De nouveaux rebondissements viennent conforter les échos faisant état de lobbyings identifiés derrière la campagne menée contre l'Algérie au sein du Congrès et de l'administration américains. La démarche entreprise par un ensemble de sénateurs américains visant à infliger à l'Algérie des sanctions et à l'intégrer dans le fameux Caatsa Countering America's Adversaries Through Sanctions Act, sonne comme un manège ridicule destiné aux commanditaires crédules, en attente de resserrage d'étau sur Alger. Plusieurs sites électroniques étrangers de défense spécialisés dans les questions d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient affirment que le Maroc dépense, annuellement, plusieurs millions de dollars pour les affaires de lobbying. Dans les milieux politiques, il est connu que le royaume de Mohammed VI alimente des réseaux de lobbyistes pour peser sur l'échiquier géopolitique mondial. L'une des sociétés, considérée à tort, comme le fer de lance du Maroc au sein de l'administration Biden est, sans doute, JPC Stratégies, celle qui est derrière la récente levée de boucliers insensée contre l'Algérie. À ce propos, le site spécialisé «MenaDefense» avait déjà divulgué des informations faisant état de la perception de la somme de 455 000 dollars déboursée par le ministère marocain des Affaires étrangères au profit de JPC. Néanmoins, quand on sait qui est le patron de cette firme américaine, l'énigme s'éclaircit d'elle-même. Il s'agit de Jeff Christopherson (chef de cabinet adjoint du sénateur Cruz, l'ami du sénateur Marco Rubio, celui-là même qui s'acharne, sans raisons évidentes, contre l'Algérie. Le stratagème concocté par le trio étant la coopération militaire entre l'Algérie et la Russie, ainsi que «le parti pris de l'Algérie dans le conflit ukrainien, en faveur de la Fédération de Russie». La lettre adressée par le sénateur conservateur américain au secrétaire d'Etat Blinken, le suppliant d'appliquer les sanctions prévues dans le Caatsa, frise le ridicule et confirme les soupçons de lobbying exercés par ces sénateurs US contre l'Algérie. Israël n'est pas étranger à ces manigances et à ces tractations de bas étage. Selon le site MenaDefense, le sénateur Ted Cruz était derrière le retardement de plusieurs mois de l'installation de l'ambassadrice Elizabeth Aubin à son poste à Alger en 2021. Leur stratégie de placer un ambassadeur docile et affilié à leurs thèses lobbyistes ayant tourné court. Mais d'aucuns savent, y compris les diplomates et les politiques chevronnés US, que les relations algéro-américaines sont assez spéciales et, comme disait un diplomate, elles sont régies par une sorte de «Gentlemen's agreement». Il convient de rappeler, qu'à plusieurs reprises, le sénateur James Inhofe, avait dénoncé ces connivences et ces accointances avec la monarchie marocaine, devant le Congrès américain. Il faut rappeler, à ce propos, que JPC n'est pas la seule entreprise à émarger aux caisses du Makhzen. En effet, elles sont plusieurs ces sociétés qui continuent de profiter de la crédulité de la famille royale et de la complicité de ses conseillers israélites, dont le fameux Azoulay. Ce sénateur américain qui n'a pas froid aux yeux, a cité nommément cette société ainsi que Third Circle et Neale Creek, qui «perçoivent, annuellement, des royalties de plus d'un million de dollars du Maroc pour le lobbying, surtout aux USA», afin d'infléchir la politique au sein des différentes administrations américaines. Mais en vain, apparemment. Force est de constater que cette démarche n'a pas réussi au royaume du Makhzen qui tente, par tous les moyens, y compris ceux qu'il a toujours privilégiés, de contrer l'Algérie dans la question du Sahara occidental. Ayant saisi que le lobbying auquel il a fait appel n'est pas aussi performant que le voudrait le Palais royal, le ministère marocain des Affaires étrangères a opté pour la solution radicale. En effet, le Maroc du Makhzen ayant fini par se rendre à l'évidence que la parade ne donne rien, a décidé de mettre fin au contrat le liant à cette entreprise américaine JPC Stratégies.