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L'étrange silence des puissants
MINISTRES ET DEPUTES PALESTINIENS KIDNAPPES
Publié dans L'Expression le 02 - 07 - 2006

Un déluge de feu continuait hier à s'abattre sur le territoire de Ghaza pris comme cible par l'aviation israélienne.
Soixante-douze heures après l'arrestation de 64 personnalités palestiniennes, dont huit ministres et 20 députés et plusieurs maires, la communauté internationale n'a toujours pas réagi, mais continuait à exiger la libération «immédiate» du caporal israélien capturé par la résistance palestinienne. C'est là un fait sans précédent que la «communauté internationale» ignore aussi délibérément un fait très grave, l'enlèvement par l'armée israélienne à Ghaza et en Cisjordanie d'hommes politiques et de membres d'un gouvernement étranger, fussent-ils des Palestiniens. Certes, la raison du plus fort a ses raisons que la raison ne connaît pas, mais n'y a-t-il pas ici une ligne rouge à faire respecter par tous les Etats, y compris Israël, car l'Etat hébreu se livre là à une dangereuse glissade des notions qui gouvernent le monde qui fait de la vie des Palestiniens une chose négligeable, en comparaison de celle des Israéliens placés au summum de la hiérarchie universelle. A ce moment qu'ont à perdre les Palestiniens qui ne trouvent ni répondant, ni protection auprès de la communauté internationale censée protéger les opprimés et apporter aide et soutien aux peuples qui luttent pour la reconnaissance de leurs droits. Peut-on dès lors empêcher les Palestiniens, qui ne trouvent d'écoute auprès d'aucune instance internationale de recourir, par désespoir, à des actes que ces instances internationales condamnent avec promptitude tout en gardant, en revanche, un silence coupable sur les exactions, dérives et atrocités que commettent quotidiennement les forces d'occupation israéliennes? N'est-il pas dès lors étrange ce silence qu'observent les puissants face à l'acte abject de banditisme et de terrorisme d'Etat d'Israël? Ce qui a permis hier aux représentants de cet Etat voyou d'affirmer avec cynisme que «la communauté internationale, les Etats-Unis et l'Europe, exigent depuis plusieurs jours la libération immédiate et sans conditions du caporal Shalit. C'est aussi la position d'Israël» selon les déclarations à une agence de presse de Mark Regev, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. Pas un mot de l'enlèvement des personnalités palestiniennes quasiment passées par pertes et profits par la «communauté internationale» qui concentre toute son attention à la libération du caporal Gilad Shalit, un militaire prisonnier de guerre qui peut -et doit- être pris en charge par le mécanisme des Conventions de Genève, prévu pour ces cas de figure. Dans cet assourdissant silence, il faut noter cependant, la position, de principe certes, de la France qui a néanmoins demandé, par la voix de son chef de la diplomatie, la libération des personnalités palestiniennes arrêtées par l‘armée israélienne. Ainsi, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy a appelé hier à la «libération» des 64 responsables politiques du Hamas arrêtés par Israël dans la nuit de mercredi à jeudi. «Nous avons condamné les arrestations de personnel politique palestinien et les conditions dans lesquelles celles-ci sont intervenues» et «nous appelons à leur libération car ces arrestations ne font que fragiliser davantage encore les institutions palestiniennes», a déclaré le ministre français dans une interview au quotidien régional français ‘'Le Progrès'' (de Lyon) paru hier. «Il faut éviter l'engrenage de la violence», a-t-il ajouté. Mais cet engrenage, Israël cherche plutôt à l'accentuer en menaçant de porter atteinte à la vie du Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, sans susciter autrement la réprobation internationale. Une source israélienne, sous le couvert de l'anonymat, affirmait hier, en effet, que «sa vie (à Haniyeh) est en danger si les groupes palestiniens ne libèrent pas le soldat israélien». Devant l'escalade israélienne, Ismaïl Haniyeh a déclaré vendredi que, les Israéliens «peuvent assassiner des dirigeants, arrêter des ministres et des députés, mais notre drapeau ne tombera pas». Alors que l'on est sans nouvelles des responsables palestiniens arrêtés, l'aviation israélienne poursuivait hier ses raids contre les infrastructures palestiniennes, dans une destruction délibérée et systématique des secteurs de la vie sociale et économique palestiniens (centrales électriques, réseaux de conduite d'eau et de gaz) privant les populations de Ghaza de l'électricité, du gaz et de l'eau depuis mercredi. Or, c'est cette barbarie -contre le peuple palestinien- poussée à son extrême par les Israéliens que les Etats-Unis soutiennent, réitérant le «droit» d'Israël de se «défendre». De fait, Washington n'a rien fait tout au long de ces années pour mettre un terme à cet engrenage mortel, que sont la domination, la répression et l'occupation, qui ne peuvent à leur tour que susciter la résistance qu'Israël et les Etats-Unis ont beau jeu de qualifier de terrorisme.

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