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Ces «maquisards» du prêt-à-porter
Des professionnels algériens du textile résistent à la mondialisation
Publié dans L'Expression le 06 - 12 - 2021

Le magasin «JACKET'S CLUB» implanté rue Hassiba Ben Bouali, à Alger, est visiblement bien achalandé. Il propose une gamme de produits pouvant satisfaire tous les goûts. Du linge de maison, des vêtements de travail, des costumes, des chemises, des tabliers scolaires, des vestes en cuir, jeans en toile, chaussures... Bref, on pourrait ne pas vraiment le croire, mais toute la marchandise exposée à la vente est fabriquée ici en Algérie. Le rapport qualité /prix séduit plus d'un.
L'autre spécificité de ce magasin, tient à son propriétaire. Il s'agit de l'entreprise publique Getex. Une Société nationale bien de chez nous qui a résisté aux vents de la mondialisation. Elle possède pas moins de 20 magasins qui se chargent de la distribution de la production dès la sortie de son usine. Le succès est même au rendez-vous, puisque ces espaces de vente au détail ne désemplissent pas. Ils attirent une clientèle diversifiée, mais avec néanmoins une spécialisation dans un créneau, celui des costumes. On trouve des trois pièces de très bonne qualité cédés à 12 2800 DA. Les deux pièces coûtent 11 800 DA. Le prix des chemises est de 1600 DA l'unité. Les pulls en coton, sont cédés à 1000 DA. Les prix des sacs en cuir véritable, hommes et femmes, également de très bonne qualité débutent à partir de 3000 DA. Les plus luxueux sont affichés à 20 000 DA. Les prix des chaussures classiques en cuir véritable varient entre 3000 et 7000 DA. Les pantalons en jeans, eux sont cédés à 1 950 DA. La basket fabriquée par Getex, est l'article le plus vendu. Cette chaussure qui ressemble à la légendaire «Stan Smith», est cédée à 3 250 DA. «Elle est très résistante et confortable, comme tous les produits Getex», affirment les acheteurs rencontrés sur place.
Il y a de quoi étonner, à voir cette capacité algérienne à faire mieux et moins cher. Mais force est de constater que l'absence d'un marketing agressif et sans doute aussi un niveau de production plutôt faible, limite l'expansion de cette production. Il reste que Getex n'est pas le seul exemple en la matière. Dans la fameuse «Zniket Laârayès», à quelques métres de la mosquée Ketchaoua, trône le marché du monde de la couture et du prêt- à- porter. C'est dans cet endroit que le tout-Alger vient faire ses emplettes. Mohamed, modéliste spécialisé dans la confection des robes de mariée nous dira que «certains textiles fabriqués en Algérie, comme la ''katifa'' (le velours ndlr) est une matière indissociable». Connaissant les rouages du secteur du textile, notre interlocuteur a toutefois regretté le fait que «les autres types de textiles algériens subissent la conséquence de l'importation». Plus explicite, il nous dira que «l'invasion du marché par les produits de contrebande venus de Chine et de Turquie menace les produits fabriqués en Algérie. Les matières premières sont de meilleure qualité et de moindre coût». Des propos qui renseignent sur les difficultés qu'éprouvent les producteurs algériens de textiles pour trouver place sur le marché. La production nationale de ce secteur ne couvre que 4% des besoins. Le reste c'est de l'importation.
La demande locale est forte. Les besoins sont de l'ordre de plus de 150 millions d'articles, annuellement, selon les dernières statistiques. En langage des chiffres, plus de 6 à 7 milliards de dollars. C'est la valeur des produits en textile et cuir importés en 2019.
Le Made in Algeria est concurrencé par des importateurs de Chine et depuis quelques années, de Turquie. Avec le récent effondrement de la monnaie turque, c'est l'aubaine pour les marchands de prêt- à- porter. Dans le même temps, le vêtement local se vend de moins en moins. Mais les mesures anti-importation mises en place par les pouvoirs publics replacent quelque peu le prêt-à-porter algérien et mettent en colère les importateurs qui se plaignent du blocage de leur marchandise. Le temps d'attente pour la réceptionner est de 2 mois au minimum. «J'ai 300 millions de centimes bloqués depuis le mois de septembre», raconte l'un d'eux son malheur. Des contraintes destinées à décourager le tout- importation et soutenir les producteurs locaux.
Il faut savoir que les nouvelles dispositions en matière de commerce extérieur, obligent les importateurs de vêtements et chaussures, notamment sous forme de «chouala», (en vrac), à se conformer aux dispositions du décret exécutif n° 21-94 du mois de mars dernier, fixant les modalités d'exercice des activités d'importation de marchandises destinées à la revente en l'état.
Cette disposition légale engagée pour réduire les importations de vêtements et chaussures et limiter la fuite de devises, a engendré une indisponibilité des produits étrangers sur le marché. Un état de fait qui laisse dire que des jours meilleurs attendent le produit algérien. Des produits qui ont tout pour percer, et retrouver la place qu'ils avaient avant la mondialisation de l'industrie de l'habillement.


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