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Alger-Paris : la décrispation
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian reçu, hier, par le président Tebboune
Publié dans L'Expression le 09 - 12 - 2021

Les rapports algéro-français ont cette frappante singularité d'alterner des périodes de brouille et d'éclaircies. Après trois mois de «bouderie» qui ont fortement affecté le développement de la relation bilatérale, l'Algérie et la France renouent. La visite effectuée, hier, à Alger par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian vient acter une décrispation progressive des relations entre les deux pays. «Ce déplacement (en Algérie) a pour double objectif de renouer une relation de confiance entre nos deux pays, marquée par le respect de la souveraineté de chacun», a indiqué le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, Jean-Yves Le Drian, dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Tous les dossiers restés en suspens ont été abordés lors de ce déplacement ou Le Drain a été accompagné par son chef de cabinet, la directrice chargée des affaires d'Afrique du Nord, le responsable des affaires consulaires et l'émigration ainsi que d'autres collaborateurs. En d'autres termes, la visite n'a pas été improvisée à la dernière minute, mais programmée depuis au moins une quinzaine de journées. Elle a été convenue lors de la conférence consacrée à la Libye organisée par l'Elysée à Paris le 12 novembre dernier.
Seulement, les agendas politiques chargés des deux chefs de la diplomatie ont fait que le rendes-vous était à chaque fois décalé. C'est la première visite d'un officiel français en Algérie depuis le grave écart de langage, commis à l'endroit de l'Algérie, par le président Emmanuel Macron. Il a qualité les dirigeants algériens de système «politico-militaire» qui entretient une «rente mémorielle» autour de la guerre d'indépendance.
«Nous n'étions pas des sous-hommes»
Il s'était également interrogé sur l'existence d'une «nation algérienne» avant la colonisation française. Alger a qualifié la situation d'inadmissible engendrée par «ces propos irresponsables» et a décidé «le rappel immédiat pour consultation» de son ambassadeur à Paris, Mohamed -Antar Daoud de même qu'elle a interdit le survol de son territoire aux avions militaires français ralliant le Sahel. Quelque jours plus tard, le président français tente de désamorcer la bombe en évoquant les relations «vraiment cordiales» avec son homologue Abdelmadjid Tebboune. Macron fait un nouveau pas et exprime ses «regrets» devant la polémique engendrée et s'est dit «fortement attaché au développement» de la relation bilatérale. Insuffisant!, juge Alger qui reste sourde aux tentatives d'apaisement exprimées coup sur coup par le Premier ministre français Jean Castex, puis le chef de la diplomatie Le Drian. «Emmanuel Marcon a blessé la dignité des Algériens. Nous n'étions pas des sous-hommes. Nous n'étions pas des tribus nomades avant que les Français viennent en Algérie», a jugé le président Tebboune dans un entretien avec l'hedomadaire allemand Der Spiegel avant de trancher de manière ferme que l'Algérie ne ferait «pas le premier pas».
Tebboune remet une couche le 26 novembre dernier, indiquant à la presse nationale, que pour un «un retour à la normale» des relations avec la France, il exige d'Emmanuel Macron «un respect total de l'Etat algérien». L'initiative est venue de l'Etat français qui a souhaité remettre à plat les «incompréhensions» qui ont gravement affecté la relation entre les deux pays. Hier, le chef de la diplomatie française a «exprimé le souhait de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays», précisant qu'au cours des échanges, les deux parties ont convenu de reprendre certains axes de la coopération bilatérale.
Le pré carré français
«Cela se traduira par la reprise d'un dialogue opérationnel entre partenaires sur les questions humaines et migratoires, et aussi par la reprise d'un dialogue opérationnel sur la lutte contre le terrorisme et par nos efforts communs pour assurer la sécurité de nos deux pays», a-t-il dit, exprimant aussi son «souhait que le dialogue que nous relançons aujourd'hui puisse conduire à une reprise des échanges politiques entre nos deux gouvernements en 2022». Dans ce sens, il a fait observer qu'»au-delà des blessures du passé que nous devons regarder en face et au-delà des malentendus qu'il nous revient de dépasser». Au sujet des dossiers régionaux, les observateurs très au fait du dossier algéro-français n'excluent pas que la crise entre l'Algérie et la Maroc soit évoquée surtout que Paris reste attentive à l'évolution de la situation en Afrique du Nord. Les mêmes observateurs estiment que rien n'empêche la France de mettre le holà sur les velléités bellicistes marocaines et l'incursion de l'entité sioniste dans une région qu'elle considère comme étant son pré carré.
Cette décrispation ainsi entamée doit connaître une nouvelle étape par le retour à Paris de l'ambassadeur Mohamed-Antar Daoud ainsi que la réouverture de l'espace aérien aux avions militaires français. B.T


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