On se demande encore en 2023, comment peut –on se passer des services de grands magistrats pouvant encore donner, servir, et offrir à la magistrature, autant de connaissances acquises durant des décennies entières ? La retraite est normalement accordée aux gens vidés, incapables de donner le plus attendu par la chancellerie, ou vraiment atteints et décimés par l'âge. De multiples exemples nous ont gâtés pendant longtemps. Or, nous savons très bien que plus d'un tiers de la magistrature, est formé de femmes. Et quelles femmes ! Excusez du peu, car si nous devions transcrire quelques exemples, toute la page « tribunaux » de notre canard ne suffirait pas. Aujourd'hui, nous allons évoquer une magistrate, douée, calme, compétente, vigilante, douce et surtout humaine. Il s'agit de la magnifique juge à la Cour suprême, fraiche retraitée, Zoubida Charaf- Eddine ! Présidente de la cour de Guelma, elle a laissé, par exemple, une empreinte indélébile, avant de participer d'une manière très active, au Conseil supérieur de la magistrature, où elle y a siégé, impérialement, largement élue par ses pairs de Tébessa à Maghnia en passant par Médéa et El M'niaâ. Et encore, nous assistons à des audiences présidées par des "saintes" genre dignes héritières morales des Charaf-Eddine, Sichem Béchiri, Djamila Chabane, Yamina Guerfi, Samia Bouachioune, Nadia Amirouche, et autres Farida Bouamrane, Chafia Abed-Maàlem , Saloua Makhloufi-Dérbouchi, Soumia Kassoul, Fazia Gaceb, Sofia Ouhida, Fatiha Fellah, Sihem Benmlouka, Ghania Keddache, Nassima Oudaïnia, Akila Bouacha, Farida Slimani, Meriem Touil, Rabià Bouamrane, Bahia Allalou-Tabi, Kouroulghli, Hadjer Benyezzar, Yamina Ammi, Souad-Soultana Adda, et plus près de nous, Samia Boussaliou, Sarah Tabaroubt et Maroua Darrar … Et pour ne pas changer, Charaf-Eddine, cette grande dame de la magistrature voulait avoir, avec le style et le panache qui lui allaient si bien, sous les yeux, tous les éléments du dossier, avant d'entreprendre la marche dans la recherche de la vérité. Classe, charme, vision claire, compétence, maîtrise de soi et surtout humaine : C'était un peu tout cela, la charmante Zoubida Charraf – Eddine, qui mène, depuis l'antique « Thevest », une vie où l'insouciance se mêle à l'engagement à la magistrature qu'elle n'a jamais quittée pour de vrai, même si aujourd'hui, elle suit son évolution, et par ricochet, les 1ers bourgeons de l'indépendance de la justice, cette pièce maîtresse de la magistrature, seule garante de la magnifique splendeur des magistrats, et de tous les corps partenaires et auxiliaires.