Le peuple bengalais a célébré, ce lundi, l'indépendance du Bangladesh qui ne devint effective que le 16 décembre 1971, à la fin de la guerre indo-pakistanaise. Ce glorieux anniversaire de l'indépendance (mars 1971), a été fêté ce lundi à Alger, lors d'une sobre réception qui s'est déroulée au siège de l'ambassade du Bangladesh en présence de l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Alger, Muhammad Zulqar Nain. Parmi les invités, les ambassadeurs de l'Inde et du Cameroun ainsi que des représentants des ambassades du Gabon et du chargé d'affaires de l'ambassade de Mauritanie. Après une allocution de bienvenue prononcée en anglais par Zulqar Nain, l'ambassadeur de l'Inde en Algérie, Gourab Ah, prit la parole, toujours en anglais, pour réaffirmer l'amitié indo-bengalie qui lie les deux pays. L'indépendance du Bangladesh a été proclamée en mars 1971 par Cheikh Mujibur Rahman. Ce dernier, regagne son pays en janvier 1972, pour former immédiatement le premier gouvernement du nouvel Etat dont Rahman devint le Premier ministre. Parmi les décisions révolutionnaires prises par le nouvel Etat, économiques surtout, on retiendra la nationalisation, en octobre 1972, des banques et des principales industries. Cette commémoration du 50e anniversaire de la «Victoire glorieuse», animée par l'attaché auprès de l'ambassade, Pandit Sanjay, devant un parterre d'une quarantaine d'invités, a été marquée par la diffusion en images du discours historique du 7 mars de Mujibur Rahman qui haranguait une foule immense en délire, descendue spontanément dans les rues pour clamer sa soif de liberté. Dans son appel, Rahman a demandé «l'abolition de la loi martiale, l'établissement des droits du peuple et le paiement des salaires du mois de mars bloqués» avant de lancer le fameux slogan «Nous avons appris à mourir.». Il s'exclamera ainsi «par la grâce d'Allah, nous libèrerons notre pays» dont la population se monte à plus de 160 millions d'âmes (167,3) selon un recensement datant de 2021. Le Premier ministre n'avait pas manqué d'appeler dans ce «discours historique» à «l'union et à la fraternité des musulmans, des Bengalis et non- Bengalis, Indiens...»