la transition énergétique 2025/2032/2040. Dans un rapport publié en 2020 par WWW.Fr, l'organisation estime le coût économique du déclin de la nature à 479 milliards de dollars par an au niveau mondial horizon 2050. Il ne suffit pas de faire une loi car le déterminant c'est le socle social Cela pose la problématique d'un nouveau modèle de croissance: tous les secteurs économiques, tous les ménages sont concernés: transport, Btph; industries, agriculture. Les choix techniques d'aujourd'hui engagent la société sur le long terme. Dès lors, la transition énergétique suppose un consensus social car la question fondamentale est la suivante: cette transition énergétique, combien ça coûte, combien ça rapporte et qui en seront les bénéficiaires.
Les subventions dans les énergies fossiles, décourageant les énergies alternatives, qui se sont élevées à 1000 dollars par an entre 2019/2020 pour chaque citoyen des pays du G20, malgré l'engagement de mettre fin au soutien au charbon, au pétrole et au gaz et selon le Fonds monétaire international (FMI), les subventions s'élèvent au total à 5,3 billions de dollars par année dans les plus grandes économies du monde. Elles incluent des déboursés, des crédits d'impôt et la réduction des prix du carburant. Ainsi, le soutien public aux combustibles fossiles, surtout au pétrole, a cru de 178 milliards de dollars, dans les cinquante pays de l'Ocde, du G20 et du Partenariat oriental de l'Union européenne (six pays d'Europe centrale du Caucase).
Bien que le nouveau président dit ne pas vouloir interdire le développement du pétrole/gaz de schiste dont les USA sont le premier producteur mondial, s'engageant avec les nouvelles techniques à améliorer les effets de la fracturation hydraulique, le programme de Joe Biden prévoit 2000 milliards de dollars sur les 20 ou 30 prochaines années, soit 10% du PIB pour le développement des énergies renouvelables, les industries écologiques et l'efficacité énergétique. Plus globalement, le plan climat de Joe Biden prévoit d'investir, je le cite «dans les infrastructures intelligentes pour reconstruire la nation et pour garantir que nos bâtiments, nos infrastructures d'eau, de transport et d'énergie puissent résister aux impacts du changement climatique, de financer 1,5 million de nouveaux logements plus durables et éco-énergétiques, une réorganisation de l'industrie automobile vers les voitures hybrides et électriques, l'Etat fédéral devant programmer, notamment l'installation de 500000 bornes de recharge publiques sur le territoire et instaurer une prime à la conversion».
1 000 milliards d'euros!
L'Europe va dans la même trajectoire, avec comme leader l'Allemagne, où la Commission européenne a fixé, avec le règlement d'exécution 2020-1294 du 15 septembre 2020, les règles du nouveau mécanisme de financement des énergies renouvelables. Chaque Etat membre doit contribuer à l'objectif européen de 32% d'énergies renouvelables en 2030.. Une trajectoire indicative est fixée pour chacun d'entre eux, pour la période 2021-2030, avec des points de référence à atteindre entre 2025 et 2027, devant mobiliser au moins 1000 milliards d'euros d'investissements durables dans les 10 années à venir avec des incitations pour attirer les financements privés, grâce notamment au rôle essentiel que jouera la Banque européenne d'investissement.
La Chine et l'Inde ont un fort engagement pour la transition énergétique. Par exemple, selon le rapport de Global Wind Energy Council de 2019, la Chine et l'Inde font partie des cinq pays regroupant 73% de l'ensemble des capacités éoliennes mondiales installées. En termes d'énergie solaire, le soutien des gouvernements indien et chinois stimule la compétitivité de leurs filières solaires, faisant d'eux les premiers acteurs au niveau mondial. La Chine pour tenter de réduire la pollution atmosphérique due à cet usage incontrôlé du charbon, investit massivement dans les énergies renouvelables: pays leader, prévoit d'investir d'ici 2030, environ 375 à 400 milliards de dollars Quant à l'Inde, elle s'est engagée à fortement développer les énergies renouvelables, en disposant en particulier de 100 GW de capacités solaires et de 60 GW éoliens d'ici à fin 2022 (contre 16,6 GW solaires et 32,7 GW éoliens à fin novembre 2017) (, devant mobiliser pour cette période près de 190 milliards de dollars selon les estimations de la Climate Policy Initiative (CPI). Les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient (Mena) dont l'Algérie seront touchés par les effets du changement climatique. Les estimations indiquant une baisse attendue du PIB de l'ordre de 0,4% à 1,3% et pourrait même atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d'adaptation face au changement climatique n'est adoptée.
Cette situation impose à l'Algérie d'accélérer la transition énergétique pour une optimisation accrue de la consommation interne de l'énergie, au même titre que celle pouvant contribuer à prolonger la durée de vie des réserves d'hydrocarbures en diversifiant les moyens de production d'énergies alternatives, notamment à base de ressources renouvelables.La transition énergétique en Algérie tournera autour de cinq axes. -Le premier axe, l'Algérie a décidé d'investir à l'amont pour de nouvelles découvertes. Mais pour la rentabilité de ces gisements tout dépendra du vecteur prix au niveau international et du coût, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables, posant le problème de la rentabilité. Le deuxième axe, est l'action contre le réchauffement climatique qui ne peut être conçue dans le cadre d'une nation, impliquera une large concertation avec, notamment les pays du Maghreb et de l'Afrique.
