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Les orfèvres d'un dialogue
Abdelmadjid Tebboune - Emmanuel Macron
Publié dans L'Expression le 09 - 10 - 2022

Chaque situation historique ne prétend pas nécessairement à de grandes avancées sans la présence d'Hommes qui en assument les conséquences et en tirent les leçons du passé. Les relations entre la France et l'Algérie sont passionnelles et affectives, souvent à l'excès. Leur qualité est fortement dépendante du contact personnel entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. C'est grâce à cette très bonne entente que des épisodes de brouilles, parfois graves, ont été surmontés. 132 ans de colonisation se suffiront-ils d'un discours ou d'un échange de visites pour expliquer aux jeunes générations la réalité de la présence française en Algérie? Le travail est de très longue haleine. Il appelle à une convergence d'un ensemble de facteurs pour aboutir à sa réalisation: une volonté politique et un engagement portés par des hommes de conviction, de la persévérance et de la patience pour transmettre cette histoire longue de près d'un siècle et demi. Depuis Valéry Giscard d'Estaing en 1975, on a assisté à des phases d'atermoiements et de visites françaises en Algérie. Des mains tendues et des coups de menton. Chacun des présidents de la République a voulu marquer de sa trace l'héritage mouvementé entre les deux pays.
Après une douloureuse histoire commune et de multiples rendez-vous manqués, la France et l'Algérie se sont retrouvées sous l'ère de deux hommes: Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. Les deux hommes s'apprécient et se respectent...Le 25 août dernier, Macron est arrivé en Algérie pour trois jours accomplissant ainsi l'exercice que faisaient tous les chefs d'Etat français, durant ces cinq décennies avec une qualité en plus: une proximité, une confiance, voire même une certaine complicité qui se sont établies entre les deux hommes. Pour les spécialistes et observateurs des relations algéro-françaises, Tebboune et Macron réunissent désormais ces conditions au point de les qualifier d' «orfèvres du dialogue». Sincère, le président Tebboune ne cachait pas sa satisfaction en accueillant son hôte qu'il n'a pas eu l'occasion de connaître. Juste après son élection au palais d'El Mouradia en décembre 2019, la pandémie de Covid-19 a tout bloqué. Il s'ensuivit son hospitalisation en Allemagne. Macron ne manquait pas une occasion de prendre des nouvelles de son homologue algérien et lui souhaiter un prompt rétablissement. Ne dit-on pas que c'est dans les dures épreuves qu'on tisse les rapports les plus sincères? La presse nationale et internationale ont relevé cette sincérité des rapports en août dernier à Alger. Durant les trois jours de la visite de Macron en Algérie, il a dû rencontrer à six reprises son homologue Tebboune: un fait rarissime dans les annales des visites présidentielles. L'entrevue des deux Présidents s'est ensuite poursuivie jusqu'à 3 heures du matin dans la résidence d'Etat de Zéralda, à l'ouest d'Alger, comme l'a souligné le président Macron. Pour Tebboune, les trois jours de visite de Macron ont «permis un rapprochement qui n'aurait pas été possible sans la personnalité même du Président». Après la mémoire, l'avenir. À l'issue d'une visite «excellente et nécessaire», Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont «scellé» la Déclaration d'Alger visant à «inaugurer une nouvelle ère de leurs relations», en accalmie après des mois de crise.
Cerise sur le gâteau, les autorités algériennes, très satisfaites de cette visite, ont fait escorter l'avion présidentiel par quatre chasseurs Sukhoï Su-30, de fabrication russe. Une première pour un chef d'Etat français depuis l'indépendance de l'Algérie, en juillet 1962.
Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune sont probablement les chefs d'Etat les mieux indiqués pour jeter les passerelles qui conduiront à une relation apaisée entre les deux rives de la Méditerranée. Mais ces liens entre les deux Présidents suffiront-elles à cimenter ce nouvel élan? Les cycles de brouilles et de retrouvailles, de tensions et d'apaisement, de fâcheries et de rabibochage que connaissent les relations franco-algériennes depuis toujours incitent à la prudence. Le défi, aujourd'hui, est de trouver des points d'appui solides pour entretenir cette entente et faire en sorte à ce qu'elle devienne contagieuse pour toucher tous les niveaux des relations entre nos deux pays.


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