Un nouvel appel d'offres de 2000MWc sera lancé en novembre 2023, suivant ainsi l'appel d'offres qui vient d'être lancé par la Sonelgaz. C'est ce qu'a annoncé le directeur général du Green Energy Cluster Algeria, Boukhalfa Yaïci, dans un post sur son compte professionnel, à l'issue d'une rencontre conjointe avec le ministre de l'Energie Mohamed Arkab. Si les pouvoirs venaient à concrétiser ce nouveau projet des 2000MWc, on pourrait dire que l'Algérie est entrée, de plain-pied, dans une nouvelle ère d'exploitation des énergies renouvelables EnR. Une alternative longtemps reléguée au second plan, alors qu'elle constitue l'essor même de l'Algérie, en matière de sécurité énergétique, mais aussi en matière de développement des exportations des EnR. Les hydrocarbures et la politique de la rente pétrolière, favorisant un recours systématique aux ressources conventionnelles, ont toujours fait de l'ombre à ce secteur aux perspectives reluisantes certaines. Cela est d'autant plus important que le premier projet «Solar1000» n'a pas, semble-t-il, donné satisfaction et connu davantage de tergiversations et de retards incompréhensibles. La réponse est, probablement, à situer dans la nature des types de financements réservés à ce projet, particulièrement. À ce propos, Yaïci a confirmé au sortir de sa rencontre avec le ministre de l'Energie, que «le financement de ces deux appels d'offres sera assuré via une dotation de l'Etat». Cela dit, un financement en EPC, soit un contrat de construction clés en main, opposé à celui du projet Shaems, celui-là conçu en mode IPP. C'est-à-dire, producteur Indépendant d'Energie. L'autre information qui a filtré de ce conclave qui a vu, également, la participation du président du Conseil d'administration du Cluster Green Enrgy, Mehdi Bendimerad et des cadres du ministère de l'Energie, c'est l'introduction d'«allègements sur la base d'observations portées par le Clsuter Energy». Il s'agit de propositions au sujet de la participation des opérateurs locaux, invités à participer à l'appel d'offres de 2000MWc. Yaïci a fait état d'un addendum sur les modalités de participation des entreprises locales devant être établi par la Compagnie de l'Engineering de l'Electricité et du Gaz Ceeg, détenue par la Sonelgaz. Cette clause intervient dans le cadre des appels incessants lancés par le ministre de l'Energie en direction des opérateurs économiques et des entreprises de contenus locaux pour participer à l'appel d'offres des 2000MWc. Le directeur général de Green Energy a fait état, également, d'importantes décisions pour ce qui est de la stratégie des économies de gaz dans le secteur pour l'impulsion massive du solaire PV. À ce titre, il fera état d'un programme du solaire devant servir à remplacer les centrales classiques à gaz estimé à 8000MW. À ce propos, Yaïci a évoqué «l'urgence de trouver de nouveaux modèles économiques qui permettraient de soulager la Sonelgaz de la forte demande qui sera tirée par ce secteur stratégique», dira-t-il. Cel est d'autant important que «le secteur de l'agriculture a besoin d'un travail nécessaire pour électrifier les périmètres agricoles qui sont au nombre de 68000.30000 étant déjà alimentés par Sonelgaz». Cela, alors que «les acteurs et investisseurs déjà impliqués et ceux qui viendront renforcer la chaîne de valeur auront besoin de davantage de visibilité pour participer à l'effort collectif pour assurer la transition énergétique dont notre pays a urgemment besoin».