D'une manière générale, pour le Maghreb dont l'Algérie, les ressources hydriques sont vulnérables aux variations climatiques. L'eau et sa gestion sont des problèmes conditionnant son avenir, le volume maximal d'eau mobilisable étant déficitaire d'ici à 2020 selon Femise (réseau euro-méditerranéen sur la région Mena.
La transition énergétique doit s'accélérer
Dans la région du Maghreb, les effets négatifs toucheront la production de légumes dont les rendements diminueraient de 10 à 30% et une baisse du blé à près de 40%. Ainsi, le changement climatique pourrait entraîner une véritable crise migratoire, l'or bleu, enjeu du XXIème siècle qui, non résolu, pouvant provoquer des guerres planétaires. Dans ce cadre, le développement des énergies renouvelables devant combiner le thermique pour l'exportation et le photovoltaïque pour le marché intérieur, transitoirement pouvant combiner le solaire et le gaz , dont le coût de production mondial a diminué de plus de 50% et il le sera plus à l'avenir, prévoyant un parc de voitures en Europe électrique et hydride avoisinant les 80%. Or, avec plus de 3 000 heures d'ensoleillement par an, l'Algérie a tout ce qu'il faut pour développer l'utilisation de l'énergie solaire, ou presque. Le soleil tout seul ne suffit pas. Il faut la technologie et les équipements pour transformer ce don du ciel en énergie électrique. La production à grande échelle permettrait de réduire substantiellement les coûts tout en favorisant à l'aval une multitude de PMI-PME, renforçant le tissu industriel à partir des énergies propres (industries écologiques).
Il faut améliorer l'efficacité énergétique car comment peut -on programmer 2 millions de logements selon les anciennes normes de construction exigeant de fortes consommations d'énergie alors que les techniques modernes économisent 40 à 50% de la consommation? En Algérie existe un véritable paradoxe: la consommation résidentielle (riches et pauvres payent le même tarif; idem pour les carburants et l'eau) représente 60% contre 30% en Europe et la consommation du secteur industriel 10% contre 45% en Europe montrant le dépérissement du tissu industriel, soit moins de 6% du produit intérieur brut. Ainsi, s'impose une nouvelle politique des prix (prix de cession du gaz sur le marché intérieur environ un dixième du prix international occasionnant un gaspillage des ressources renvoyant à la nécessaire révision de la politique des subventions.
A cet effet, une réflexion doit être engagée par le gouvernement algérien pour la création d'une chambre nationale de compensation, que toute subvention devra avoir l'aval du Parlement pour plus de transparence,la chambre devant réaliser un système de péréquation, segmentant les activités afin d'encourager les secteurs structurants et tenant compte du revenu par couches sociales, impliquant une nouvelle politique salariale.
L'eau, un enjeu stratégique
Les réserves prouvées de l'Algérie en uranium avoisinent les 29 000 tonnes, de quoi faire fonctionner deux centrales nucléaires d'une capacité de 1 000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans, selon les données du ministère de l'Energie. La ressource humaine étant la clé à l'instar de la production de toutes les formes d'énergie il s'agit d'éviter cet exode de cerveaux massif que connait l'Algérie, le poste services avec la sortie de devises étant passé de 2 milliards de dollars en 2002 de 10 à 12 milliards entre 2010 et 2019. En Algérie, devant éviter des positions tranchées pour ou contre, un large débat national s'impose, car on ne saurait minimiser les risques de pollution des nappes phréatiques. L'Algérie étant un pays semi-aride, le problème de l'eau étant un enjeu stratégique au niveau méditerranéen et africain, doit être opéré un arbitrage pour la consommation d'eau douce, (les nouvelles techniques peu consommatrices d'eau devant être mises au point pas avant 2025, un milliard de mètres cubes gazeux nécessitant 1 million de mètres cubes d'eau douce. Sans compter la durée courte de la vie de ces gisements et la nécessaire entente avec des pays riverains se partageant ces nappes, devra être pris en compte les coûts (l'achat des brevets) devant forer plusieurs centaines de puits moyens pour un milliard de mètres cubes gazeux.
En résumé, le monde devrait connaître à l'horizon 2030 un profond bouleversement de la carte énergétique et donc du pouvoir économique mondial, l'énergie étant au coeur de la sécurité des nations (interviews-Pr A. Mebtoul AfricaPresse Paris, American Herald Tribune et Afrik Economy 2019//2020). Les décisions dans le domaine de l'énergie engagent le long terme et la sécurité du pays devront être prises par le Conseil national de l'énergie. Les changements économiques et climatiques survenus depuis quelques années dans le monde ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d'ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui-même en devenir.


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