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Un changement dans la continuité
Le Liban sans président désespère
Publié dans L'Expression le 02 - 11 - 2022


Plongé dans une crise économique et financière dramatique, le Liban est depuis hier un Etat sans président, le mandat de Michel Aoun ayant pris fin le 31 octobre. Le pays du Cèdre est désormais conduit par un gouvernement démissionnaire que dirige toujours Nagib Mekati, présent à ce titre au 31e sommet de la Ligue arabe ouvert hier à Alger, mais il ne détient que des prérogatives limitées et ne peut prendre aucune des importantes décisions qui conditionnent le futur immédiat du Liban. Le Parlement, profondément divisé, a tenu quatre réunions successives depuis septembre dernier sans parvenir à élire un successeur au président sortant, les candidats n'obtenant que des scores nettement en-deçà de la barre exigée. Pire, le pays se retrouve dans une terrible déroute que le gouvernement démissionnaire, chargé des affaires courantes, ne peut assumer et ces pouvoirs réduits vont non seulement l'empêcher de résoudre les graves et urgentes questions sociétales mais aussi d'appliquer les réformes exigées par les institutions internationales en échange d'une aide financière devenue primordiale. Les divergences entre les principales factions politiques sont telles qu'il semble bien que le Liban va demeurer sans chef d'Etat pendant plusieurs mois, avec pour conséquence un désintérêt préjudiciable des créanciers dont la confiance a déjà été altérée. Le Parlement est confronté au parti pris du Hezbollah et du camp Aoun qui ont chacun leur candidat, après avoir été des alliés, tandis que l'un comme l'autre sont contestés par le camp des Kataëb (Phalanges), en majorité chrétiennes qui peinent, quant à elles, à imposer leur propre candidat. Les résultats des dernières législatives sont tels qu'ils n'ont pas permis à aucun de ces camps d'obtenir une majorité claire et les antagonismes sont suffisamment ancrés pour exclure toute chance d'un quelconque consensus au profit de tel ou tel candidat. Ainsi, la situation est-elle bloquée et rappelle le scénario de 2016 lorsqu'il a fallu aux parlementaires 45 votes avant de plébisciter Michel Aoun, à l'époque soutenu par...le Hezbollah et Amal de Nabih Berri. Le système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur au Liban veut que la présidence échoît à un chrétien maronite, le Premier ministère à un musulman sunnite et la présidence du Parlement à un musulman chiite. De même, la Constitution stipule qu'en l'absence d'un président de la République, le gouvernement a la charge de diriger le pays. Nagib Mekati a été de nouveau investi, au lendemain des législatives, par le Parlement pour former un nouveau gouvernement début octobre mais ses divergences politiques avec le camp de Michel Aoun ont court-circuité le processus. Mikati accuse d'ailleurs le général Aoun d'avoir sciemment entravé sa démarche parce qu'il refuse de soutenir la candidature de Gebran Bassil, gendre de Michel Aoun et chef de son parti le Courant Patriotique Libre (CPL), lequel pense que le Hezbollah, Amal et Mikati cherchent à évincer le clan Aoun du pouvoir. Sans le travail d'un Conseil des ministres qui procède aux nominations et promulgue les décrets, le Liban peine aujourd'hui à entamer la prospection de gaz en Méditerranée et à appliquer les réformes exigées par le FMI en échange d'une aide économique. Ni Michel Moawad, Ni Sleimane Frangié, ni Gebran Bassil ne faisant consensus, il reste à la classe politique libanaise à se contenter du commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun qui sera, après tout, un symbole du changement dans la continuité.

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