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Alger-France: le pacte des Présidents
La Déclaration d'Alger institue un Haut Conseil de coopération
Publié dans L'Expression le 30 - 08 - 2022


Le partenariat algéro-français s'enrichit d'un nouvel organe, introduit par la Déclaration d'Alger. Celle-ci a en effet prévu un «Haut Conseil de coopération». Cette nouvelle strate qui n'existait pas dans les accords de 2013 chapote tout l'édifice composé de deux instances de concertations, aux niveaux des ministres et des Premiers ministres. Ce seront les chefs d'Etat algérien et français qui en assureront la présidence conjointe. La Déclaration d'Alger qui prévoit ce Haut Conseil lui attribue la fonction d'«approfondir et concevoir (...) dans un esprit de confiance et de respect mutuels, des réponses adaptées aux questions bilatérales, régionales et internationales d'intérêt commun». Une sécurité politique de plus pour asseoir un dialogue permanent au plus haut niveau de la pyramide des responsabilités des deux pays. Cette nouvelle instance aura également la mission de superviser «les activités des différents mécanismes de la coopération bilatérale et donnera les grandes orientations sur les principaux axes de coopération», lit-on dans la Déclaration d'Alger, qui insiste sur le caractère opérationnel du partenariat. Et pour cause, il y est précisé que la coopération devra se faire sur des «actions concrètes de partenariat». Le Haut Conseil «en évaluera la mise en oeuvre». On aura compris à travers cette mission, les volontés personnelles des deux Présidents de pousser le rapprochement entre les deux Etats jusqu'au point de non-retour et cela, le plus rapidement possible. Une fenêtre de tir de quelques années s'est ouverte entre Alger et Paris. Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron compte saisir cette occasion, ne plus perdre une seule seconde et corriger la moindre dérive, ensemble et mus par le même esprit de «partenariat d'exception». Cette détermination, sans précédent dans les relations entre les deux pays s'en trouve parfaitement illustrée avec la consécration par la Déclaration d'Alger de la coopération militaire. En effet, le document donne un caractère permanent à une initiative née lors de la visite d'amitié du président Macron. «Les chefs d'Etat réuniront les responsables des deux pays sur le modèle de la réunion de Zéralda du 26 août 2022, chaque fois que nécessaire», lit-on dans la Déclaration d'Alger. Rappelons que la réunion de Zéralda a concerné les chefs d'état-majors et les chefs des services de renseignements des deux pays, autour des présidents Tebboune et Macron. «Ce Haut Conseil se tiendra tous les deux ans, alternativement à Paris et à Alger, selon les modalités à définir ultérieurement», souligne le même document. Un pacte inédit entre Alger et Paris susceptible de révolutionner les rapports entre les deux administrations militaires et partant, constituer un ciment de la coopération stratégique. Lorsqu'on construit un pont de cette nature, l'on peut s'avancer, sans trop de risque de se tromper, sur l'irréversibilité d'une relation inter-Etats. Mais cela ne suffit pas pour rapprocher les peuples. Dans le document signé par les deux Présidents, beaucoup de domaines ont été abordés, mais il est entendu que la mémoire en est la clé. En cela, l'autre sujet majeur que la Déclaration d'Alger a évoqué avec des éléments nouveaux dans l'approche de la question, a trait à la question de la mémoire où tous les aspects du contentieux algéro-français ont été abordés frontalement, avec l'«intelligence» et le «courage» qu'exige la sensibilité du dossier. Ainsi, il a été indiqué «la restitution des archives, des biens et des restes mortuaires des résistants algériens, ainsi que celles des essais nucléaires et des disparus», souligne la Déclaration tout en insistant sur «le respect de toutes les mémoires». L'acte de restitution est soumis à l'institution d'une commission mixte composée «d'historiens algériens et français chargée de travailler sur l'ensemble de leurs archives de la période coloniale et de la guerre d'indépendance». Son travail sera scientifique et dénué de toute charge idéologique. Sa principale vocation sera d'aborder toutes les questions, sans tabou. L'élément nouveau par rapport au débat mémoriel contenu dans la Déclaration d'Alger est dans les «évaluations régulières sur une base semestrielle» du travail accompli. Il va de soi que ce volet de la coopération algéro-française est soumis au contrôle du Haut Conseil de coopération. Cet organe suprême de partenariat entre les deux pays sera prioritairement interpellé à l'effet d'assurer «une prise en charge intelligente et courageuse des problématiques liées à la mémoire». Les deux présidents Tebboune et Macron ont donné un aperçu de leur souci de dépolitiser le dialogue mémoriel. Cet aspect sensible de l'édifice algéro-français est, disons-le, déjà pris en charge par les plus hautes autorités des deux pays. L'objectif est bien entendu «d'appréhender l'avenir commun avec sérénité et répondre aux aspirations légitimes des jeunesses des deux pays».

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