L'ASM Oran survit au rythme d'une crise qu'il n'a jamais connue dans toute son histoire. Sa direction a essuyé un échec total en n'ayant pas réussi à lever l'interdiction de recrutement frappant le club. Pour cause, les finances continuent à faire cruellement défaut. Le club est endetté. Cette même direction est en attente du geste salvateur et la perche tendue par la direction de la jeunesse et des sports lui ayant garanti une subvention permettant de s'acquitter d'une partie de ses dettes, à même de lui permettre de retirer les licences de ses nouveaux joueurs. Les dirigeants du club tablent sur la qualification des joueurs en question «avant la 5e journée», a-t-on indiqué, rappelant que «les dettes du 2e club phare de la capitale de l'Ouest auprès de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) sont estimées à 31 millions DA». Pour alléger, ne serait -ce qu'un tant soit peu ce lourd fardeau porté par l'ensemble des clubs, la Fédération algérienne de football a jugé utile de permettre aux clubs endettés de payer 30% de leurs dettes pour obtenir les licences de leurs recrues. Pour sa 6e saison de rang en 2e palier, l'ASMO a raté son départ en championnat en se contenant d'un seul point sur six possibles. Le nouvel entraîneur des Vert et Blanc, Abdellatif Bouazza, qui a pris les rênes techniques de l'équipe avant seulement deux semaines du début du championnat, dispose de 15 joueurs autorisés à participer aux matchs officiels, dont plusieurs éléments de l'effectif de la réserve. La tâche ne lui a été facile. En plus de ce problème, l'ex-driver du MC Oran a fait face à une situation plus ou moins compliquée, en héritant également d'une équipe très en retard en matière de préparation. Ainsi donc, l'ASMO est dans une situation plus ou moins indélicate, il nage contre vents et marées. Pour cause, il est bloqué dans une hallucinante crise l'entravant dans la mise en place d'un effectif lui permettant de se lancer dans le championnat de la saison 2021-2022. Aucun n'a, depuis sa création, prédit un tel sort à ce club qui s'en sort avec brio, malgré toutes les crises. Sauf que celle-ci le secoue sérieusement, à telle enseigne que ses dirigeants ne savent plus à quel saint se vouer, hormis de se résigner à l'incontournable triste évidence. La bataille est loin d'être terminée, la direction du club ne compte pas rester sur ses marques en assistant impuissante à la situation, malgré toutes les circonstances. Le manager général de cette équipe, Houari Benamar, est d'autant plus optimiste qu'il ambitionne de faire sortir le club de ce tunnel l'embourbant. Pour la direction des Vert et Blanc, la course contre la montre est d'ailleurs engagée par les dirigeants oranais pour conclure ces 2 transactions avant la clôture du mercato de la Ligue 2. Le club, ayant formé plusieurs générations de footballeurs de renom a opté pour une sérieuse «coupe», en passant au crible ses effectifs.