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Le Chapitre VII au coeur des débats
CESSEZ-LE-FEU ET FORCE MULTINATIONALE
Publié dans L'Expression le 05 - 08 - 2006

Paris et Washington continuaient hier à discuter afin de trouver un terrain d'entente entre les exigences de l'un et les demandes de l'autre
La politique étrangère de l'administration américaine, sous la présidence de Bush junior, semble se réduire à l'emploi de la force en général, à laisser les choses pourrir dans la plupart des cas. Il en est ainsi depuis les débuts du conflit israélo-libanais où les Etats-Unis se sont employés à donner du temps à Israël afin que l'armée israélienne parachève sa mission prioritaire, le démantèlement du Hezbollah libanais. Cependant, alors que les jours passent, que le nombre des victimes s'élargit, que les dégâts s'accumulent, que la tragédie humanitaire s'aggrave au Liban, Tsahal ne parvient toujours pas à ébranler la résistance du Hezbollah, ne réussissant même pas à établir une tête de pont en «pays ennemi» comme il en a habitué le monde depuis les premières guerres israélo-arabes. Aussi, si un cessez-le-feu reste urgent, l'administration Bush veut que celui-ci soit négocié à ses conditions qui sont aussi ceux d'Israël lequel conditionne une telle issue par le désarmement du Hezbollah et la mise en place d'une force multinationale sous le couvert du Chapitre VII de la charte de l'ONU qui autorise l'emploi de la force. En d'autres termes, une force internationale ayant le pouvoir d'intervenir militairement contre la résistance libanaise ou toute autre forme de résistance (à l'occupation israélienne). Il est patent qu'une telle force n'aura pas pour mission de surveiller Israël puisque, en fait, tout tourne autour de la manière d'assurer la sécurité de l'Etat hébreu et non pas de voir comment clore définitivement des crises, suivies de conflits qui reviennent cycliquement. Aussi, lorsqu'il est question du déploiement de l'armée libanaise aux frontières avec Israël c'est encore dans la perspective de sécuriser l'Etat hébreu sans incidence sur l'occupation par Israël des fermes de Chebaa. De fait, jusqu'à maintenant aucune puissance influente n'a parlé de protéger les Libanais et les Palestiniens des exactions de l'armée israélienne, ni d'envisager une solution globale qui reste conditionnée par le retrait d'Israël des territoires arabes occupés que sont les fermes de Chebaa au Liban, le plateau du Golan en Syrie, la bande de Ghaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est dans les territoires palestiniens. Sans doute que cette approche qui privilégie l'intérêt d'Israël va dans le sens de l'ordre international établi. Notons cependant que la France -dont le projet de résolution est toujours en discussion avec notamment Washington- a apporté des éléments susceptibles de prendre en charge les aspects les plus controversés de l'actuel conflit induit, notamment, par l'occupation israélienne des fermes de Chebaa. Ainsi, le texte du projet français «souligne la nécessité de créer les conditions d'un cessez-le-feu permanent et d'une solution durable au conflit actuel entre Israël et le Liban» qui doivent aussi inclure «la délimitation des frontières du Liban, particulièrement dans les secteurs où elle est disputée ou incertaine, y compris celui des fermes de Chebaa». Paris qui appelle, contrairement aux Etats-Unis, à un cessez-le-feu immédiat a apporté toutefois des retouches, à son projet initial y incluant outre la «cessation immédiate des hostilités» trois points au précédent document, distribué dimanche dernier au Conseil de sécurité. Le nouveau texte appelle «au strict respect par les deux parties de la Ligne bleue», qui marque la frontière entre Israël et le Liban, demande «qu'Israël communique aux Nations unies les cartes en sa possession des mines déposées en territoire libanais» de même que «la pleine application des termes de l'accord d'armistice israélo-libanais du 23 mars 1949», rejoignant par là l'une des exigences du gouvernement libanais. Toutefois, la France semble avoir cédé sur le statut de la future force multinationale puisque Paris ne semble plus s'opposer à ce que celle-ci relève du Chapitre VII de la Charte de l'ONU qui autorise l'emploi de la force. Or, une telle force ne peut être supervisée que par l'Alliance atlantique (Otan) comme le réclament les Etats-Unis et Israël, même si le label «force des Nations unies» figure encore dans le texte du projet de résolution français. Aussi, sous réserve qu'un accord soit trouvé entre les principaux membres du Conseil de sécurité, il est dit l'intention de ce dernier «(...) à autoriser, sous réserve de l'approbation de ces deux gouvernements, (le Liban et Israël) le déploiement, sous le Chapitre VII de la Charte des Nations unies, d'une force internationale chargée d'aider les forces libanaises à assurer un environnement sûr et de contribuer à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu permanent». Or, le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, a réitéré hier dans un entretien au quotidien beyrouthin, L'Orient Le Jour, qu'il reste en faveur du déploiement au Liban-Sud «d'une force des Nations unies qui ne serait pas mandatée par le chapitre 7», qui autorise l'usage de la force, mais qui puisse toutefois «se défendre». L'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-Marc de la Sablière, a exprimé hier son espoir de parvenir à un accord dans les prochains jours. Mais sous quelle forme si ne sont pas pris en considération les fondements de la crise du Proche-Orient dont l'origine est, et reste, l'occupation par Israël de territoires arabes au Liban, en Syrie et en Palestine? Pour le moment l'heure est encore aux tractations comme l'indiquaient jeudi des sources diplomatiques à l'ONU, selon lesquelles les discussions sur «les termes d'une résolution du Conseil de sécurité sur le Liban se poursuivaient» entre les Etats-Unis et la France et pourraient «se prolonger au-delà de la fin de semaine».

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